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Retrait des USA du CDH sur fond de revirement de Trump sur la question migratoire

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 Un déni de l’histoire
Le 20 juin 2018, Donald Trump, dans l’un de ces revirements spectaculaires dont lui seul a le secret, a signé un décret mettant fin à la séparation des familles de migrants illégaux, alors que son intransigeance sur la question avait fait, en cinq semaines, plus de 2300 mineurs victimes. Cette décision qui fait suite à la réprobation mondiale qu’avaient suscitée les  images d’enfants séparés de leurs parents en cage, intervient aux lendemains du retrait des Etats-Unis du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies au motif que l’institution aurait un biais anti-israélien et regorgerait, en son sein, de nations prédatrices des libertés individuelles et démocratiques. Autrement dit, l’Amérique de Trump voudrait s’arroger le droit, en plus de son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU, de décider de la qualité de membre des Etats devant siéger au Conseil des droits de l’Homme tout en obligeant le monde entier à fermer les yeux sur les exactions de son protégé israélien contre le peuple palestinien.
Ces volte-face de la Maison Blanche, on pourrait le dire, n’ont rien de surprenantes, quand on connaît l’instabilité intellectuelle et émotionnelle de l’occupant des lieux. Mais elles ne sont pas dénudées de toute logique. Car Donald Trump reste fidèle à ses promesses électorales et à sa ligne nationaliste. Les polémiques et autres tentatives de remise en cause de l’ordre international qu’il suscite, visent à conforter son électorat de l’extrême droite. Au passage, il fait les yeux doux aux Hispaniques, à la veille des législatives partielles américaines, par ce nouveau décret qu’il a signé sans toutefois renoncer à la fermeté sur le traitement des migrants.
L’Amérique est une nation bâtie par des migrants
Cela dit, la politique anti-migratoire de Donald Trump qui, en fait, n’a reculé que pour mieux sauter et sa décision de quitter le CDH, constituent un déni de l’Histoire car l’Amérique est une nation bâtie par des migrants et les Etats-Unis ont toujours été le symbole et le visage de la liberté et de la démocratie. 
Vu d’Afrique, les signaux qu’envoient les USA sont des plus dangereux. Car, ils peuvent être perçus comme une prime d’encouragement aux prédateurs des libertés humaines et démocratiques qui écument le continent. Et quid de la conditionnalité du respect des droits de l’homme que les Etats-Unis exigent des pays africains pour bénéficier de certaines initiatives comme le MCC et l’AGOA ? Le moins que l’on puisse dire est que tout ceci n’est pas digne d’une grande puissance comme les Etats-Unis qui ont été, avec la France, les gardiens  et les défenseurs de la liberté humaine et de la démocratie.
Cela dit, il n’est pas mauvais en soi qu’un chef d’Etat revienne sur une mauvaise décision qu’il a lui même prise, surtout quand elle fait des vagues dans sa propre famille politique. Et, c’est, semble-t-il, l’un des bons côtés de ce rétropédalage de Trump qui montre la voie à ces présidents africains accro de la pensée unique et qui conduisent, souvent au nom de leurs intérêts personnels, leur peuple droit dans le mur. Il fait aussi la preuve de sa fidélité à ses promesses électorales, contrairement à nos chefs d’Etat gondwanais qui violent même parfois leur serment.
SAHO 



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