publicité

Societe

Population et développement:La Côte d'ivoire valide ses engagements avant le sommet de nairobi

Publié le :

C’était au cours d’un atelier présidé par le ministère du Plan et du développement, en présence du nouveau représentant résident du Fonds des nations unies pour la population.La promesse, c’est une dette. En 1994, il y a 25 ans, 179 pays ont adopté un Programme d'action historique lors de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), tenue au Caire en Égypte. Ce programme d’actions, rappelait le Représentant-résident du Fonds des nations unies pour la population (Fnuap ou Unfpa en anglais), M. Caspar Peek, a transformé la manière dont les liens entre population, réduction de la pauvreté et développement durable ont été abordés, plaçant les droits, les besoins et les aspirations des êtres humains au centre du développement durable. En 2015, constatant la lenteur et l’insuffisance des progrès accomplis sur la voie de la réalisation des objectifs fixés au Caire, la communauté internationale a réaffirmé cet engagement de placer " les personnes, la planète et la prospérité « au centre du développement durable et de ne laisser personne pour compte », en adoptant l'Agenda 2030 pour le développement durable et les Objectifs du développement durable (ODD). En novembre prochain, gouvernements, défenseurs des droits, organisations de santé, femmes et jeunes activistes et bien d’autres encore se réuniront au Kenya pour le Sommet de Nairobi, pour exiger des engagements clairs de nature à faire progresser les objectifs de la CIPD et permettront à toutes et à tous de vivre dignement et de réaliser leurs droits. Selon le Dr Constant N’Da, spécialiste en population et développement et chargé de ces questions à l'Unfpa, entre 4 000 et 5000 personnes sont attendues à ce sommet interactif axé sur un credo fort : « concevoir ensemble des solutions basées sur des valeurs partagées ».
 
Pour la Côte d’Ivoire, la route vers le centre Jomo Kenyatta de Nairobi, lieu de la conférence, passait par l’Immeuble Sciam d’Abidjan-Plateau. L’atelier de validation nationale du projet d’engagements de la Côte d’Ivoire en vue de l’achèvement des objectifs de la Cipd d’ici à 2030 » qui s’y est tenu hier, sous la présidence de la ministre du Plan et du Développement représentée par son Directeur de cabinet adjoint, M. Joseph Tano, a en effet permis aux différentes parties prenantes de ce processus, administrations, organisations de la société civile et partenaires techniques et financiers de valider les 12 engagements que prend la Côte d’Ivoire, et qui seront exposés à Nairobi.
Conformément au format adopté par les Nations-unies, chacun des pays ayant approuvé le programme d’action de la Cipd il y a un quart de siècle devra souligner les mesures qu’il entend prendre pour accélérer la réalisation d’une douzaine d’engagements forts répertoriés par l’Unfpa.
« Intensifier les efforts pour la mise en œuvre et le financement complets, efficaces et accélérés du Plan d'action de la Cipd, des principales mesures pour la poursuite de la mise en œuvre du Plan d'action de la Cipd et de l'Agenda 2030 pour le développement durable », tel est le premier engagement décliné.
Sur ce chapitre, à en croire le projet d’engagement rendu public hier, au nom du Directeur général de l’ONP (Office national de la population) par M. Clah Guy Traoré, directeur du département des politiques et programmes de population dans cet établissement, « La Côte d’Ivoire s’engage, à travers le rapport d’évaluation 2018 de la Déclaration d’Addis-Abeba sur la population et le développement et la Déclaration de la 52ème session de la CPD à New York, à poursuivre et à achever les promesses de la CIPD et de l’Agenda 2030 pour le développement durable ».
 
