Kouadio Konan Bertin (Kkb) était face à la presse, ce jeudi 16 août 2018. Il s’est prononcé sur l’actualité politique ivoirienne.
Kouadio Konan Bertin (Kkb), cadre du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) (membre du Rhdp, la coalition au pouvoir) a invité le président Alassane Ouattara et l’ensemble des acteurs politiques à œuvrer pour la réconciliation nationale dans le pays. De façon concrète il appelle le président Ouattara à aller au-delà de l’ordonnance de l’amnistie concernant 800 prisonniers de la crise post électorale et qui a permis la libération de détenus dont l’ex première dame Simone Gbagbo. « J’exhorte le président de la République à saisir l’Assemblée nationale aux fins de légiférer pour traduire l’ordonnance prise à cet effet en texte de loi. Le chantier est immense. Il nous faut reconstruire un nouveau pacte de confiance. Il nous faut un dialogue permanent autour des questions d’intérêt national ; et je me tiens à la disposition de tous les Ivoiriens pour mener cet autre combat », a expliqué l’ex leader de la jeunesse du Pdci.
Celui-ci se réjouit toutefois de cette amnistie qui va dans le sens de la décrispation sociopolitique. « Je suis heureux de voir 800 de nos concitoyens, prisonniers politiques après la crise post-électorale, retrouver enfin après mille vicissitudes leurs familles, leurs épouses, leurs époux, leurs enfants, leurs amis, leurs biens, la vie d’homme libre jouissant de tous ses droits civiques. Qu’il est beau quand on emprunte les voies de l’houphouétisme vrai basé sur le pardon », s’est-il félicité. Avant d’ajouter « L’essentiel pour moi, c’est la Côte d’Ivoire notre beau pays », a-t-il déclaré.
Au cours de ce rendez vous avec la presse, Kouadio Konan Bertin était aussi attendu sur la question touchant à l’alternance politique. Et celui-ci s’est voulu direct et franc. « Je n’avais jamais cru en l’alternance telle qu’envisagée par le président de mon parti, le Pdci-Rda. Aussi, pour rester constant dans ma vision de la politique, ai-je pris la décision que vous savez tous et qui me vaut l’ostracisme qui me frappe encore aujourd’hui », a-t-il martelé. Mieux a-t-il soutenu « La vie politique ne se nourrit pas d’alternance tontinière en démocratie. Car elle est rythmée, au contraire, d’alliances qui proposent des alternatives crédibles et auxquelles les populations accordent leur confiance. » Et c’est bien à en croire le conférencier, ce qu’il a été donné de voir dans le pays avec les alliances Rdr-Fpi ou encore Rdr-Pdci-Mfa-Udpci à travers le Rhdp.
En effet, fait remarquer l’ancien candidat à la présidentielle de 2015, parce que la vie politique se nourrit d’alliances, elle ne doit jamais conduire à la disparition des partis politiques significatifs qui, au plan légal, sont créés pour l’animation de la vie politique et l’expression de la démocratie. « Mes convictions sur le rôle des partis politiques n’ont pas changé. Les partis politiques sont constitués pour conquérir et exercer le pouvoir. Le soldat qui a milité pour cette cause n’était donc pas perdu puisque vous le retrouvez là où vous l’avez laissé. Et, il vous souhaite la bienvenue dans l’arène des gladiateurs. Il a eu tort d’avoir eu raison trop tôt…... », a-t-il indiqué.
A deux mois des élections locales ivoiriennes et à deux ans de la présidentielle, Kkb appelle au rassemblement des Ivoiriens pour tracer entre autres, les voies d’un nouveau développement harmonieux qui donne à chacune des filles et à chacun des fils du pays sa chance sans considérations ethniques ou de toutes autres formes.
