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Politique

Crise anglophone au Cameroun : Biya est mal barré

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C’est un secret de Polichinelle de dire que le Cameroun a mal à sa partie anglophone. En effet, quand ce ne sont pas des officiels qui sont enlevés par des hommes armés, ce sont des éléments des forces de défense et de sécurité qui sont pris pour cible. L’illustration de cette violence devenue quasi quotidienne a eu lieu le 5 novembre dernier où plus de 80 personnes, en majorité des scolaires, ont été enlevées. La veille, c’est un sous-préfet qui avait été kidnappé. Sans oublier que le 20 avril dernier, cinq soldats camerounais avaient trouvé la mort dans les combats qui les avaient opposés aux groupes séparatistes qui ont pratiquement mis sous coupe réglée toute la zone anglophone du pays de Paul Biya. Le bilan faisait état d’une quinzaine d’assaillants tués, mais le plus remarquable était l’usage des mines qui paraissait une nouveauté dans l’éventail des techniques utilisées par les séparatistes. Il s’agit là d’un tournant dans ce conflit qui ne fait que s’enliser ; les autorités camerounaises ayant fait le choix de sortir l’artillerie lourde plutôt que de négocier avec les indépendantistes. Comparaison étant ici raison, le Cameroun, toutes proportions gardées, risque de connaître la même situation que le Mali où des djihadistes, profitant de la guerre de sécession, avaient réussi à installer un califat avant d’être chassés par les forces armées maliennes soutenues par les troupes françaises de Serval. En effet, il n’est pas exclu que les séparatistes, afin de donner du fil à retordre au pouvoir camerounais, en viennent à pactiser avec les islamistes de Boko Haram, quitte à le regretter plus tard.
Le Cameroun peut brûler, pourvu que Biya conserve son fauteuil
Ne dit-on d’ailleurs pas qu’en politique comme à la guerre, tous les moyens sont bons ; l’essentiel étant de parvenir à ses fins ?
En tout cas, le président Paul Biya est mal barré, dans la mesure où cette flambée de violence dans la partie anglophone de son pays, intervient à la veille de sa prestation de serment après sa réélection contestée du 7 octobre dernier.
La crise anglophone étant le résultat de la mal gouvernance, l’idéal aurait voulu que Biya tirât toutes les conclusions qui s’imposent en faisant valoir ses droits à la retraite. Mais on n’en est pas là. Le Cameroun peut brûler, pourvu que Biya conserve son fauteuil. C’est ce qui explique que le pays, en matière de lutte contre la corruption, se retrouve dans le hit-parade des nations les plus médiocres, tant la pratique a fini par devenir systémique. Comment peut-il d’ailleurs en être autrement quand on sait que le président Biya lui-même dispose des ressources de l’Etat comme d’un legs familial ? La dernière enquête menée par un consortium de journalistes, est très édifiante à ce propos.
B.O
 



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