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Economie

Tidjane Thiam, ce super-banquier qui dérange la Suisse

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Quatre ans après son arrivée au Credit Suisse, le Franco-Ivoirien a remis à flot le fleuron de la finance helvétique. Mais le premier Noir à diriger une multinationale cotée à Londres a été accueilli fraîchement par la presse suisse qui le verrait plutôt en politique en Côte d'Ivoire ou au FMI…
Le choc des cultures. Sur la Paradeplatz de Zurich, les Porsche noires rutilantes font du slalom entre les trams bleus et blancs. Au centre du grand hall du Lichthof, siège historique du Credit Suisse, fondé par Alfred Escher en 1856, trône la Fontaine du désir (Silvie Defraoui, 2002), un puits octogonal où l'on jette une pièce en formulant un désir inassouvi. Derrière son imposante façade aux plantureuses cariatides, le temple de la finance helvétique fleure bon le luxe et l'opulence. C'est là, au coeur de la deuxième place financière d'Europe, la « ville du bout du lac » où Lénine a préparé la révolution bolchevique, que Tidjane Thiam, le surdoué de la finance internationale , est arrivé depuis Londres, en mars 2015.
Un « plafond de glace »
 
A priori, plus de plafond de verre lié aux stéréotypes pour le Franco-Ivoirien, parvenu à l'un des sommets de son industrie. Mais, pour le transfuge de Prudential , persiste un « plafond de glace » qu'il n'a pas complètement percé. La greffe n'a pas vraiment pris avec Zurich. Même s'il a été nommé « banquier de l'année » par le magazine britannique Euromoney en août 2018, le « Master strategist » se heurte encore à la froideur de la presse suisse-allemande qui lui reproche son absentéisme - réel ou fantasmé. « Fêté à l'étranger, mal aimé en Suisse », titre le site financier suisse Finews.com, tandis que le Neue Zürcher Zeitung (NZZ) épingle son allergie à toute critique.
« Il garde l'image d'un mercenaire très bien payé mais qui n'est ni très présent, ni très bien connecté. Il est plus un stratège qu'un banquier qui met les mains dans le cambouis », observe Peter Hody, rédacteur en chef de Finews.
Une reconversion prochaine ?
Près de quatre ans après son arrivée, les médias suisses spéculent déjà sur son prochain point de chute. Depuis son vaste bureau sur Paradeplatz, où trônent les photos de sa famille et de son ami et « idole », Roger Federer, ce géant souriant de 1,93 m ne se voit pas prendre la tête d'un autre grand groupe financier : « Le Credit Suisse, c'est ma fin de carrière de PDG. Je suis dans ma dixième année de PDG et je ne pense pas l'être une troisième fois ! J'ai 56 ans... » Parmi les rumeurs récurrentes : la politique ivoirienne, pour succéder au président Ouattara après les élections de 2020, ou la direction du FMI, où certains le verraient bien briguer la succession de Christine Lagarde en juin 2021... ou avant.
 
Son ami le banquier franco-béninois et éphémère Premier ministre du Bénin, Lionel Zinsou, ne croit pas à l'hypothèse ivoirienne : « Le FMI lui conviendrait mieux que la politique. Tidjane représente probablement la plus grande réussite de la diaspora africaine en Europe. Il a tout à fait le calibre pour diriger n'importe quelle grande institution financière désormais », estime cet autre géant surdoué, ardent promoteur des nouvelles élites africaines.
 
