Tout Homme est vulnérable, nul n'est à l'abri d'un accident ou d'une quelconque maladie. On peut ou ne pas se réjouir du malheur des autres, mais diagnostiquer le mal.
La dynastie Bongo, c'est ainsi qu'il faut la qualifier, règne sur le Gabon, micro-État pétrolier et forestier d'Afrique centrale, depuis 52 ans. Le Patriarche Omar Bongo Odimba a rendu l'âme à l’étranger (officiellement dans une clinique de Barcelone). Son successeur Ali Bongo Odimba avait juré avant de renouveler son bail au Palais du bord de mer, qu'il n'irait jamais se faire soigner à l'étranger. Il vient de rentrer au Gabon après avoir passé plusieurs mois dans les hôpitaux d'Arabie Saoudite et du Maroc.
En cas d'incapacité physique ou morale du Président de la République d'exercer le pouvoir, que dit la constitution gabonaise ?
La baronie locale est muette.
Ali Bongo est au pouvoir depuis 10 ans. Son bilan économique n'affiche aucune sérieuse réalisation. C'est un homme qui n'a pas le sens de l'honneur et des priorités. Il s'est offert un hôtel particulier à Paris en début de mandat ; s'est payé l'orchestre philharmonique de Londres pour enregistrer un disque que personne d'autre n'écoute en dehors de sa famille.
Victime d'un A.V.C (Accident Vasculaire Cérébral), il est partiellement paralysé, sa mobilité est réduite, son regard évasif et son discours troublé.
Dans un pays normal, après une si longue période d'absence, le Conseil d'Etat aurait déjà constaté la vacance du pouvoir.
Curieusement, droits de l’hommistes et autres promoteurs de démocratie ne pipent mot.
Tant que le pétrole et le manganèse coulent à flot, les forêts fournissent du bois, on peut s'accommoder du reste.
