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Politique

Commentaire : Côte d'Ivoire/ Dérives sur les réseaux sociaux:  Sévir pour sauver la présidentielle de 2020

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Le procureur de la République entend accentuer la répression contre les auteurs de propos, images ou vidéos jugés répréhensibles, qui circulent sur les réseaux sociaux. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse animée, le mercredi 4 septembre 2019, après avoir rencontré les usagers de ces réseaux sociaux et autres cyberactivistes.
 A l’occasion, Adou Richard leur a tenu un langage de fermeté. « Il y a des personnes qui n’ont pas encore compris qu’internet n’est pas un espace de non-droit. La loi s’applique à internet », a-t-il précisé aux usagers des réseaux sociaux. Puis le magistrat de renchérir : « Je dis que c’est une question de responsabilité et chacun, en publiant de façon téméraire, doit s’attendre aux conséquences pénales ». Plus explicite, le procureur de la République a brandi, comme un tir de sommation, la peine encourue : «  le fait de publier les images d’un mort, même après son enterrement, c’est une atteinte à la dignité humaine. Et on encourt jusqu’à cinq années d’emprisonnement ».
On le voit, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et donc fait sortir le procureur de la République de ses gonds, cest bien tout ce qui a été publié sur la toile suite à la profanation de la tombe de Dj Arafat. Ce sont ces images, ces vidéos et propos qui ont hérissé le procureur Adou Richard, au point qu’il a décidé de mettre le holà. «  Il faut qu’on arrête ! Ce temps là est passé », a-t-il tapé du poing sur la table. A juste titre.
De fait, l’acte posé par les profanateurs de la tombe du roi du coupé-décalé est une conséquence des rumeurs et propos tendancieux relayés à profusion sur les réseaux sociaux, qu’il s’agisse de Facebook, Tweeter ou WhatsApp. En effet, depuis le décès de l’artiste, des vidéos ou publications d’obscurs hommes de Dieu ou de simples citoyens ont fait circuler des rumeurs les plus folles tendant à faire croire que l’artiste ne serait pas mort.
D’autres sont allés jusqu’à raconter des fadaises sur l’origine de sa mort et sur de prétendues pratiques auxquelles sa dépouille aurait été soumise. Des rumeurs, répandues sur la toile ont même fait croire que le corps n’était pas conservé au funérarium de Treichville, plus connu sous l’acronyme Ivosep. Autant de propos, à la limite de la déraison, qui ont fini par semer, dans les esprits, des doutes sur la mort de Dj Arafat et surtout sur la présence effective de son corps dans le cercueil qui a été porté en terre au cimetière de Williamsville.
D’où la profanation de sa tombe par une horde d’individus incrédules ou fragilisés par les colporteurs de rumeurs, lesquelles rumeurs ont été amplifiées par les vidéos, images et propos diffusés sur les réseaux sociaux. 
Aussi y a-t-il lieu de mettre fin à de tels agissements, pour ne pas plonger la Côte d’Ivoire dans une situation plus humiliante et dommageable qu’une profanation de tombe. Il faut crier haro sur ces baudets par qui le malheur pourrait frapper ce pays si rien n’est fait pour assainir les réseaux sociaux.
Il faut, en effet, craindre pour l’élection présidentielle de 2020 si, au nom d’une liberté d’expression mal comprise, des individus sans foi ni loi peuvent s’amuser à balancer des "informations" les plus fantaisistes, y compris des infox. Laisser faire maintenant, c’est assurément le plus sûr moyen de faire le lit de vives tensions lors de ce scrutin à venir. Car, des esprits malins pourraient, comme durant les obsèques de Dj Arafat, utiliser les réseaux sociaux, pour semer dans des têtes les choses les plus inimaginables en lien avec le scrutin. Et bonjour les affrontements. Il y a donc lieu de rappeler aux uns et autres qu’internet n’est pas un espace de non-droit. Quitte à sévir. Maintenant.
Assane Niada



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