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«One planet summit» : vite , de l'argent frais contre........…le réchauffement climatique

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On se rappelle comment, il y a deux ans, Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères et du Développement international et président de la COP 21, s’était empressé de proclamer la réussite de la conférence des parties qui avait accouché de l’accord de Paris signé par 195 Etats qui s’étaient engagés à « contenir le réchauffement climatique nettement en dessous de 2 degrés Celsius par rapport au niveau préindustriel ». Deux ans après, nous sommes toujours à la case départ, au point que ces fameux 2 degrés semblent être cause de surchauffe dans la planète financière.
 
Après la déception de la récente COP 23 à Bonn, laquelle n’avait pas produit les effets escomptés, Boulogne-Billancourt a accueilli hier le One Planet Summit, organisé par l’Onu et le groupe de la Banque mondiale sous l’égide de la France.
Pour les 4 000 participants, parmi lesquels une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, des chercheurs, des investisseurs publics et privés et des acteurs, il s’agissait de mobiliser les ressources indispensables à la mise en œuvre de l’accord de Paris, surtout après le retrait des Etats-Unis, Donald Trump ayant déchiré le précieux document dès son installation dans le Bureau ovale. Car il faut beaucoup d’argent, à la fois pour atténuer les effets pervers du dérèglement climatique et pour l’adaptation des pays, surtout ceux en voie de développement. Chose qui pourrait faire baisser, comme espéré par tous, le mercure planétaire.
Nous n’en sommes pas encore là et tout le monde s’accorde à dire, à commencer par le président de la Banque mondiale, que « le niveau de financement pour l’heure est insuffisant pour atteindre les engagements de l’Accord de Paris ».
Pour mémoire, les pays riches, principaux responsables de cet emballement thermique, s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 aux pays sous-développés, une enveloppe qui devait être revue à la hausse en 2025. Non seulement cette somme était déjà dérisoire mais deux ans après, elle n’est toujours pas rassemblée alors que, selon les experts, il faudrait chaque année quelque 3 500 milliards d’investissements, rien que dans le secteur énergétique et cela pendant trente ans, pour espérer contenir l’augmentation des températures. C’est à se demander si avant qu’on ne réunisse ces montants pharaoniques, la terre elle-même n’aura pas déjà disparu avec ces inondations, ces éboulements de terrain qui ont lieu çà et là.
Premières victimes de cette spirale infernale, les pays pauvres, notamment africains et asiatiques, qui paient les pots cassés par les autres ; assèchement du lac Tchad, avancée du Désert, insécurité alimentaire, pour ne citer que celles-là, en sont les conséquences sur le Berceau de l’humanité.
Dans ces conditions, les 12 engagements internationaux pris hier sur les bords de la Seine pourront-ils véritablement inverser cette tendance suicidaire d’une humanité qui s’autodétruit ?
On a déjà pris tant d’engagements, fait tant de promesses, tracé tant de feuilles de route qu’il faut vraiment attendre de voir d’ici quelques mois les retombées concrètes de ce One Planet Summitavant d’y croire.
Vous avez dit One Planet ? C’est à se demander même si nous sommes sur la même planète. Car à l’évidence, si nous sommes couchés sur la même natte, on n’a visiblement pas les mêmes rêves. Et c’est tant pis pour les plus faibles, les plus pauvres et les plus exposés !
Cela dit, s’il est moralement souhaitable que le principe de « pollueur-payeur » prévale, on est en droit de se demander ce que les pays africains font pour sortir de ce bourbier dans lequel les ont enfoncés les Occidentaux. Manifestement, on doit cesser de se contenter des promesses des grands, qui ne sont jamais héritage, et arrêter de tendre la sébile en espérant que par charité chrétienne ou islamique, des âmes sensibles y jettent quelques oboles.
 
Hugues Richard Sama



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