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Salons de coiffure et kiosques à café d’Abobo : quelles réelles précautions face à la covid 19 ?

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 En côte d’ivoire l’infection au corona virus (COVID -19) touche à ce jour, plus de 2 000 personnes résidant  dans le Grand-Abidjan. Pour freiner  la propagation de la maladie,  le gouvernement ivoirien a institué plusieurs mesures barrières. Que sont notamment, le port obligatoire des caches nez, le lavage obligatoire des mains avec du savon ou du gel hydro alcoolique, la distanciation sociale d’un mètre entre les individus…. A  cela, il faut ajouter la limitation des sorties, à laquelle les pouvoirs publics exhortent plus, la frange des personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension artérielle etc. Une disposition qui a été bien suivie par plusieurs abidjanais et qui a du coup, entrainer un ralentissement notable des activités économiques d’une manière générale au sein de la capitale économique surtout.
 C’est bien là, une conséquence de cette crise sanitaire, à laquelle n’ont pas échappé les salons de coiffure et kiosques à café. Mais depuis le mois de mai, ces salons et kiosques  issus pour nombre d’entre eux du secteur informel, reprennent progressivement leurs activités. Sont-ils seulement respectueux des mesures édictées plus haut ? Eux qui reçoivent au quotidien, de nombreuses personnes pour les soins des mains, des pieds et des cheveux, ainsi que pour leur alimentation.  Dans la commune d’Abobo, dont on pourrait dire que, chaque rue et coin de rue compte son kiosque et son salon de coiffure, nous avons approché quelques tenanciers.
 
Au grand marché de la commune, Solange Koffi coiffeuse, propriétaire d’un salon, nous confie qu’elle respecte les mesures barrières édictées par le gouvernement. Elle affirme, exiger de ses clientes, la désinfection des mains, aussi bien par le gel hydro alcoolique, comme par le lavage à l’eau et au savon. « Lorsqu’une cliente arrive, elle doit  se laver les mains ou les désinfecter  et porter un cache nez avant d’entrer dans le salon. » Aujourd’hui, plus que par le passé, elle utilise plus de gants .Et ce faisant  dépense davantage, dans l’achat de cet équipement et des gels hydro alcoolique. Il lui faut par jour, deux paquets de gant, contre  un paquet en deux jours, avant la survenue de la Covid 19.
 «  Je désinfecte mon salon tous les jours quand j’arrive au travaille, je trempe eau de javel mon matériel  de coiffure, dans de l’eau de javel. Et les gants ne sont utilisés  qu’une seule fois, ce qui explique pourquoi, il nous en faut plus qu’avant » déclare Solange Koffi. Des propos que partagent  Kadi Touré, coiffeuse. Elle aussi s’emploie à faire respecter les mesures barrières, en veillant sur les entrées et sorties des clientes dans le salon de beauté.
 Solange Koffi relève  le fait qu’il lui sera difficile de respecter la distanciation physique avec ses clientes. Puisqu’il lui faut nécessairement  s’approcher de celles-ci à moins d’un mètre, pour les coiffer. A la réouverture de son salon, à la fin de l’autoconfinement auquel s’était adonnée la population abidjanaise, pendant environ deux mois, elle a dû dans un premier temps baisser le coût de ses prestations. «  Le tarif du défrisage qui était de  500 francs CFA avant la crise,  est passé à 300 francs CFA . Je suis obligée de procéder ainsi, si je veux faire revenir mes clientes. Parce que rien n’avance », explique- t-elle. Mais, elle garde l’espoir que la situation économique va s’améliorer au cours des jours à venir et favoriser le retour des clientes. « On va faire comment, même s’il y a le coronavirus, on doit se rendre belle pour nos maris », indique Naminata Cissé, une cliente rencontrée sur place, comme pour encourager la coiffeuse à tenir bon, donc à espérer.  
 A quelques mètres de là, à Abobo baoulé, Adjoua kouamé propriétaire  d’un salon de coiffure affirme par contre avoir  augmenté les tarifs des différentes modèles de coiffure. « J’ai eu à changer mes outils de travail, pour respecter les mesures barrières  j’ai acheté plus de gants qu’avant, des gels hydro alcoolique, » soutient-elle- pour justifier cette majoration de ces tarifs. 
Les kiosques à café, sont des lieux beaucoup fréquentés par les jeunes gens. En effet, ils  reçoivent de jour comme de nuit plusieurs d’entre eux en même temps.  Ce qui en fait des endroits potentiels de propagation de la pandémie à coronavirus, si l’on se montre  négligeant des mesures barrières en vigueur.  L’utilisation des tasses à café, des cuillères et même des sièges sur lesquels l’on s’assied etc, sans précautions hygiéniques régulières, peut s’avérer dangeureuse.  Voilà une réalité dont certains des tenanciers ont fort heureusement une haute conscience. Ce qui les a poussés à renforcer les dispositions déjà prises à leur niveau, pour améliorer les conditions hygiéniques, assorties du strict respect des  mesures barrières.
 A Akeikoi extension, Ahmed Diallo propriétaire de kiosque à café, explique qu’il s’est déjà adapté  à la situation,  en respectant les consignes données par le gouvernement. « J’ai déposé un seau avec du savon à l’entrée  du kiosque pour que mes clients se lavent les mains » affirme –t-il.  Pour lui, c’est la première des choses à faire lorsqu’un client met les pieds dans son kiosque. Il ajoute que tous ses clients portent obligatoirement des caches nez. De plus, ils sont tenus de respecter  la distance d’un mètre, à laisser entre- eux quand ils s’installent, sur les bancs. « On y veille scrupuleusement. Je ne porte pas de gant, parce que c’est moi qui sert les  clients et mon apprenti se charge d’encaisser l’argent », déclare Ahmed Diallo.
 Au niveau des tarifs des repas qu’il sert, rien n’a changé. Pas d’augmentation ni de réduction non plus. Pour la propreté de ses ustensiles de travail, il affirme : « je les lavent dans de l’eau contenant du savon en poudre et je les rince dans de l’eau contenant du javel. ».
 Peut- on pour autant prétendre que, dans cette grande commune d’Abobo, toute cette multitude de salons de coiffure et de kiosques qui existent s’adonne effectivement au strict respect des mesures barrières, comme ceux que nous avons rencontrés ? Pas si sûr. C’est tout dire sur la nécessité d’effectuer des contrôles réguliers à leur niveau. Sans complaisance aucune, les obligeant par ce fait même, à se conformer auxdites mesures. Tant il est vrai que la propagation de la pandémie dans cette vaste agglomération urbaine, pourrait être une véritable catastrophe sanitaire, à éviter.                                                
Arielle Kouamé (Stagiaire)                                                                                                                                                                                                                                                                                                    



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