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Côte d'Ivoire-Adjamé : Des murs construits pour empêcher les installations anarchiques

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Depuis plusieurs jours, les personnes qui sont de passage dans la commune d’Adjamé remarquent un fait inhabituel. Il s’agit de murs d’une hauteur approximative d’un mètre, qui ont été élevés à certains endroits de la commune. Au nombre de ceux-ci, l’on peut citer pèle mêle, le rond-point d’Adjamé Liberté, les espaces qui séparent les voies de circulation au même endroit. Un peu plus loin, des murs ont été également construits à l’ancienne gare de taxis communaux et mini-cars (plus connus sous le nom de gbakas) en face du siège de la Cie, dans le même quartier. 
Le même décor est visible aux 220 logements à proximité de la gare des taxis communaux appelée «Choto » , desservant la commune du Plateau. Il en est de même sur le terre-plein situé au bout du boulevard Nangui Abrougoua dans le sens de la gare nord de la Sotra. 
Selon des commerçants rencontrés à Adjamé Liberté, les travaux émanent des autorités municipales. Certains d’entre eux ne sont pas passés par quatre chemins pour exprimer leur mécontentement. « J’avais beaucoup de clients quand la gare des woro woro et des gbakas était à Liberté en face », confie IB, un vendeur de bijoux localisé à Adjamé Liberté.   
Le voisin d’IB, vendeur de montres, lunettes et leurs accessoires, se nommant Ismaël  ne dit pas autre chose. Il rejoint son compère pour affirmer que depuis que les transporteurs ont été dégagés et que les murs a été construits, ses recettes ont fortement baissé. Il ajoute par ailleurs « les agents de la mairie ne veulent plus nous voir ici. Ils nous demandent de partir ».  
Un riverain du même 220 logements fait une autre remarque. Bien qu’il salue le déguerpissement des transporteurs, il soutient que les murs obstruent le passage des piétons.
Sekou Ouattara, le sous-directeur chargé de la promotion humaine et de la Communication de la mairie d’Adjamé, que nous avons rencontré au terme de notre reportage, a reconnu que les travaux en question sont réalisés par la mairie.  Notre interlocuteur s’empresse d’ajouter : « Ces travaux, qui sont toujours en cours, répondent à deux problématiques majeures : casser les nids d’installations anarchiques de commerçants, puis réhabiliter la commune d’un point de vue environnemental en l’embellissant ».
Par ailleurs, Sekou Ouattara déclare qu’il n’y a « pas de traque contre les commerçants et les transporteurs parce que ce sont avant tout des contribuables de la commune. Mais un autre fait est que le maire et son conseil municipal sont dans une dynamique de donner à Adjamé son image d’antan. Il est donc clair que ces derniers ne sauraient laisser prospérer l’anarchie », laisse-t-il entendre.
Le sous-directeur chargé de la promotion humaine et de la Communication de la mairie d’Adjamé rassure que jusqu’à ce que les travaux finissent, des espaces seront créés et dédiés au transport. A cet effet, il révèle que le maire a souhaité que le gouvernement ivoirien redonne à la commune d’Adjamé de manière provisoire, le site de l’ancienne casse en vue d’y installer provisoirement des commerçants et des transporteurs. « Si cette requête est accordée, il est clair qu’on ne parlera d’engorgement de la commune », ajoute ce responsable de la mairie.    
Répondant à la préoccupation relative à l’obstruction du passage par les murs, Sekou Ouattara affirme formellement : « Il est dans la nature des hommes de vouloir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut pas demander au maire d’entreprendre des initiatives et chaque fois l’indexer à leur sujet. Les travaux actuels ont besoin de mesures rigoureuses. C’est vrai que les murs donnent l’impression d’obstruer le passage, mais attendons que les travaux finissent pour juger ».   
 
Jeremy Junior
 



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