Objectif: 50% de taux de prévalence contraceptive
 
Sur l’engagement 2 qui vise à poursuivre l’objectif « zéro besoin non satisfait d'information et de services de planification familiale, et assurer la disponibilité universelle de contraceptifs modernes de qualité, abordables et sûrs », le pays, à travers la mise en œuvre de la Politique nationale de population (PNP 2015-2025) et sa volonté de révolution contraceptive exprimée dans le PND (2016-2020), s’engage à atteindre l’objectif de 50% de prévalence contraceptive en 2030. Pour ce faire, la Côte d’Ivoire poursuivra dans son plan de de développement 2021-2025 ses efforts pour sécuriser et renforcer la ligne budgétaire, de près d’1 million de dollar US (environ 580 millions de Francs Cfa) mise en place depuis 2014 et consacrée à l’achat des produits contraceptifs ; assurer la distribution des produits contraceptifs jusqu’au dernier kilomètre et la disponibilité de l’offre de services contraceptifs de qualité et financièrement accessibles à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et dans les structures éducatives et sociales ; assurer l’information complète et l’offre communautaire de planification familiale.
En raison des statistiques effrayantes en la matière (environ 830 décès par jour de femmes parties accoucher dans le monde, principalement en Afrique subsaharienne), l’engagement 3 était très attendu. Il est ainsi libellé : « poursuivre l’objectif « zéro décès maternel évitable, et morbidités maternelles, telles que les fistules obstétricales », notamment en intégrant une approche globale de l'ensemble des mesures essentielles en matière de santé sexuelle et reproductive, y compris des mesures de prévention des avortements non sécurisés et des soins post-avortement, aux stratégies, politiques et programmes nationaux de la Couverture maladie universelle, et pour protéger et garantir le droit à l'intégrité physique et l'autonomie et pour donner accès aux services essentiels en faveur de ce droit ».
 
Réduire la mortalité maternelle
 
Sur ce point, la Côte d’Ivoire s’engage à réduire la mortalité maternelle de 614 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2012 à 149 pour 100 000 naissances vivantes d’ici à 2030. A cet effet, plusieurs mesures seront renforcées. Il s’agit, notamment, de la « Gratuité ciblée » pour les soins de santé maternelle et infantile à travers l’équipement et la dotation en médicament pour les soins obstétricaux et néonataux d’urgence de qualité, le suivi des grossesses et du post-partum, les soins des nouveau-nés et des enfants de moins de 5 ans à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ; de la prise en charge gratuite des complications obstétricales en particulier la césarienne, la transfusion sanguine et les fistules. Sont également prévues, la finalisation, l’adoption et la mise en œuvre d’ici 2020 de la loi sur la santé de la reproduction en conformité avec le protocole de Maputo prenant en compte l’accès universel à la santé sexuelle et reproductive, y compris dans le contexte humanitaire, la vulgarisation des dispositions légales garantissant l’accès à des services d’avortement sécurisés conformément au protocole de Maputo ; et la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (Cmu) qui passera de 17% à 40% de la population d’ici 2025 (Programme social du gouvernement) et devra améliorer l’accès des populations aux services de santé y inclus les services de santé de la reproduction pour les femmes.
 
Les différentes parties prenantes ayant marqué leur satisfaction pour les engagements ainsi pris, c’est par acclamation que le document a été adopté (sous réserve de quelques ajouts à intégrer au plan opérationnel). Après, il faudra, ont souligné les jeunes, qu’« l’Etat respecte ses engagements à cent pour cent ».Valentin Mbougueng



publicité

FIL INFO

26 avril 2024

Kwilu : 1 000 décès enregistrés sur plus d’1 million de cas de paludisme en 2023

26 avril 2024

Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

26 avril 2024

Situation socio-politique/Blé Goudé à Cissé Bacongo : « Je ne suis pas avec vous »

26 avril 2024

Gabon : Vincent de Paul Massassa porté disparu pour ses parents ?

26 avril 2024

Mali : avec plus 3, 33 millions de cas confirmés, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité



Fanico

Lamine KANE. 13 février 2024
Conte des faits renversants
Valer St Clair 9 février 2024
CAN : Non aux courses d'autorités sur la pelouse !
Dr. Yalamoussa Coulibaly 6 février 2024
Diversité de noms chez les Sénoufo
Emmanuel Koffi 17 janvier 2024
Lettre ouverte au Premier Ministre Robert Beugré Mambé

publicité