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Politique

La transition politique de plus en plus incertaine : Gaïd Salah veut imposer la présidentielle

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Le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, persiste et signe. Pas de solution politique à la crise actuelle. Après un silence de plus 15 jours, le vice-ministre de la Défense nationale est revenu à la charge pour insister sur la tenue de la présidentielle le 4 juillet prochain afin, argue-t-il, «d’éviter un vide constitutionnel».
En effet, dans un discours prononcé, hier, devant les cadres de l’ANP de la 4e Région militaire (Ouargla), Ahmed Gaïd Salah s’oppose catégoriquement aux revendications du mouvement populaire qui rejette la présidentielle, tout en réclamant le départ de tous les représentants du système.
«Il y a lieu d’indiquer que la tenue de l’élection présidentielle mettra un terme à tous ceux qui tentent de faire perdurer cette crise», estime-t-il, avant d’accuser «des entités de vouloir imposer un vide constitutionnel». «En somme, ceux qui veulent maintenir le pays dans l’impasse sont des individus et des entités qui tentent sciemment de nous mener vers le vide constitutionnel avec tous les risques et menaces qu’il peut comporter», soutient-il.
Et d’ajouter : «L’impasse politique et le vide constitutionnel planifiés de manière délibérée par ces entités représentent un parcours aux conséquences désastreuses sur les plans économique et social du pays, notamment dans le domaine des investissements et la préservation des postes d’emploi et du pouvoir d’achat des citoyens, voire sur tous les autres plans ayant un lien avec le processus de développement de manière générale. Il paraît que certains sont dérangés de voir l’Etat préserver sa notoriété et que ses institutions continuent à s’acquitter normalement de leurs missions en dépit de cette crise.»
Poursuivant sa plaidoirie pour la tenue de la présidentielle, Ahmed Gaïd Salah insiste sur l’accélération du processus d’installation de l’instance indépendante d’organisation des élections : «Il est certain que l’étape principale serait d’accélérer la création et l’installation de l’instance indépendante pour l’organisation et la supervision des élections. 
Nous attendons, dans ce cadre, l’accélération de la prise des mesures adéquates pour la mise en œuvre de ce mécanisme constitutionnel, considéré comme l’outil juridique idoine pour préserver la voix de l’électeur et donner une crédibilité aux élections.»
 
Mais le chef d’état-major semble confondre la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) prévue par la Constitution et l’Instance indépendante d’organisation des élections qui, elle, ne figure nullement dans la Loi fondamentale. Les rédacteurs du discours d’Ahmed Gaïd Salah n’ont-ils pas fait attention à la différence entre les deux instances ? Comment tenir au respect de la Constitution et ignorer son contenu ?
Toujours dans le cadre de son forcing pour la tenue de l’élection présidentielle, le chef d’état-major de l’ANP estime que cette échéance «permettra d’éviter de tomber dans le piège du vide constitutionnel et tout ce qui s’ensuivra comme dangers et dérapages aux conséquences désastreuses». «Ce qui exige des enfants dévoués de l’Algérie, jaloux de la notoriété de leur patrie et des intérêts de leur pays et de sa place parmi les nations, d’adhérer à cette démarche décisive pour l’avenir du pays», ajoute-t-il.
«Absence des élites et des personnalités» ?
L’autre incohérence dans l’allocution d’Ahmed Gaïd Salah concerne la prétendue absence des personnalités nationales et des élites face aux événements. «Nous nous interrogeons sur l’absence flagrante des personnalités nationales, des élites et des compétences nationales face aux événements et évolutions accélérés que connaît notre pays et qui requièrent des propositions constructives à même de rapprocher les points de vue divergents», déclare-t-il, faisant mine d’ignorer que la classe politique, le mouvement associatif et des personnalités ont déjà mis sur la table une panoplie de propositions.
Appelé, samedi dernier, par trois personnalités nationales – Ali Yahia Abdennour, Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles – à ouvrir un dialogue franc et honnête avec les représentants du mouvement, la classe politique et la société civile, il leur répond indirectement en glissant une phrase dans son discours : «L’ANP s’est engagée à ne pas être partie prenante à ce dialogue escompté.»



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