Tidjane Thiam (à gauche) en compagnie du président du conseil d'administration, Urs Rohner, sous le portrait du fondateur Alfred Escher, aux couleurs du drapeau suisse ©Arnd Wiegmann/REUTERS
Dans le partage traditionnel de la direction de la Banque mondiale et du FMI entre respectivement Américains et Européens, le Franco-Ivoirien pourrait faire figure de candidat européen « pas tout à fait comme les autres ». À l'instar de l'Américano-Coréen Jim Yong Kim, qui a démissionné de la Banque mondiale à la surprise générale, le 8 janvier.
Dès qu'il le peut, Tidjane Thiam écoute de la musique. Il peut réciter par coeur les paroles de chansons entières de Charles Aznavour - le chanteur préféré de sa mère -, Cat Stevens, Bob Marley ou Stevie Wonder... Il « adore » aussi l'opéra Orphée et Eurydice. Mais son chanteur préféré reste Ismaël Lô, le « Bob Dylan africain », qui a inspiré Pedro Almodovar dans son film Tout sur ma mère.
Il faut remonter aux berges de la lagune Ebrié, près d'Abidjan, pour mesurer le chemin parcouru par « l'homme que la France peut regretter d'avoir laissé partir », selon la formule de Jean-Claude Trichet, l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE).
« J'ai l'habitude de travailler sous les ordres des femmes »
D'abord, sa mère : Mariétou Sow, nièce du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, issue d'une noble lignée de Yamoussoukro qui a donné son nom à la capitale ivoirienne. « La personne la plus smart que j'aie jamais rencontrée », confie-t-il aujourd'hui. Illettrée, car issue de la tribu Akouè de l'ethnie des Baoulés, opposée à la présence française, c'est elle qui a donné le goût des études à ses sept enfants. Ils ont tous obtenu un « PhD ou un équivalent ».
« Ma mère est Baoulée : c'est une tribu non seulement matrilinéaire, mais matriarcale. On n'a pas besoin de m'expliquer l'importance du rôle des femmes », lance Tidjane Thiam lorsqu'on pointe la modestie de la présence féminine au sein du comité exécutif de Credit Suisse (une seule femme, l'Australo-Américaine Lara Warner, sur douze personnes). « Quand on allait au village, moi je n'étais rien du tout, mes soeurs c'était tout. J'ai l'habitude de travailler sous les ordres des femmes. »
Faux timide et vrai showman
 
 
« C'est une grosse tête. Lorsqu'on a fait connaissance à la fin de l'adolescence, il m'a dit : 'Tu as mis une sacrée pression sur moi sans le savoir', se souvient Lionel Zinsou, au siège de sa banque d'affaires, près de la place de l'Etoile, à Paris. Nos familles sont très liées. Il y a toujours eu une espèce d'émulation à distance entre nous. » Tel Aliocha, son personnage préféré des Frères Karamazov de Dostoïevski - son livre favori -, Tidjane Thiam a toujours essayé de concilier l'irréconciliable.
Musulman passé chez les Jésuites (en prépa à « Ginette », à Versailles) - son grand-père était musulman et sa grand-mère catholique -, faux timide et vrai showman, Tidjane Thiam est aussi chaleureux qu'imposant. Il ponctue souvent ses phrases d'un petit rire impromptu. Pour lui, « une journée sans rire est une journée perdue ». À la tête d'une banque suisse au service des « ultrariches », il cultive une fibre sociale. Il croit avant tout à la méritocratie.
Un cerveau brillant
Son père, un Sénégalais d'origine modeste devenu ministre de l'Information en 1963, lui a transmis le sens de la compétition. Dernier d'une fratrie de sept enfants, le petit Tidjane était complètement illettré jusqu'à l'âge de 6 ans. Il aura fallu que son frère dénonce ses parents à Félix Houphouët-Boigny, pour que le « père » de l'indépendance les convoque dans sa résidence de Genève, en bordure du golf de Cologny : pas question de jouer les rois fainéants. Le jeune Tidjane a largement rattrapé le temps perdu. Premier au concours général de mathématiques, major de l'Ecole des mines et diplômé de l'Insead, au 14 juillet, il défile en tête de sa promotion X81 de Polytechnique sur les Champs-Elysées.
 
