publicité

Societe

Côte d'Ivoire -Daloa : Origine de la ville

Publié le :

Daloa, chef-lieu de la région du Haut-Sassandra a été créée en 1873 par l’ancêtre Dalo. Elle est située à environ 400 km de la capitale économique Abidjan et à 140 km de Yamoussoukro, la capitale politique et administrative. Avec une population de 227 869 habitants en 2007, elle est la troisième ville après Abidjan et Bouaké et couvre une superficie de 80 km2.
La ville, située à 6°53 de latitude nord et 6°27 de longitude ouest, fait partie de la région du Haut-Sassandra. Le climat est chaud et humide avec une pluviométrie comprise entre 1000 et 1500 mm/an. Deux saisons de pluies (avril-juillet) et (septembre-novembre, deux saisons sèches (décembre-mars) et juillet-septembre) lui procure une végétation homogène avec une forêt dense et humide, contenant des espèces de bois très recherchés et une diversité de ressources agricoles dont le café, le cacao et plus récemment l’hévéa et le palmier à huile.
La température oscille entre 18 et 36 degrés.
Le relief est constitué de plateaux granitiques de 200 à 300 m d’altitude. Ce sont des mamelons séparés par des bas-fonds (talwegs).
Elle baigne dans un cadre naturel relativement avantageux. Avantage de la végétation, Daloa est entièrement située dans la zone forestière, sempervirente, d’où le nom de ‘cité verte’ qui lui est parfois attribué). Cela lui procure une diversité de ressources floristique, faunique et agricole. Cet espace végétatif fait figure d’un échantillon des plus beaux domaines sylvestres de l’Afrique intertropicale. Avantage aussi de l’aire de peuplement rural particulièrement dense qui l’entoure.
Forte de sa riche végétation et de son potentiel agricole, la ville de Daloa est de ce fait devenue un creuset d’accueil de populations immigrantes.
Chef-lieu de région, Daloa est par excellence une cité administrative. Toutes les fonctions régaliennes de l’Etat y sont représentées. On y trouve en outre des activités tertiaires et commerciales. 
La population est composée d’autochtones bété, niaboua et gouro, d’allogènes baoulé, sénoufo, malinké et des populations de la CEDEAO ainsi qu’une communauté libanaise assez importante.
Daloa signifie « ceux de Dalo », « les descendants de Dalo ». Dalo est un chasseur Gouro, originaire de Zuénoula, qui est venu s’installer sur le site actuel de Daloa. La zone était riche en antilopes, cible favorite de Dalo d’où le sobriquet de « cité des antilopes » donnée à la ville.
La légende dit aussi que le nom Daloa proviendrait d’un quiproquo qui s’est produit à l’arrivée des Européens. Ceux-ci, en quête d’informations sur la région trouvèrent la femme de Dalo qui travaillait dans un champ (aux environs de l’actuel centre artisanal) et lui demandèrent où se trouvait son mari. N’ayant pas compris et prise de peur devant ces personnes étranges, elle appela son mari qui travaillait à quelques pas de là. « Dalo ah ! …Dalo ah ! … ». Les européens ont alors noté Daloa. Ce qui aurait donné le nom à la ville actuelle.
Dalo a eu plusieurs descendants dont Labé, Lobi, Tazi, et Zoukougbeuli qui sont à la base de villages qui deviendront les quartiers originels de Daloa.
Evolution de la ville
On dispose de quelques informations sur le peuplement ancien de la région. Les recherches archéologiques menées dans la zone ont révélé des sites du paléolithique supérieur dans les grottes de Koré Zouzoua, à quelques kilomètres d’Issia ainsi que des sites métallurgiques à Issia ; preuve que la région de Daloa a connu un peuplement ininterrompu de la préhistoire à nos jours.
On sait aussi qu’aux environs de 1873, il n’existait pas à proprement parlé de villages à l’emplacement actuel de la ville mais un tout petit hameau en pleine forêt, aux environs de l’hôtel Ambassadeur, habité par des chasseurs dont le plus célèbre était Dalo.
Le premier poste militaire français est installé à Daloa en 1905. Des révoltes se produisent dès 1906 entre l’administration coloniale et les autochtones avec à leur tête l’emblématique Zoukou Gbeuli, petit-fils de Dalo Lobé. L’administration n’eut la paix qu’avec la pacification et la déportation de ce dernier à Zuénoula en 1912. La ville passe très vite du statut de poste militaire en 1905 à celui de chef-lieu du Haut-Sassandra dès 1912. 
