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Burkina/ Démantèlement réseau terroriste : C’est bon pour le moral

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Nombreux étaient ceux qui, aux premières heures de ce mardi 22 mai 2018, ont pensé à une «banale affaire» de banditisme urbain avant de se rendre compte que c’était plus grave que ça. En effet, l’assaut lancé vers 3 h du matin dans la nuit de lundi à mardi ne visait pas de vulgaires délinquants mais plutôt des djihadistes présumés, sinon confirmés, qui avaient établi leur atelier du mal dans une villa de Ragnongo dans la périphérie Est de Ouagadougou.
 
 
Plus tard, en milieu de journée, des explications données par le ministre de la Sécurité, Clément P. Sawadogo, il ressort que c’est suite à des investigations menées par l’Agence nationale de renseignement (ANR) que cette opération de sécurisation a pu être déclenchée.
 
Selon toute vraisemblance, ce quarteron de gens de sac et de corde,  dont trois ont été abattus et le quatrième alpagué, était impliqué dans la double attaque du 2 mars contre l’état-major général des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou. Pire, ils se préparaient sans doute à perpétrer un nouveau carnage.
 
Cette intervention préventive a certainement permis de tuer dans l’œuf un projet d’attaque terroriste qui aurait pu être particulièrement sanglant à en juger par la nature de l’arsenal retrouvé dans le repaire des renégats.
 
Jusque-là, nos Forces de défense et de sécurité (FDS) semblaient procéder par réaction quand le mal était fait, même si on imagine que, dans l’ombre, sans tambour ni trompette et encore moins de rafale de kalachnikov comme ce fut le cas hier, elles essaient au quotidien de prévenir les basses œuvres de la vermine salafiste.
 
L’assaut contre la villa frissonnante de Ragnongo sonne comme une réhabilitation de l’ANR tant étaient nombreux les Burkinabè qui doutaient de son opérationnalisation et de son efficacité. Mais, quelque part, c’est oublier que le renseignement et le bruit ne font pas bon ménage et que la discrétion totale est la marque de fabrique des fins limiers de la République.
 
Une fois n’est pas coutume, avant qu’ils ne passent à l’action, on aura terrorisé les terroristes pour reprendre l’expression enflammée de Jean Claude Bouda alors qu’il venait d’être nommé ministre de la Défense.
 
 
Et ça ne peut qu’être bon pour le moral.
 
Bon pour le moral des troupes dans la mesure où on en vient souvent à douter de leur engagement opérationnel.  Mais à leur décharge, il ne faudrait pas perdre de vue qu’ils n’ont pas toujours les moyens matériels et financiers de faire face à cette guerre asymétrique et d’usure que leur imposent les forces du Mal.
 
C’est aussi bon pour le moral des populations qui se demandent chaque jour  où et quand les terroristes frapperont de nouveau tant le sentiment d’insécurité est devenue la chose la mieux partagée au Burkina Faso n’en déplaise  à ceux qui estiment que même «le Sahel est sous contrôle».
 
Bravo donc à nos FDS !
 
Mais on aurait tort de dormir sur nos lauriers, car pour une cellule dormante détruite Dieu seul sait combien sont toujours en état de veille, prêtes à agir. Surtout que ce genre d’opérations de démantèlement est souvent suivi de mesures de représailles de la part de l’internationale djihadiste pour venger ses moudjahidines mis hors d’état de nuire.
 
 
Alain Saint Robespierre.



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