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Politique

Point de vue : Tous à l’assaut de l’Afrique !

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Continent des miséreux, réservoirs de tous les maux, réceptacle des déchets électroniques, toxiques….....Mais dans le même temps, continent d’avenir, où jusqu’ici experts économistes et du développement s’emploient à soutenir qu’il incarne l’avenir du monde. Pendant combien de temps encore ce paradoxe va-t-il caractériser l’Afrique ? Tant il est vrai qu’elle continue d’être perçue sous des prismes déformants de toute nature dans les salles des pas perdus des grands hôtels occidentaux Et ce, par les quelques afro pessimistes  que l’on peut encore surprendre à des conversations qui dépeignent plutôt  son évolution en noir, malgré ses taux de croissance économique non négligeables enregistrés au cours de ces dernières décennies. La vérité est que l’Afrique évolue ; Peut- être lentement ou insuffisamment. Mais, il est indéniable qu’elle n’est pas statique. Elle bouge.
 
Et mieux, alimente à ce jour toutes les données statistiques de l’évolution de l’économie mondiale, en se positionnant comme la terre des grands investissements futurs. C’est que l’Europe et l’Amérique du nord, sont devenus à ce jour, des zones économiques et industrielles du monde saturées par certains types d’investissements. Les plus classiques notamment, générateurs de profits immédiats. Par ce que indispensables à la satisfaction des besoins primaires des populations. Tout ce qui représente encore un véritable terrain d’investissement en friche en Afrique. Elle dont le secteur industriel est plutôt naissant à tout point de vue. Ce faisant, les convoitises à son égard se multiplient au fil des ans. Convaincus que le continent est un marché porteur, mais surtout futuriste en la matière, avec l’augmentation continuelle de sa population. Plus d’un milliards d’individus en 2019, avec une montée encourageante et prometteuse de nouvelles classes moyennes et aisées. Ce qui veut dire plus d’individus aux pouvoirs d’achat importants, susceptibles de soutenir la société de consommation  qui s’y développe.
 
Le sommet Afrique Royaume Unis qui s’ouvre ce 20 janvier, ne vise autre chose que cela. Le pays de la reine Elisabeth est bien attiré par les opportunités d’investissements tous azimuts que le continent offre  à profusion. Après avoir bruyamment claqué la porte de l’Union européenne, le Royaume Unis trouve juteux d’avoir tout seul ses propres part de marché en Afrique. Au lieu de demeurer arrimé à un intérêt collectif qui, quoiqu’on dise réduit toujours les avoirs des uns et des autres pris individuellement. Ce sommet n’est pas le premier entre l’Afrique et les autres nations du monde. Il y a déjà les sommets France- Afrique, Chine- Afrique, Afrique –Japon, Union européenne-Afrique, Russie-Afrique.  Tous ont en commun l’ambition prétexte, de vouloir contribuer à l’épanouissement  des africains par l’entremise d’investissements divers privés notamment, et d’accords d’accessibilité de leurs produits manufacturés sur les marchés africains.  Il s’agit là d’opportunités dont les gouvernants africains semblent avoir saisi toute l’importance et qu’ils ont désormais tendance à développer, au détriment de la fameuse aide publique au développement, dont l’enveloppe n’a réellement jamais donné la satisfaction totale  attendue des Etats bénéficiaires. D’ailleurs, elle n’est plus tant que ça, la tasse de thé des ex colonisateurs non plus. Il est clair que le meilleur profit que l’Afrique veut et doit tirer de ces sommets est celui  de voir plus de capitaux étrangers affluer  sur son sol. Dans la noble optique de  construire des unités industrielles,  consacrées prioritairement à la  transformation de ses matières premières. Donc des investissements massifs, qui auront le double avantage de lui conférer le tissu industriel qui lui convient le mieux. Et surtout de l’appuyer à résorber le chômage grandissant au sein de sa jeunesse. En vue  de freiner considérablement, à défaut de l’annihiler pour de bon, cette vague d’immigration sauvage à laquelle s’adonnent ses jeunes à destination de l’Europe singulièrement. Ce fut du reste le cri de coeur  du Président Alassane Ouattara en 2017 à Strasbourg, devant les députés  du Parlement européen, qui l’avaient invité à venir exposer sur les mécanismes et stratégies qui ont valu un plein succès à sa politique de sortie de crise appliquée à la Côte d’Ivoire.
 
C’est tout dire sur l’absolue nécessité d’encourager ces grandes rencontres entre l’Afrique et l’Europe, l’Asie. Au regard des avantages qui en découlent. Les gouvernants de l’Afrique l’ont si bien compris que tous se sont employés  du mieux qu’ils le peuvent, à faciliter les conditions d’investissements dans leurs Etats respectifs. Par l’entremise d’une réorganisation améliorant leurs codes des investissements, dorénavant beaucoup moins contraignants, et rendant plus attrayant l’environnement des affaires. Il serait tout aussi convenant de faire orienter une bonne partie des capitaux qui arrivent, vers les arrières pays. En d’autres termes, éviter de favoriser uniquement les investissements au sein des grandes capitales du continent.  Pendant que les villes de l’intérieur demeurent en attente  depuis toujours, alors qu’elles offrent de multiples opportunités de création d’emplois à travers l’ouverture de nouvelles entreprises etc  C’est sans conteste, le grief que les planificateurs et spécialistes africains du développement, n’arrêtent de formuler à l’endroit des gouvernants, qui pourtant vont à ces sommets  dépourvus de tout complexe d’infériorité qu’ils entretiendraient vis-à-vis de leurs partenaires.  Peut-  être, va-t-il leur falloir façonner des stratégies et autres argumentaires plus convaincants  dans ce sens. Qui pourraient par exemple inciter au financement  et à l’implantation  d’agropoles dans les arrières pays,. Lesquels viendront booster les productions agricoles, assurer leur transformation sur place, ainsi que la distribution à grande échelle des produits obtenus. On le voit, il s’agit là d’une œuvre majeure de développement  qui va  nécessiter l’exécution de grands projets structurants dont les effets induits  se traduiront à n’en point douter, par l’épanouissement économique et social des populations.
 
Moussa Ben Touré
 



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