Le Forum de la Société Civile de l’Afrique de l’Ouest section Côte d’Ivoire (FOSCAO-CI) demeure préoccupé par les dangers de la migration irrégulières et la réintégration socioéconomique des migrants de retour. Cette organisation de la société civile ivoirienne l’a traduite à travers un projet intitulé « Projet d’information, de sensibilisation des jeunes potentiels migrants sur les dangers de la migration irrégulière et réintégration socioéconomique des migrants de retour ».
Lors de l’atelier de présentation des résultats de l’étude réalisée dans ce sens par le FASCAO-CI, le jeudi 7 septembre 2017, à la mairie d’Anyama, Drissa Soulama, le coordonnateur national, a indiqué que l’objectif global du projet est de contribuer à la lutte contre la migration irrégulière d’une part et d’autre part à la réinsertion socioéconomique des migrants de retour en Côte d’Ivoire.
Selon lui, la Côte d’Ivoire n’échappe pas à ce phénomène car de plus en plus de jeunes ivoiriens ou en transit dans le pays, sont candidats à cette migration irrégulière. Ces derniers viennent de toutes les contrées de la Côte d’Ivoire et particulièrement les villes de l’intérieur du pays comme Daloa et Anyama. Ces communes se vident de leur jeunesse qui se lance dans une aventure très risquée voire meurtrière pour la plus part. Ainsi en appelle-t-il à la prise de conscience de la jeunesse à faire confiance au projet du FOSCAO-CI qui entend apporter sa contribution à la recherche de solution à cette situation alarmante.
Pour y parvenir le FOSCAO-CI bénéficie d’un appui de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).Et le représentant de l’OIM à cet atelier a chaleureusement félicité le FOSCAO-CI pour la qualité du contenu du projet. « Bon nombre des migrants viennent de la commune d’Anyama. C’est pourquoi ce séminaire est l’occasion pour des pistes de solutions au problème » a relevé Laurent Guithey, chargé de programmes à l’OIM.
Quant à Koné Lanzeni, représentant la Direction Générale des Ivoiriens DE l'Extérieur (DGIE), il revenu sur les actions menées par le gouvernement pour lutter contre la migration irrégulière. Celui-ci est brièvement revenu sur la campagne nationale de sensibilisation sur les dangers de l’immigration clandestine dans certaines localités du pays. Précisant que loin de la structure qu’il représente l’idée d’empêcher les candidats à l’immigration de se rendre en Europe, mais qu’il est important de leur ouvrir les yeux sur les risques qu’ils courent à s’y rendre dans la clandestinité.
Cet atelier a permis aux initiateurs de présenter une étude de base à Anyama et Daloa qui est l’une des activités du projet pour mieux comprendre le phénomène afin d’orienter les actions. L’objectif de cette étude est de faire l’état des lieux de la migration irrégulière dans les deux communes et mettre à la disposition des autorités compétentes et de la population, des données actualisées sur le phénomène dans lesdites communes d’une part et d’autre part d’identifier les domaines d’insertions des migrants de retour.
Pour le FOSCAO-CI l’atelier de présentation des résultats de l’étude constitue une invite à la conjugaison des efforts de l’ensemble des parties prenantes dans la lutte contre le phénomène mais aussi de sensibiliser les autorités locales et compétentes sur la nécessité d’apporter des solutions rapides et urgentes au phénomène de la migration irrégulière.
C’était aussi l’occasion pour les participants présents à cette rencontre de contribuer à enrichir le document de rapport. Et ce, à travers des observations et contribution qui seront certainement recueillies par le consultant et prises en compte.
Augustin Zézé
Publié le :
9 novembre 2017Par:
papus