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Point de vue : Inquiétude justifiée

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L’école a repris ses droits dans le grand Abidjan. Et là –dessus, les avis des parents d’élèves restent mitigés. En fait, alors que certains voient en cela un effort des pouvoirs publics, à tout mettre en œuvre pour sauver l’année scolaire, à laquelle la pandémie à coronavirus est venue asséner un coup d’arrêt ; d’autres par contre entretiennent des doutes sur l’efficacité des dispositions prises, en vue d’assurer à leurs progénitures, toute la sécurité sanitaire requise, au sein des établissement scolaires. Quelques-uns au nombre de ces derniers, se sont même abstenus de laisser leurs enfants venir lundi dernier, dans l’enceinte de l’établissement. Ils se sont simplement rendus dans les établissements, à la place de leurs garnements, avec la légitime intention de se faire une idée desdites dispositions, avant de leur permettre de reprendre le chemin de l’école. Pour tout dire ils sont bel et bien inquiets. Et leur inquiétude est tout aussi justifiée.  Quand on sait que si l’on ne se montre pas véritablement regardant sur le strict  respect des mesures barrières au sein des établissements scolaires, ces cadres de  dispensation du savoir, pourraient très rapidement devenir, de hauts  lieux de propagation de la pandémie. Avec pour cible potentiel les enfants et adolescents.
D’où, cette suggestion réfléchie et appropriée faite par quelques parents d’élèves,  de soumettre les enseignants à des tests de dépistage préalables. Avant de se remettre à l’exercice de leur noble métier. Convaincus que ce sont bien les enseignants qui, au premier chef, sont susceptibles de porter le virus en eux. Et ce faisant courent le grand risque de le propager, au cours de  l’accomplissement quotidien de leur devoir professionnel. Cela est d’autant plus probable, donc possible, qu’en France, une école qui venait de rouvrir, après plus de deux mois de confinement obligatoire de la population, a dû refermer presqu’aussitôt ses portes. Parce qu’un enseignant infecté,  avait répandu le virus  dans sa classe et partant dans l’établissement. Des élèves dit- on, s’en sont même trouvés contaminés. On le voit, la prudence s’impose dans les écoles, même si ce temps de scolarité n’est prévu que pour un mois et demi. 
Or, tel ne semble pas être le cas dans nombre d’écoles primaires et de collèges d’Abidjan. La ville qui, faut-il le rappeler, demeure à ce jour, la plus touchée par la pandémie en Côte d’Ivoire. Il est indispensable que ces éducateurs intègrent désormais, dans leurs habitudes quotidiennes le strict respect des mesures barrières. De  sorte en faire, une pratique pédagogique, qui situerait au plus haut niveau qu’il soit, la portée de ces précautions dans la conscience de ceux dont ils ont en charge l’éducation. Le port du masque, déterminant dans la prévention contre la maladie, de même que le lavage des mains, ainsi que la distanciation physique, restent toujours des pratiques plutôt facultatives, pour ne pas dire négligées. Une attitude à inverser pour faire en sorte qu’elles deviennent des réflexes quotidiens, dans le vécu quotidien des élèves. 
Dès lors, la responsabilité des éducateurs prend une double importance : celle de s’employer à sauver l’année scolaire, et celle d’éduquer les enseignés à suivre et appliquer les mesures en question. Tout en s’engageant fermement eux-mêmes, à être quotidiennement de bons exemples, des modèles irréprochables  en la matière. Auxquels, leurs élèves n’auront aucun mal à s’identifier. Tout mettre en œuvre afin de fermer au Coronavirus, toute possibilité d’accès à l’école. Voilà ce qui pourrait, que dis- je, devrait servir de leitmotiv à ces éducateurs. 
 Aussi estimons-nous que,  la volonté de le réussir, de servir convenablement un tel engagement, passe avant tout par  un dépistage volontaire de chacun d’entre eux. Surtout que l’opération ne leur coûtera pas le moindre sous. Au besoin, il pourrait être demandé au ministère de la santé et de l’hygiène publique, de commettre des équipes de dépistage, qui feraient le tour des écoles et lycées  à cet effet.  C’est bien là, une suggestion à laquelle adhèrent pleinement nombre de parents. Lesquels n’entendant pas se contenter des assurances données par la rigueur dont ont fait montre certains de ces éducateurs. Dans l’observance des mesures barrières, lors des premiers jours de cette reprise des cours dans le grand Abidjan. Ils demandent plus. Ils demandent le dépistage des enseignants tout simplement, pour dissiper en eux, toute inquiétude.
Moussa Ben Touré



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