Comme le veut la tradition, les élèves de Polytechnique défilent en grande tenue en ce 14 juillet 1983. Au premier rang à droite : Tidjane Thiam ©René Maffre/Archive privée
« Il était simple sans être timide, il excellait en mécanique quantique », se souvient Jean-Louis Basdevant, son professeur de physique à Polytechnique. « Outre sa force de travail, il avait de grandes qualités humaines », renchérit son professeur à l'Ecole des mines, Alain Gaunand. Mais le brillant cerveau va vite se cogner à un plafond de verre français. « Tous mes camarades avaient des entretiens d'embauche sauf moi », se rappellera-t-il, en 2013, lorsqu'il reçoit le Grand Prix de l'économie des Echos .
Il finira par suivre le conseil de directeur de l'Ecole des mines : « Va voir chez les Anglo-Saxons » et commence sa carrière chez McKinsey, à Paris et à New York ; avant de retourner en Côte d'Ivoire diriger une agence de grands travaux, puis comme ministre du Plan et du Développement.
Sentiment d'injustice
Après le coup d'Etat de 1999, il revient chez McKinsey, en France. En 2002, il devient le patron pour l'Europe de l'assureur britannique Aviva, puis rejoint Prudential, d'abord comme directeur financier, puis comme directeur général en 2009. Il est alors le premier Noir à diriger une entreprise du FTSE 100. De ses sept années chez Prudential, Tidjane Thiam garde une grande fierté et une blessure cuisante. « Mais pour qui se prend ce Nègre qui pense qu'on va lui laisser faire une OPA de 35 milliards de dollars ? »
Cette terrible phrase d'un de ses principaux actionnaires, que lui a rapportée un journaliste à la suite du raid manqué sur une filiale d'AIG, en 2010, reste forcément gravée dans sa mémoire. Il en garde une forme de défiance inavouée envers l'establishment traditionnel et le sentiment d'une « injustice extrême ».
Un bilan en demi-teinte ?
Aujourd'hui, ses actionnaires sont saoudiens, qataris et américains. Mais le dialogue n'est pas forcément un chemin de rose. Quatre ans après son arrivée au Credit Suisse, son bilan est moins resplendissant que prévu aux yeux des analystes. Malgré son sévère plan de réduction de coûts (10 000 suppressions de postes, en trois ans, en majorité des sous-traitants), le cours de l'action de la deuxième banque suisse a chuté de plus de 50% depuis son arrivée. « Thiam to think », ironise le Financial Times qui s'inquiète de la stagnation des revenus.
Selon certaines rumeurs, ses relations se seraient refroidies avec Urs Rohner, le président de l'établissement, auquel il reprocherait de ne pas avoir été assez transparent sur la situation « désastreuse » de la banque en 2015.
 
Tidjane Thiam dément, assure avoir eu non moins de « dix-neuf rencontres avec Urs Rohner » avant d'accepter le poste. Pour autant, « la banque était dans une situation difficile, ce qui n'était pas toujours suffisamment apprécié ni compris : coûts élevés, revenus sous pression, niveaux de risque élevés et une base de capital faible », explique le PDG. Il reconnaît que le besoin en capital était le double de ce que tout le monde estimait à l'automne 2015. « Ce fut une prise de conscience salutaire mais douloureuse. » En clair, les cadavres dans le placard étaient plus nombreux que prévu. Un moment de panique totale.
C'est là qu'il a l'idée de préparer une cotation en Bourse de la filiale suisse du groupe. L'opération n'aura jamais lieu, mais sans ce coup de « bluff » stratégique qui facilitera, par d'autres moyens, la levée de 10 milliards de francs suisses, la banque aurait difficilement été sauvée.
12 milliards de pertes
Parallèlement, la création de la « bad bank », fermée fin 2018, a permis de purger en trois ans les 75 milliards de francs suisses d'actifs toxiques et non stratégiques. « Au total, cela nous a coûté 12 milliards de pertes, y compris la pénalité de 2,5 milliards payée aux Etats-Unis à la suite de notre accord avec le Department of Justice sur les RMBS [prêts hypothécaires résidentiels, NDLR] et les 2 milliards des plans de départs, mais nous avons complètement restructuré la banque et le cours va commencer à remonter, assure-t-il. On dit : « Thiam a divisé le cours de l'action par deux », non, il a nettoyé le bilan ! » Mieux : la banque s'est massivement recentrée sur la gestion de fortune auprès des Ultra High Net Worth, comme on appelle les catégories les plus riches, qui représentent désormais 90% de ses profits.
Même si Credit Suisse s'est fait épingler dans plusieurs affaires , et notamment le scandale de corruption de la Fifa, « il s'en sort plutôt mieux que les autres [UBS ou Julius Baer, NDLR] », estime François Pilet, fondateur de Gotham City, une lettre de veille sur les affaires de corruption. Mais la plupart des analystes réservent encore leur diagnostic sur le retour à la croissance.
Une garde prétorienne
Face aux rebuffades de la presse suisse qui s'inquiète de son management « hors-sol », Tidjane Thiam s'appuie sur une garde prétorienne en grande partie venue de Londres. Après les polémiques sur son salaire élevé (10,2 millions de francs suisses en 2016) et son bonus garanti, auquel il a dû en partie renoncer, il a recruté en 2017 Adam Gishen, un ancien banquier de Lehman Brothers, pour piloter sa communication, et James Quinn, un ancien rédacteur en chef du Daily Telegraph, comme « spin doctor » à la City.
Fidèle d'entre les fidèles, le Français Pierre-Olivier Bouée, directeur général, fait figure de bras droit. Enarque et diplômé d'HEC, lui aussi transfuge de Prudential, cet ancien du Trésor a croisé la route de Tidjane Thiam chez McKinsey en 2000. Parmi ses autres fidèles figurent l'Helvético-Pakistanais Iqbal Khan - numéro 3 du groupe, souvent cité comme son successeur potentiel -, l'Américain Brian Chin et David Mathers, le directeur financier proche du conglomérat saoudien Olayan Group, un des principaux actionnaires de la banque. Le Singapourien Kai S. Nargolwala, qu'il avait fait entrer au conseil de Prudential, a rejoint celui de Credit Suisse.
 
