Le dimanche 12 novembre 2017 s’est déroulée la cérémonie de décoration des militants RDR-France.
Ce qui aurait pu être une grande fête de la reconnaissance du travail effectué par la militance pour la victoire du Président de la République Alassane OUATTARA, a plutôt donné l’impression d’une impréparation à cet événement de taille.
Dans la forme, la grande salle de l’AGECA de 200 places, pour la solennité et la symbolique, n’était pas idoine. Pour certains caciques, l’AGECA constitue le souvenir d’un maquis qui a servi de base arrière dans la lutte pour l’accession au pouvoir d’autant plus qu’à cette époque les moyens financiers faisaient défaut. Les militants payant de leur poche, par des cotisations, la location des salles.
Alors aujourd’hui, après plus de 7 années d’exercice du pouvoir, l’on s’interroge sur le choix de l’AGECA tout en limitant les invitations uniquement aux récipiendaires et leurs proches, excluant de facto le tout-venant militant. Donc les choses n’ont pas été à la hauteur de l’événement.
Dans le fond, il est apparu une incompréhension sur le mode opératoire de la désignation des militants (es) à décorer. Des nouvelles têtes sont apparues sans avoir battu le pavé parisien. Les militants de la première heure, identifiés et reconnus comme tels entre mille, sur la place de Paris, n’ont été invités pour sacrifier au rituel. Si le délégué de Paris, Monsieur Vincent GNIZAKO, justifie la sélection des décorés sur des critères d’appartenance à un comité de base, celui-ci ne tient pas la route. Car, il est de notoriété publique qu’une telle approche est fallacieuse. Les comités de base avec la coalition RHDP, sont des coquilles vides à Paris. Le travail en la matière s’effectuant au sein d’une coterie qui ne garantit pas des lendemains meilleurs pour les batailles futures.
Ou bien a-t-on simplement voulu exclure des « sachants », des empêcheurs de tourner en rond ? Cédant en cela à la boutade célèbre de Paul VALERY : « La politique est l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde ».
En ce qui concerne les décorations à proprement parler et comme l’affirme Pierre DESPROGES : « Les décorations c’est comme les bombes, ça tombent bien souvent sur quelqu’un qui ne le mérite pas ». Tel était le spectacle donné à voir à l’AGECA.
Et la Chancelière ? Honorable Madame Sarah SAKHO, s’étant rendue compte qu’un problème subsistait, a usé de diplomatie pour calmer le jeu et demander à rencontrer les caciques mécontents en aparté. Nous espérons que les informations remonteront à la rue Lépic et que tout sera mis en œuvre pour redynamiser la vie politique de la Case verte à Paris.
Vive les débats d’idées ! Que des nouvelles personnalités émergent pour enrichir une délégation sclérosée, usée… Vivement l’entrée d’étudiants et de la diversité ivoirienne de France pour redorer le blason Paris et en faire un lieu de création et d’incubation d’idées sans exclusive.
DIOMANDE BABA M.
Membre du Collectif des Caciques de Paris
