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Politique

Me Paul Kéré pour une rencontre entre Roch et Blaise

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Dans cette lettre ouverte, Me Paul Kéré, partant du contexte sécuritaire actuel, demande au président Roch Marc Christian Kaboré, d’envisager une rencontre avec l’ancien président Blaise Compaoré. Lisez plutôt !
Excellence, Monsieur Le Président du Faso,
L’heure est grave pour notre beau pays, le Burkina Faso, en raison des nombreuses victimes civiles et militaires depuis votre élection, le 29 décembre 2015 à la Magistrature suprême de notre pays.  Il y a, selon le décompte officiel dévoilé par les services compétents, plus de 280 personnes mortes depuis votre accession à la Présidence du Faso. Je ne souhaite surtout pas effectuer une quelconque comparaison avec d’autres régimes politiques au Burkina, mais simplement vous proposer une solution à ce problème sécuritaire qui est la préoccupation de tout le peuple burkinabè.
C’est trop ! Et trop c’est trop ! « Enough » comme l’ont dit Shimon Perez et Yasser Arafat lors de leur accord de paix. Ce décompte macabre et funeste ne tient pas compte des victimes dont les corps n’ont pas été retrouvés. Je pèse mes mots pour ne pas attirer les foudres de quiconque et surtout pour ne pas jeter de l’huile sur le feu ou ajouter le feu au feu !
Je ne suis pas de ceux qui vous font des déclarations tonitruantes du genre, « nous allons terroriser les terroristes », loin s’en faut ! Même la plus grande armée du monde n’a pas pu empêcher la destruction des deux tours jumelles de New York. Alors !
Je souhaite simplement, à travers cette lettre ouverte, apporter ma contribution à la construction de l’édifice, « la paix au Burkina Faso » et rechercher une solution de survie pour notre peuple qui n’est déjà pas favorisé par Dame nature et ce, en ma qualité de citoyen lambda, épris de paix et de justice sociale.
Mis à part les problèmes récurrents de développement socio-économique du Burkina Faso, dont vous n’êtes pas, bien sûr, le seul responsable, depuis l’accession de notre pays à l’indépendance depuis les années 1960 à nos jours, je souhaite, pour l’histoire et la postérité, en application des dispositions de l’article 8 de la Constitution, partager, une possible solution qui nous permettrait de préserver la sécurité de nos compatriotes. Ce problème actuel de sécurité au Burkina Faso (qui sera nécessairement et sans doute le thème de la prochaine campagne électorale présidentielle, législatives et municipales 2020) se pose avec acuité dans notre pays. Comment faire ?
Voici, Excellence, M. le Président du Faso et après moult réflexions avec un ami journaliste, la piste appropriée que je vous suggère de manière patriotique : Aller courageusement rencontrer le Président Blaise Compaoré en République sœur de Côte d’Ivoire et lui dire ceci : 
« Excellence, Monsieur le Président, notre pays traverse une crise sans précédent au niveau de la sécurité de nos compatriotes. Je suis ici pour vous rencontrer afin qu’ensemble, nous trouvions une solution rapide et raisonnable à notre problème de sécurité. Je souhaite que vous puissiez nous suggérer des solutions appropriées afin que ce problème soit immédiatement enrayé et qu’un processus de réconciliation nationale de tous les Burkinabè puisse être engagé ici et maintenant. Je suis en attente de vos suggestions et propositions dans un délai de huit jours, compte tenu de la gravité de la situation que nous traversons actuellement ».
Excellence Monsieur Le Président du Faso,  Je suis conscient que cette approche ne sera pas unanimement appréciée par vos propres proches collaborateurs (lesquels trouveront que la situation actuelle leur convient parfaitement parce que la mort de nos concitoyens et des Forces de défense et de sécurité ne porte pas atteinte à leurs frais de mission ou leur caisse noire) ou certaines OSC, qui brillent actuellement par le « silence des gens de biens », et encore moins par certains de vos partisans insolents (qui considèrent que vous êtes déjà réélu en 2020) alors que la démarche que je vous propose est celle d’un homme libre, digne, patriote prêt à sacrifier tous les intérêts égoïstes sur l’autel de la sauvegarde de l’intérêt supérieur de la Nation.
Mais au juste, Monsieur Le Président du Faso, pensez-vous qu’il existe encore des Burkinabè qui ne sont ni de l’opposition ni de votre majorité et qui puissent vous faire des suggestions  utiles pour l’intérêt supérieur de la Nation ? La réponse est évidemment Oui ! Les politiciens n’ont pas le monopole de l’amour de notre peuple et ce peuple-là souffre actuellement. Aidez-le à se relever…
Croyez-moi, si vous faites une telle démarche que je considère salutaire, le peuple burkinabè vous récompensera au centuple. N’attendez pas qu’il y ait davantage de pertes en vies humaines. Ce serait suicidaire….... et tout le reste.
A tous ceux qui verraient cette invite au dialogue pour la paix comme une quelconque désignation de coupable des problèmes sécuritaires actuels de notre pays, je vous demande de ne pas accorder une quelconque importance à ces spécialistes de la spéculation rampante et qui n’ont pour soubassement que la haine et l’ignorance de la géopolitique de notre pays.
Ne dit-on pas que celui qui a essayé de faire le bien et qui n’a pas réussi, vaut cent fois mieux que celui qui a tenté de faire mal et a réussi ?
Je mesure à quel point cette démarche est une décision difficile à prendre…
Cependant, la vie d’un seul Burkinabè est à ce prix. Pensez à la douleur d’une femme qui enfante après neuf mois de gestation, qui, ensuite, nourrit au sein son enfant pendant plusieurs années, puis assure la scolarité jusqu’à l’obtention d’un travail pour ensuite mourir dans des conditions inhumaines le plus souvent. Pensez vraiment aux familles des victimes… !
En espérant que vous aurez le courage de surmonter ces difficultés inimaginables et insurmontables, notamment l’avis contraire de certains de nos compatriotes qui n’ont comme maître mot que la haine viscérale de leurs frères et sœurs, j’ose espérer qu’en votre qualité de chef de l’Etat, capable et responsable, vous oserez le dialogue avec le Président Blaise Compaoré pour la paix dans notre pays. Ce ne serait pas un tabou et Dieu seul sait comment vous êtes plus proche du Président Blaise Compaoré de par vos liens tant politiques que d’alliance.
Je vous prie de croire, Excellence Monsieur Le Président du Faso, à l’assurance de la plus grande estime en laquelle je vous tiens.
Paul Kéré
Citoyen lambda
France



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