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Politique

Mnangagwa est-il le président du Zimbabwe en attente ?

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Depuis que l’armée du Zimbabwe a confirmé mercredi, avoir pris le contrôle du pays et placé le président Robert Mugabe en résidence surveillée, le nom de son ancien vice-président limogé, Emmerson Mnangagwa est sur toutes les lèvres pour le remplacer.
L’homme, surnommé Ngwena ou le crocodile de la politique zimbabwéenne, du fait qu’il combine à la fois perspicacité et cruauté, a été limogé de son poste de vice-président la semaine dernière, sur fond de bataille de succession avec l’épouse de Robert Mugabe, Grace, qui dirigeait une faction de la ZANU-PF, dans l’espoir de succéder au président Mugabe, 93 ans.
Mnangagwa, âgé de 75 ans s’était prestement enfui vers l’Afrique du Sud, arguant des menaces de mort contre lui par la faction de la ZANU-PF dirigée par Mme Mugabe.
Le chef de l’armée, le général Constantino Chiwenga, un allié connu de Mnangagwa avait menacé d’intervenir pour mettre fin à la purge au sein de la ZANU-PF, le parti au pouvoir, une déclaration considérée comme un défi direct lancé à Robert Mugabe.
La ZANU-PF avait alors accusé le général d’ingérence dans la politique et qualifié ses propos de "trahison".
Jusqu’à son limogeage, Mnangagwa était considéré comme le successeur potentiel de M. Mugabe, un allié politique proche et constant depuis la guerre de libération du Zimbabwe dans les années 1970.
Au cours des derniers mois, il a eu une sérieuse mésentente avec la toute-puissante Grace Mugabe alors que la guerre de succession de  Mugabe prenait une tournure dangereuse.
Son limogeage a été perçu comme un moyen rapide pour Mme Mugabe de succéder à son mari à la tête du pays.
Avec l’évolution très rapide de la situation à Harare, avec la prise de contrôle de l’ensemble de l’appareil d’état par les troupes, le Vice Président limogé serait rentré d’exil, atterrissant à la base aérienne de Manyame, selon des sources, ce qui pourrait constituer le début du processus de sa prise du pouvoir.
Selon d’autres sources, le timing de son retour, après une semaine d’exil, suggère que l’action militaire contre Mugabe devait préparer son ascension politique.
Bien que cela ne soit pas confirmé de manière indépendante, Mnangagwa a des alliés au sein de l’armée, une alliance qui remonte à la période où il se battait pour la libération du pays, et qui pourrait lui être très utile pour prendre le contrôle du Zimbabwe comme président par intérim.
Les dirigeants militaires à l’origine de la prise du pouvoir sont vivement indignés par la vague d’épuration qui visait des vétérans de guerre que le pays vénère et qui constituent l’ossature de la direction de la ZANU-PF, au pouvoir.
Des informations non confirmés indiquent que des négociations sous les auspices de l’Afrique du Sud voisine sont en cours entre Mugabe et Mnangagwa, dans le but de trouver un arrangement qui permettrait de trouver une sortie honorable et une retraite paisible au président Mugabe qui a dirigé le Zimbabwe pendant 37 années.
Né dans le district de Zvishavana, dans le sud-ouest du Zimbabwe le 15 septembre 1942, Mnangagwa a été éduqué en partie en Zambie, où sa famille avait brièvement déménagé.
Ancien ministre de l’Intérieur et chef des services de renseignement, Mnangagwa était réputé impitoyable lorsqu’il contrôlait l’appareil de renseignements de Mugabe qui aurait organisé la torture d’opposants politiques dans le Matabeleland et d’autres parties du pays dans les années 1980.
Il a été mis à l’écart en 2004, et pendant quatre ans, il a été politiquement banni par Robert Mugabe.
Il avait fait un retour dans la politique en 2008 lorsque Mugabe a fait de lui le patron des services électoraux de la ZANU-PF, lors des élections de cette même année.
 
- Apanews



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