Sa plus grande fierté ? Avoir purement et simplement sauvé la deuxième banque suisse. Il fulmine et bondit sur son siège lorsqu'on évoque les accusations d'absentéisme de la presse helvète. « J'ai passé l'an dernier 229 jours et 35 week-ends à Zurich, soit 70% de mon temps ! » Quant à d'éventuelles tensions avec Urs Rohner ou ses actionnaires, il balaie d'un revers de la main cette « légende infondée ».
Pour preuve, il n'hésite pas à brandir un SMS de soutien d'un de ses principaux actionnaires, David Herro, le patron de la société d'investissement américaine Harris Associates, qui avait « débarqué » les frères Saatchi dans les années 90.
Une fibre sociale
Autre sujet d'agacement : Tidjane Thiam n'a guère apprécié qu'un hebdomadaire suisse révèle son divorce, quelques mois après son arrivée au Credit Suisse. Dès le 30 octobre 2015, la deuxième banque suisse a dû discrètement confirmer que son nouveau patron s'était séparé d'Annette Thiam, une avocate afro-américaine proche de Joe Biden, l'ex-vice président américain, son épouse depuis vingt ans et mère de ses deux fils. Il vit désormais avec Marie-Soazic Geffroy, banquière de Morgan Stanley en Asie.
Quant aux critiques sur son salaire , qu'il a dû réduire à 9,7 millions de francs suisses en 2017 face à une fronde des investisseurs, Tidjane Thiam les juge « assez désagréables » vu « l'ampleur des problèmes qu'il a trouvés ». Le patron de la banque des ultrariches revendique par ailleurs haut et fort une fibre sociale. « Chaque fois que je rencontre un milliardaire en dollars, on parle deux minutes de Credit Suisse et des affaires et cinquante-huit minutes de philanthropie et d'investissement éthique. Je ne connais pas de milliardaire qui ne souhaite pas faire de la philanthropie. »
Il a également confié un département impact advisory and financing à Marisa Drew, « la femme la plus senior du Credit Suisse », pour s'occuper de projets sociaux. « On va placer 5 000 enfants défavorisés dans les sept premières Business schools du monde (Harvard, Stanford...). C'est une des raisons pour lesquelles j'ai pris ce job, car je peux faire ici ce que je pourrais faire à la Banque mondiale », ajoute celui qui reste proche de Jim Yong Kim.
 
