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Démission de Tahirou Barry : Ces vérités qui cachent mal un malaise

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L’information a fait le buzz, hier, 26 octobre 2017, sur les réseaux sociaux. Le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry, a démissionné du gouvernement après, au total 22 mois de « bons et loyaux services », comme on a coutume de le dire. Entre autres raisons invoquées, le désormais ex-ministre dit avoir assez de « voir des millions de jeunes courageux livrés au chômage et au désespoir », de voir « le monde économique végéter dans un immobilisme, faute d’imagination de l’élite dirigeante, de voir,  écrit-il, « notre capitaine s’abonner à la fontaine de réactions à des actions sans axes en lieu et place d’actions axées sur la satisfaction durable des aspirations des masses ». Et le ministre démissionnaire d’ajouter : « ces réactions de vieux cow-boy désespéré ont mis au rouge tous nos indicateurs avec un plan de développement PNDES qui a lui-même besoin d’un plan d’urgence de sauvetage dans un océan sans rivage ». Dont acte. Le ministre Tahirou Barry a démissionné du gouvernement, mais il a saisi l’occasion pour asséner ses vérités au régime de Roch Marc Christian Kaboré. Et de mémoire de journaliste, c’est la première fois qu’un ministre démissionne de lui-même en dézinguant le pouvoir en place. Certes, on se rappelle que Jérôme Bougouma, alors ministre du Travail et de la sécurité sociale, avait tourné dos au gouvernement de Tertuis Zongo, mais il sied de préciser que les contextes n’étaient pas les mêmes. Jérôme Bougouma avait été poussé à la sortie des suites de l’éclatement d’une affaire de mœurs  qui, rappelons-le, avait fait grand bruit. Et la comparaison ne s’arrête pas là. Car, Bougouma n’avait pas été aussi volubile sur son départ du gouvernement comme l’a fait Tahirou Barry. On se rappelle aussi que d’autres comme Adama Sagnon et Moumouni Guiguimdé, respectivement ministre de la Culture, des  arts et du tourisme et ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, sous la Transition, avaient aussi quitté le gouvernement. Mais là aussi, les circonstances étaient différentes. La clameur populaire avait pris une ampleur telle que les deux hommes n’avaient pas eu d’autre choix que de plier.
Tahirou Barry aurait pu dire à l’opinion les solutions qu’il a proposées
Cela dit, pour revenir à la démission de Tahirou Barry, l’on a envie aussi de se poser les questions suivantes : s’est-il prémuni contre une éventuelle éviction du gouvernement en prenant les devants ? Ou encore : la crise au sein du PAREN n’est-elle pas passée par là ? C’est la question que l’on est en droit de se poser même si l’intéressé ne le dit pas dans sa lettre de démission, se contentant tout simplement de dire que son « parti sera vite saisi pour apprécier les suites » de sa décision. Or, on ne le sait que trop bien. Depuis le dernier congrès du PAREN, la présence de Tahirou Barry débarqué de la présidence de son parti, était mal perçue par certains. Et c’est peu dire ! On se rappelle encore la passe d’armes, parfois très virulente qu’il y a eue entre ce dernier et son père politique qu’est Laurent Bado, pour ne pas le nommer. Tout ceci ne pourrait-il pas expliquer cela ? La question reste posée. En tout cas, le sieur Barry semble avoir bien calculé. Car, son départ du gouvernement intervient à quelques jours seulement de la commémoration du 3e anniversaire de l’insurrection populaire ; d’où certains propos populistes du genre : « J’en ai assez de voir nos forces armées désespérément désarmées, face à une armée de terroristes, sans larme de pitié ». Et c’est juste. Seulement, pour avoir été ministre, Tahirou Barry aurait pu dire à l’opinion les solutions qu’il a proposées quand il était au gouvernement face au péril djihadiste, et qui n’ont pas été mises en oeuvre .
Boundi OUOBA    

 



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