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Assi Fulgence secrétaire général de la FESCI « Nous sommes déterminés à mettre fin à toutes ces formes d’escroquerie »

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La rentrée scolaire 2017-2018 arrive avec son lot de tracasseries, comme il est de coutumes en Côte d’Ivoire depuis bien longtemps. Le silence curieux des autorités sur ces faits, maintes fois dénoncés, a fini par interpeller la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire(Fesci) qui a décidé de prendre ses responsabilités pour mettre un terme à ce qu’elle qualifie « d’escroquerie ». Dans cette interview, Assi Fulgence Assi, secrétaire général de la FESCI, étudiant en Master de marketing et vente à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody dit sa part de vérité sur les maux qui  minent le milieu universitaire et scolaire.
 Comment se porte la FESCI depuis que vous en êtes le premier responsable ?
 AFA : La FESCI se porte bien. Mais comme toutes les autres structures et organisations nous avons connu des difficultés au sortir de la crise et donc nous avons pris le temps de réorganiser les choses de tout remettre en place afin de pouvoir nous attaquer aux problèmes qui  minent le milieu universitaire et scolaire. Dans cette dynamique nous avons réussi à installer de nouvelles sections, à aller en assemblée générale et même à organiser un congrès au cours duquel j’ai été élu pour mon second mandat. Un second mandat que nous avons bien voulu placer sous le sceau du développement de l’ensemble des élèves et étudiants dans un élan citoyen, en les invitant à tourner le dos aux actions violentes.
Quels sont ces problèmes auxquels sont confrontés les étudiants aujourd’hui ?
AFA : Ces problèmes sont de plusieurs ordres, en ce moment nous sommes dans la période de la rentrée scolaire et on constate qu’en plus des frais d’inscription qui sont imposés par l’État, certains chefs d’établissement en  fonction de leurs humeurs font payer d’autres frais aux parents d’élèves de façon abusive. Pour nous c’est une escroquerie à laquelle il faut mettre fin, parce que cela peut être un obstacle à la scolarisation de nombreux enfants issus de milieux défavorisés, or l’école est gratuite et obligatoire en Côte d’Ivoire. C’est le cas aussi dans certains établissements privés ou des sommes faramineuses sont demandées aux élèves affectés par l’État pour leur inscription. Cela est d’autant plus injuste que ce ne sont pas ces élèves qui ont demandé à être affectés au  privé, ils ne doivent donc pas être pénalisés par une décision prise par l’État.  À coté de cela nous nous battons pour la restauration de la session de remplacement pour les examens du BAC et du BEPC et enfin l’augmentation du nombre de boursiers parce qu’il y a en de moins en moins dans nos écoles et universités ce qui n’encourage pas les élèves à tendre vers l’excellence. Et la bourse revêt un caractère social très important, cette somme aussi modique soit elle permet à des élèves et à des étudiants de subvenir à certains de leurs besoins.
 De quels moyens disposez-vous pour faire aboutir toutes ces revendications ?
AFA : Pour atteindre nos objectifs nous disposons de moyens qui sont contenus dans nos statuts et règlements, ces moyens sont les sit-in, les meetings et les grèves. Ce sont ces moyens  que nous utilisons et depuis un moment nous sommes dans la phase des interpellations. Dans les jours à venir, si nous sentons un mutisme des autorités nous allons entamer une autre phase plus importante de notre lutte pour avoir gain de cause.
 À quoi va ressembler cette autre phase de votre lutte, peut-on  avoir une idée ?
AFA : En la matière nous agissons toujours de façon progressive. Nous allons des actions moins importantes aux actions qui auront plus d’envergure. Mais il appartient à l’assemblée générale de définir le type d’actions que nous allons mener, en tant que secrétaire général, je ne suis que le porte parole de cette assemblée, je ne peux donc pas me permettre d’annoncer des actions à venir de façon unilatérale. Retenez juste que nous sommes déterminés à mettre fin à toutes ces formes d’escroquerie que nous avons dénoncé plus haut. Nous userons de tous les moyens légaux en notre disposition pour atteindre nos objectifs.
 Le mois dernier vous avez  organisé une marche pour réclamer la réhabilitation des cités universitaires qui sont laissés à l’abandon, il y a-t-il eu des avancées sur ce dossier ?
AFA : oui il y a eu des avancées notables. Après la marche nos autorités nous ont fait des promesses et nous avons constaté la reprise des travaux des cités universitaires de Man et de Korhogo. Pour les cités d’Abidjan, nous avons reçu l’assurance de la part de nos autorités que des dispositions seront prises pour leur réhabilitation. Nous leur avons demandé un programme d’exécution de cette promesse pour nous donner plus de lisibilité. Et selon certaines informations que nous avons, certaines cités auraient déjà été attribuées à des opérateurs en vue des travaux de réhabilitation.
 Vos rapports avec les autres syndicats estudiantins sont parfois tendus, que faites vous en tant que l’ainé des syndicats pour apaiser le climat sur le campus ?
AFA : en vérité il n’y a pas d’état de belligérance. Nous sommes la fédération et il est de notre devoir de créer un climat de paix pour que toutes les organisations et structures qui pensent pouvoir apporter leur pierre à une école ivoirienne forte et dynamique soient en synergie avec nous. Par moment il peut y avoir des malentendus mais aujourd’hui nous avons réussi à recadrer tout cela et nous travaillons en bonne entente avec toutes ces structures qui œuvrent pour le bien être des élèves et étudiants.
   Interview réalisée par Malick Sangaré
 
 
 
 



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