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Côte d’Ivoire: le développement effréné profite-t-il à tous?

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« La Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara », c’est le thème du prochain numéro de Politique africaine, à paraître en début de semaine prochaine. Cette revue de référence rassemble des universitaires de différents horizons sur les questions continentales et les chercheurs se sont penchés sur « les sentiers sinueux de la sortie de crise » en Côte d'Ivoire. Depuis son arrivée au pouvoir en 2011, le président ivoirien Alassane Ouattara s'est lancé dans une politique de grands travaux. Au lendemain d'une décennie de crise politico-militaire, les besoins en infrastructures étaient importants. Sept ans plus tard, une grande partie des projets contenus dans le Plan national de développement ont été réalisés. L'objectif des autorités : investir dans les infrastructures pour créer de la croissance. Mais ce développement effréné profite-t-il à tous ?

« Je vais vous montrer les routes qui ont été faites ». Alexi Konan 41 ans - dont 14 passées à bord de son taxi rouge, détaille - non sans une pointe de fierté - les transformations du quartier huppé de Cocody à Abidjan depuis l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara : « Là, avant c’était une voie. C’était gâté, il y avait des nids-de-poule, des trous. Et là, quand il est arrivé il a fait deux deux voies. Grâce à la nouvelle route qui a été créée, les maisons sont en train de pousser dans le bas-fond ».
Après Cocody, direction une réalisation emblématique. Le pont à péage Henri Konan Bédié, le troisième pont qui enjambe la lagune Ebrié et inauguré en 2014 : « Le pont est le bienvenu, dans la mesure où tous ceux qui sont dans la commune de Cocody, qui doivent aller à Abidjan, ils sont obligés de passer par le Plateau, ils gagnent du temps pour aller à l’aéroport. En tout cas, ça évite beaucoup de bouchons ».
A deux pas de là, à Treichville, un échangeur est en construction. D'ici 2021 un pont et une voie express devraient désenclaver la commune de Yopougon. Mais les retombées économiques de la métamorphose d'Abidjan, Alexis assure ne pas en voir encore la couleur : « A chaque fois, les dépenses augmentent. Quelqu’un qui a faim, il peut passer la journée. Mais si tu es malade, tu arrives à l’hôpital, il n’y a pas de place. Il n’y a pas d’assurance qui nous couvre. Il n’y a rien. Je ne suis pas encore marié, je n’ai pas encore fait des enfants. Imagine s’il y a des enfants ».
Mais Alexis se force à l'optimisme et espère : bientôt, il pourra lui aussi prendre part à la course vers l'émergence voulue par les autorités.



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