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Côte d'Ivoire -CEI: Pourquoi faire une fixation sur des personnes, au mépris du droit et de l'intérêt de toute une Nation?

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Ce n'est pas uniquement l'opposition qui doit exiger la stricte application des textes à la CEI, mais la société civile et tous les démocrates en Côte d'Ivoire. Pourquoi faire une fixation sur des personnes, au mépris du droit et de l'intérêt de toute une Nation? La non-rétro-activité, ne prévaut qu'en présence d'une nouvelle norme, à défaut c'est le principe de la continuité législative qui s'applique. Cependant, cela n'est pas si évident qu'il ne parait.
Pour moi, et je l'ai plusieurs fois dénoncé, la reconduction de M. Youssouf Bakayoko à la présidence de l'Institution, emportait renouvellement de son mandat, alors que la loi qui l'interdit frappe la personne qui l'a déjà exercé. Dès lors, la restructuration de ladite Autorité, n'était pas opposable à cette disposition en ce qui concerne la personne de M. BAKAYOKO, qui aura de fait, exercé deux mandats consécutifs. Il y a eu discontinuité du mandat. Cette interruption du premier mandat avant terme (dissolution de l'ancienne structure), sanctionne son extinction au profit d'un nouveau mandat, obtenu suite à des élections dans la nouvelle structure. C'est un renouvellement, un nouveau mandat certes, mais qui s'additionne au précédent, car il s'agit de la même personnalité juridique, quelle que soit sa forme et son organisation.
Pour ceux qui soutiennent au contraire la continuité ininterrompue du même mandat, bien que cela paraisse difficile à soutenir sur une base factuelle, l'argument revient à dire, que quand bien même le format de l'institution aurait été reformé, la loi portant création, attribution et fonctionnement de l'institution n'a pas changée pour autant (Loi n°2004-642 du 14 décembre modifiant la loi n° 2001-634 du 9 octobre). Seule sa composition l'a été (Loi du 28 Mai 2014). En conséquence, M.Youssouf Bakayoko, y exerce en qualité de Président depuis 2010, sans interruption et sans nouvelle norme relative à la durée de son mandat. Dès lors, la durée impérative de ce mandat est expirée depuis 2016, sauf comme je l'ai dit, à lui reconnaître l'existence d'un nouveau mandat, dans le cadre de ce reformatage, dont la prise d'effet a effectivement débutée le jour de sa réélection au même poste.
Si hier la question était discutable, aujourd'hui elle l'est davantage, car quelque soit l'angle sous lequel on l'envisage, on est confronté à une anomalie flagrante. L'opinion publique ne comprend pas que le Gouvernement ne veille pas reconsidérer la question sous ces deux approches. Cette attitude de refus obstiné et persévérant est totalement inexplicable. Elle contribue à légitimer la suspicion et met en péril notre jeune démocratie, tout en niant l'état de droit. Aussi, il appartient désormais à la société et à l'opposition de saisir la justice, pour trancher la question. Je me demande aussi pourquoi attendre toujours la proximité d'élections pour soulever cette question, qui existe depuis longtemps, pour l'oublier aussitôt les élections passées, comme si la situation disparaissait après par enchantement ?



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