Garder la colonne droite
À court terme, Tidjane Thiam a pour priorité de traverser sans dommage les fortes turbulences en vue sur les marchés. Pour lui, la sortie du quantitative easing (QE) ne se fera pas sans douleur. Il n'a jamais été un grand fan du rachat massif de dettes par les banques centrales au motif que la sortie serait très coûteuse. « C'est la plus grosse opération de redistribution massive de richesses de l'histoire récente qui n'a pas été débattue, ni politiquement ni démocratiquement. Dans le désir d'arrêter la crise, on a négligé le traitement social. » Il déplore que des poches entières de pauvreté aient résisté à la reprise : « C'est ce qui explique largement le résultat des élections aux Etats-Unis. »
Le QE aurait dû être accompagné d'actions sociales avec une réflexion sur le niveau de déficit post-crise à tolérer pour amortir les effets de la redistribution de richesses. Les mois qui viennent seront décisifs pour conforter son bilan, mais une certaine dose d'impopularité ne lui a jamais fait peur. « On a beau suivre un chemin accidenté, il faut garder la colonne droite », dit un de ses dictons ivoiriens préférés. Une forme de stoïcisme.
LA GRAVE ERREUR DU BREXIT
Pour l'ancien patron de Prudential, le Brexit reste une « grave erreur » historique. « Il était dans l'intérêt économique à long terme du Royaume-Uni de rester dans l'Union européenne », estime-t-il, même s'il respecte forcémentla décision du peuple britannique, car il croit en la « démocratie et la souveraineté des pays ». Comme toutes les banques, Credit Suisse a préparé son plan B en cas de No Deal, prévoyant un transfert significatif d'activités, « principalement à Madrid et à Francfort ». « Nous avons déjà réduit notre présence à Londres, mais cela n'a rien à voir avec le Brexit. » Le PDG dément la rumeur selon laquelle les gérants de fortune de Credit Suisse auraient eu pour consigne de conseiller à leurs clients les plus fortunés de retirer leurs avoirs du Royaume-Uni avant le vote sur le Brexit.
SON PLUS BEL ÉCHEC
Lors de sa tentative d'OPA ratée sur AIA (la pépite asiatique de l'assureur américain AIG), nombreux pensaient que l'erreur du patron de « Pru » avait été de sous-estimer l'importance de ses actionnaires : en juin 2010, sous leur pression, il doit renoncer à lancer son offre de 35,5 milliards de dollars, la plus élevée de l'histoire du secteur. Pour Lionel Zinsou, c'était pourtant une « intuition fulgurante », mais le conseil a pris peur devant ce pari très osé. La tension avec les actionnaires a été très forte. Trois heures d'invectives en assemblée générale dont il garde le sentiment d'une « injustice extrême ». Il a failli se faire éjecter mais la remontée spectaculaire du cours de Prudential l'a sauvé. Et l'histoire lui a donné raison : la capitalisation boursière d'AIA atteint aujourd'hui 105 milliards de dollars.
LA PROMO MAGIQUE
X81 : la fameuse promo de Polytechnique où il a côtoyé Frédéric Oudéa, Jean-Pierre Mustier et Jean-Laurent Bonnafé. Trente-sept ans après avoir intégré l'Ecole, ses trois camarades se retrouvent à la tête de trois banques européennes de premier plan (Société générale, Unicredit, BNP Paribas respectivement). « On se fait parfois des textos avec Jean-Pierre Mustier. On était dans la même prépa. On jouait à la pétanque dans le jardin du Luxembourg », confie Tidjane Thiam. En revanche, il a un peu perdu de vue Jean-Laurent Bonnafé. Son réseau a eu le temps de s'étoffer depuis... Il est aujourd'hui proche de Christine Lagarde, très lié à Gordon Brown, David Cameron (anciens premiers ministres britanniques) et George Osborne (ancien chancellier de l'Echiquier). Il est fier de siéger, au côté de son ami Rupert Murdoch, au conseil de la 20 th Century Fox, où il a donné son feu vert au budget d'Avatar 2.
Par Pierre de Gasquet



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