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Convention du PDCI : "S'appeler Bédié" pour être candidat

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Le Pdci, désormais dans l’opposition sera en convention du 12 au 14 juin pour la désignation du candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre.
Avant cette importante rencontre, la candidature du Sphinx de Daoukro ne fait l’objet d’aucun doute.
Mais, face à cette candidature de Bédié, âgé de 86 ans, une jeune génération se prépare également pour porter les flambeaux de la plus vieille formation politique ivoirienne.
Cette jeune génération incarnée par Jean Louis Billon, Thierry Tanoh et d’autres cadres dont Dégbo Poka, Kouadio Konan Jean Marie, Ossin Simplice, respectivement maires des communes de Zokougbeu, Sassandra, Béoumi et Alépé entendent mener la fronde au cours de cette convention de sorte à faire reculer Henri Konan Bédié, qu’ils considèrent de l’ancienne génération qui doit passer désormais le relais à la jeune génération, comme c’est le cas au RHDP.
Selon les responsables du PDCI opposés à la candidature de Bédié, il ne s’agit nullement d’un manque de respect, d’une entorse à la discipline du parti. Mais tout simplement, de voir la réalité en face et de l’accepter, telle qu’elle s’impose. « Le Président de la République, Alassane Ouattara en homme sage et en visionnaire, a décidé de ne pas briguer un autre mandat, bien que la constitution lui en donnait la possibilité. Il avait d’ailleurs fait cette proposition par le passé à son ainé Bédié, qui est visiblement animé par une sorte de vengeance. En tout cas, nous les jeunes cadres du PDCI, nous prendrons toute notre part à cette convention du 12 juin pour dénoncer certaines tares au sein du parti » nous a fait savoir un jeune cadre au téléphone qui a préféré garder l’anonymat.
 
Véritable conflit de générations 
 
A quelques mois de la présidentielle de 2020, l’on assiste au sein de toutes les formations politiques majeures à une sorte de conflit entre la vieille et la nouvelle garde.
Apparemment, au parti sexagénaire, la vieille garde conduite par le président Bédié lui-même et son homme de main, Maurice Kakou Guikahué semble oublié ou négligé la nouvelle génération, qui constitue une réalité, une force indéniable.
Partout dans le monde, la gestion des affaires des nations sont désormais aux mains de la jeunesse.
La Côte d’Ivoire ne peut échapper à cette réalité.
En Europe, particulièrement en France, c’est Emmanuel Macron, 40 ans qui est aux affaires.
La révolution s’empare aussi de l’Afrique. Le pouvoir politique est aux mains de jeunes intellectuels qui ont pour la plupart moins de 60 ans.
Ce sont ces exemples dont le Président Alassane Ouattara s’est inspiré, en décidant de se retirer et permettre l’émergence d’une génération au sein de sa formation le RHDP dont l’actuel Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, 60 ans est le candidat pour la présidentielle d’octobre prochain.
Ce qui n’est pas le cas au PDCI, qui d’ailleurs continue de se vider de ses nombreux cadres et militants au profit du parti Houphouëtiste (RHDP). Car selon eux, un seul homme, Henri Konan Bédié a décidé de faire de leur parti, une affaire personnelle.
Ces jeunes qui ont décidé de se faire entendre partout pensent que la convention du 12 au 14 juin est une opportunité pour démontrer aux yeux des Ivoiriens que « à 86 ans, l’heure de la retraite a sonné pour Bédié s’il est vraiment Houphouëtiste et surtout démocrate ».
Pour ces désormais frondeurs du PDCI, beaucoup de choses se passeront lors de cette convention. Au cours de laquelle,  ils sont prêts, à s’opposer contre vents et marées à la candidature d’un «  vieillard qui n’est plus en possession de toutes ses facultés physiques et aussi mentales ».
Comme on le constate, à moins de 10 jours de la convention du PDCI, le président Henri Konan Bédié est ‘’ menacé’’. Et la convention risque de ne pas être une partie de plaisir, car la nouvelle génération se fera entendre quoique cela lui coûte.
Certains parmi eux, même s’ils se font  moins présents sur les réseaux sociaux, ne constituent pas moins des forces qui comptent au sein du PDCI. Ce sont Jean Louis Billon et Tierry Tanoh. Des jeunes aux têtes bien pleines, en qui la majorité des militants du vieux parti se reconnaitront, lors de la présidentielle d’octobre prochain. Autant dire que le paiement de la caution de 25 millions de Fcfa, assortie d’une présence depuis 10ans au sein du bureau politique du parti. Ainsi que l’engagement à ne pas aller en indépendant, qui seront imposés comme conditions à remplir pour être choisi comme le candidat du Pdci, à la prochaine présidentielle, ne freinent guère l’ardeur de ces jeunes  loups aux dents longues. Ils entendent aller jusqu’au bout de leur projet : celui de compromettre la candidature du sphinx de Daoukro, toujours désireux de renaître de ces cendres. Même si sa « magie » le permettant ne prend manifestement  plus.
HKB serait-il sur la sellette ? 
Nous suivrons de bout en bout cette convention, qui se présente déjà comme celui de tous les dangers.

I.Sékou Koné
 
 



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