La jeunesse, prête à tout pour se faire du sou en vue de la Saint Sylvestre
Les périodes de fin d’année en Côte d’Ivoire, comme partout dans le monde, sont à la fois des moments de folles dépenses et desoucis pour les populations de toutes couches sociales. L’entame du mois de décembre, et c’est un truisme de le dire, sonne la cloche des dépenses dans l’esprit de tous. Même les jeunes qui, a priori sont sans moyens mais dont la détermination à festoyer les derniers instants de l’année est sans conteste.
Du syndrome du conformisme.
Le 29 décembre, une équipe de reportage de lebanco.net a fait le tour du quartier Sicogi, à Yopougon. Ici, le constat relève duparadoxe. Les plus préoccupés par ces moments festifs sont les jeunes dont l’âge varie entre 15 et 28 ans, majoritairement sans qualification et sans emploi. Même si certains d’entre eux sont bardés de diplômes. L’occupation qui meuble la majeure partie de leur temps ce sont les jeux de hasard, jeux vidéo et autres causeries autour des stars ivoiriennes, appréciant à sa juste valeur la fortune des footballeurs internationaux. Leur unique projet, c’est celui de se donner tous les moyens pour bien fêter. En clair, tout faire pour avoir de très beaux habits à la mode, de l’argent pour les bières ‘’.Voici, à les en croire, ce qui est essentiel pour eux pour passer les derniers jours de l’année. « En tout cas, en décembre, puisque c’est la fin de l’année, si tu es en bonne santé et tu ne fêtes pas véritablement, c’est que tu n’es pas un vrai jeune. Donc moi, j’ai économisé et je vais me battre pour attraper un peu d’argent encore pour que je sois au point avant le 31 afin de pouvoir bien m’amuser avec mes amis.”, a laissé entendre Séverin, jeune de 25 ans et résidant à Yopougon-Sicogi. Une résolution à ‘’tout faire ‘’ pour trouver de l’argent pour des personnes improductives justifie à plus d’un titre le nombre d’agressions et de vols constatés dans la commune de la joie. On peut comprendre également l’accroissement du nombre de jeunes filles coquettes, comme constaté par lebanco.net dans les points chauds du quartier Maroc. Désormais, ces jeunes filles pratiquent, parfois à l’insu des parents, cette nouvelle forme de prostitution voilée dite ‘’ biz ‘’. Elles n’ont aussi rien d’autre dans la tête qu’un triste projet de s’acheter des smartphones de dernière génération et des fringues de tendance pour marquer la fin de l’année de leur manière. Ne pas faire comme les autres est-ce ça, être un crime ?