Vers 1920, Daloa présentait déjà l’aspect d’une ville coquette avec son marché, son quartier administratif et commercial, les quartiers bété et dioula.
Le 28 mars 1959, Daloa devient chef-lieu du Grand-Ouest et à l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance le 07 Août 1960, Daloa est préfecture et chef-lieu du département du centre Ouest, puis chef-lieu de région le 16 janvier 1991.
Avec ces différents statuts, Daloa s’est agrandie avec une population de plus en plus cosmopolite, de nouveaux quartiers sont nés, de nouveaux lotissements voient le jour et l’activité économique s’accroit.
Aujourd’hui, Daloa compte 30 quartiers, une dense zone rurale proche de 109 villages et 17 tribus.
Les quartiers de Daloa
Il existe quatre quartiers originels à Daloa. Des quartiers à partir desquels la ville s’est constituée. Ces quatre quartiers sont les villages des descendants de Dalo. Ce sont: 
Dalolabia, Lobia, Tazibouo et Gbeuliville. 
La ville s’est ensuite agrandie avec de nouveaux quartiers :
Commerce , c’est le quartier colonial. Il a été créé en 1905 et attaqué un an plus tard. C’est actuellement le quartier administratif et commercial. On y trouve encore de grandes bâtisses, témoins d’une splendeur passée, les supermarchés, les restaurants de la ville, la plus vieille église catholique (la paroisse Christ-Roi), les principales banques, la gare routière. C’est une zone qui grouille en permanence.
Trois quartiers résidentiels :
Le quartier Commerce, Georgia où se trouve la cathédrale de Daloa, Tazibouo siège de l’université Lorougnon Guédé et tous ses démembrements et le quartier Huberson, du nom d’un préfet qui a marquée la région de son passage, future cité administrative de Daloa. 
C’est en grande partie dans ces quartiers que se développent les nouveaux hôtels et des nouvelles infrastructures. 
A Daloa, on vit surtout par communauté, d’où les noms des quartiers qui renvoient aux populations qui l’habitent: quartiers Baoulé, Dioulabougou avec ses sous-quartiers (Wolof, Segou, Cissoko, Mossibougou).
Attenant au quartier Commerce, Dioulabougou a été créé à l’origine par les Malinké qui se sont installés autour du poste colonial dès sa création. Commerçants, ils ont constitué les principaux interlocuteurs de l’administration coloniale. Pisteurs, transporteurs, ils ont aussi créé de petits commerces. C’est le quartier qui a attiré les autres communautés de la sous-région qui se sont regroupés selon leurs origines: maliens, guinéens, sénégalais, burkinabè. Encore aujourd’hui, Dioulabougou garde cette configuration. On y trouve de nombreux commerces très diversifiés et des boutiques achalandés. C’est aussi là que se trouve la grande mosquée.
Daloa, c’est aussi Kennedy, le quartier de la zone industrielle du bois. C’est là que sont localisées les grandes scieries de la ville ; Soleil, Marais, etc.
Ces quartiers sont surtout des quartiers d’habitation. On y trouve certes des marchés de quartiers ainsi que quelques boutiques de produits de première nécessité, mais l’essentiel de la vie économique se situe au quartier Commerce et à la périphérie de la ville.
 



publicité

FIL INFO

26 avril 2024

Kwilu : 1 000 décès enregistrés sur plus d’1 million de cas de paludisme en 2023

26 avril 2024

Sahel: Washington va retirer des soldats du Tchad, après le Niger

26 avril 2024

Situation socio-politique/Blé Goudé à Cissé Bacongo : « Je ne suis pas avec vous »

26 avril 2024

Gabon : Vincent de Paul Massassa porté disparu pour ses parents ?

26 avril 2024

Mali : avec plus 3, 33 millions de cas confirmés, le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité



Fanico

Lamine KANE. 13 février 2024
Conte des faits renversants
Valer St Clair 9 février 2024
CAN : Non aux courses d'autorités sur la pelouse !
Dr. Yalamoussa Coulibaly 6 février 2024
Diversité de noms chez les Sénoufo
Emmanuel Koffi 17 janvier 2024
Lettre ouverte au Premier Ministre Robert Beugré Mambé

publicité