Pour répondre à un besoin d’efficacité et suivre en temps réel les progrès réalisés dans l’accélération de la riposte au VIH pour l’atteinte de la cible 90-90-90, il était plus que nécessaire de disposer de données. Avec l’appui de partenaires tels que Onusida, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et le Pepfar, la Direction de l’informatique et de l’information sanitaire (Diis) a mis sur pied : « un centre d’information stratégique du traitement du VIH/Sida » ou encore « Situation Room ».
Le lancement de cette plateforme a été fait ce 26 mars 2018 dans un hôtel de la place au Plateau par la ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Raymonde Goudou-Coffie en présence des partenaires. Pour la première responsable du département sanitaire, plusieurs logiciels ont déjà été mis en place pour répondre à certaines alertes et améliorer les performances. Mais cette nouvelle plate-forme, selon elle, permettra aux décideurs de disposer en temps réel de données sur le VIH pour mieux orienter leurs actions. Et à l’en croire, la Côte d’Ivoire est le premier pays en Afrique de l’Ouest et centrale à disposer d’un tel logiciel pour l’atteinte de ces objectifs.
Les acteurs de ce projet ont été remerciés par la ministre avant qu’elle ne souhaite une bonne utilisation des tablettes qui seront mis à disposition dans le cadre de la plate-forme. « Faîtes bon usage de ces tablettes », a-t-elle lancé. Le représentant résident de Onusida, Michel Sidibé a situé cette innovation dans le cadre de la transformation pour aboutir à l’émergence. Selon lui, le choix de la Côte d’Ivoire en Afrique de l’Ouest et centrale pour le lancement de ce produit innovant se justifie par le fait que le pays se positionne comme un modèle dans la sous-région. Avec l’appui des partenaires, il a précisé que le défi à relever sera de faire de cette innovation, un outil pertinent pour accélérer au niveau technique leurs actions. Pour lui, c’est un grand défi à relever pour montrer que c’est possible dans la sous-région. Poursuivant, il a évoqué cinq raisons majeurs pour nous de nous mobiliser pour l’information décentralisé. Il s’agit d’améliorer les prestations sanitaires, identifier les lacunes et disparités, renforcer la notion d’approche basée sur les résultats, assurer une meilleure transparence et utiliser les données pour stimuler les investissements. Concernant le dernier point, il a mentionnée que les investissements devront désormais se faire dans les secteurs identifiés. La représentante de l’ambassade des Etats-Unis, Ouédraogo Laïssa s’est réjoui de ce partenariat avec les systèmes des Nations-Unies et autres partenaires.
Cette plateforme, a-t-elle précisé renforcera la capacité du pays à générer des estimations nationales, disposer de données en temps réel pour contrôler l’épidémie et ajuster les interventions de façon immédiate. Pour la mise en oeuvre de ce projet, plusieurs tablettes seront remises aux acteurs de la chaîne de lutte.
Larissa Gbaguidi
