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Politique

Lettre ouverte à Guillaume Soro :« On vous demande de démissionnez ? Eh bien, faites-le avant le 26 janvier pour vous libérer ….... »

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Quand il était dans l’opposition, c’est bien Laurent Gbagbo, que vous avez eu pour mentor de gauche, qui disait, et je le paraphrase, que pour un homme qui défend sa dignité jusqu’au bout, la mort vaut parfois mieux, s’il doit faire un choix. Quand son compagnon de lutte, Abou  Drahamane Sangaré, est décédé récemment, il a, dans son message d’hommage qu’il lui a fait, réitéré cette même pensée sur la dignité humaine. On retient qu’en politique, un homme de dignité est celui à qui, un jour ou l’autre, l’Histoire, finalement, ne donne jamais tort d’avoir choisi la vraie cause : celle du peuple, celle des gens d’en bas, celle des indignés, qui attendent cela de leurs fils.
Car oui, vous avez été un vrai fils de la gauche et vous êtes un digne fils du pays. Vous avez, à ce double titre, "brûlé" votre jeunesse au feu ardent de cette cause du peuple pour laquelle la lutte égalitaire vous a, si jeune, fait connaître de tous. Tous ceux qui, comme vous, se sont affirmé tels, et qui ont fait de la justice sociale leur cheval de bataille, n’ont jamais troqué la cause du peuple pour celle de l’embourgeoisement personnel. Ceux-là, les Fidel Castro, Simon Bolivar, Lénine, Thomas Sankara, Patrice Lumumba et autres, sont connus dans le monde pour leur témérité et vous connaissez le mobile de leur histoire politique : la dignité humaine. En marchant, depuis jeune, dans leurs pas, n’était-ce pas pour être aussi une figure digne et probe comme les leurs ? Vous êtes revenu sur le bon chemin, aujourd’hui, avec ce Non que vous opposez à l’achat de votre conscience. Bravo à vous !
Il n’a, d’ailleurs, pas été surprenant que vous soyez devenu, après les péripéties de votre parcours fait de révoltes, un député de la Nation, un représentant du peuple au Parlement, car c’est la cause du peuple de Côte d’Ivoire que vous défendiez, depuis votre entrée en politique, par la porte de la FESCI, et que vous continuez à porter.
Etes-vous un enfant de la bourgeoisie ? Êtes-vous un descendant de l’aristocratie ? Etes-vous né avec une cuillère d’or à la bouche ? Etes-vous un fils à papa, un "enfant gâté" ? Non, Bogota ! Vous êtes, au fond de vous-même, un enfant du peuple et vous le restez. Faites donc, aujourd’hui que vous vous dressez à nouveau, bon usage des acquis de la lutte gauchiste, et montrez à ceux qui ne vous connaissent pas vraiment, que vous n’êtes pas issu d’une génération spontanée, comme bien d’autres aujourd’hui, et  que vous ne marchandez pas la cause qui a fait de vous un élu du peuple, un défenseur de la République.
On vous demande de démissionnez du poste de président de l’Assemblée nationale, parce que vous refusez qu’on piétine le peuple ?  On vous demande de choisir entre l’argent que procure l’aisance de la lâcheté et des vanités, et la dignité qui fait que l’on reste égal à soi-même? Eh bien, camarade, permets-moi de te tutoyer à présent, mais quitte dignement ce poste d’accablement pour te libérer l’esprit et libérer la Côte d’Ivoire des pesanteurs monarchistes que tu ne cautionnes pas ! Tu ne fais pas mauvaise œuvre en le faisant. Bien au contraire.
Prononce, sans hésiter, à la grande surprise générale, avant même ce fameux 26 janvier, ta rupture d’avec leur "dieu Argent" à qui l’on t’obligerait moralement à faire cette sempiternelle allégeance par la génuflexion et la prosternation incommodes qui vendront irrémédiablement ton âme, plutôt au diable ! Tu en sortiras, plus grandi même, que le président du Parlement que tu es, et tu n’en resteras pas moins député de la Nation, c’est-à-dire un véritable fils de ce peuple regardant qui t’a confié sa voix d’en bas.
Que perds-tu, au fond, si tu restes égal à toi-même, en ne méritant ton statut de député que par cette volonté du peuple, exprimée en toute confiance pour toi ? Fais ce choix de la dignité et souviens-toi, seulement, quand tu rendras, avant ce fameux 26 janvier, ce tablier qu’on te dispute tant, à n’en plus finir, que le grand Victor Hugo l’a dit, au sujet de Napoléon 1er : « L’avenir n’est à personne ! L’avenir est à Dieu » ! Demain, oui, demain sera le plus beau pour notre pays, Bogota, toi qui sais qu’on t’appelle aussi "Tiéni Gbanani", et qui sais pourquoi on t’appelle ainsi…
Sylvain Takoué,
Président du
Rassemblement des Fiers Ivoiriens (R.F.I.)
 



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