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COMMENTAIRES
Publié le :
7 décembre 2017Par:
Youssef KouameL’inertie des pouvoirs publics et l’absence de dispositif législatif réellement punitif laissent le champ libre aux réseaux de criminalité organisée. « Les criminels connaissent les failles du droit. Ils savent par exemple que, dans beaucoup de pays, le douanier ne peut pas ouvrir le conteneur pour le contrôler si l’importateur n’est pas présent »En l’absence d’une convention internationale d’aussi grande portée que celle adoptée par les Nations unies pour lutter contre la criminalité transnationale dont le trafic de drogues, les magistrats se trouvent de toute façon dépourvus de moyens pour démanteler les filières. « Jusqu’à présent, les saisies de faux médicaments par les Douanes africaines ont rarement débouché sur des poursuites et des arrestations », Et encore moins, sur des condamnations. Quelques pays dont le Cameroun, le Bénin et la Côte d’Ivoire se sont cependant engagés dans une réforme de leur arsenal législatif. Mais cela tarde encore... Reste un obstacle financier : l’analyse d’un comprimé coûte en moyenne 5 euros et un Truscan, l’appareil utilisé dans les pays industrialisés pour détecter les faux médicaments, 40 000 euros. Aucun de nos pays d'Afrique (sauf l'Afrique du Sud) ne s'est donné les moyens d’acquérir ces équipements. Il y a un total manque de volonté politquePublié le :
7 décembre 2017Par:
Awoulaba CoolL'Organisation mondiale des douanes a lancé un cri d'alerte : sur le continent africain, un tiers des médicaments sont des produits illicites ou contrefaits. Un trafic d'ampleur mais très difficile à endiguer. En septembre, en seulement deux semaines et dans seize ports africains, l'Organisation mondiale des douanes (OMD) a intercepté près de 113 millions de médicaments contrefaits. Dans 150 conteneurs sur 243 inspectés, ainsi que dans douze envois aériens, les douanes ont saisi des produits de santé illicites. "Plus de 97% des produits pharmaceutiques saisis venaient de Chine et d'Inde", a précisé Ana Hinojosa, responsable du contrôle et de la coordination au sein de l'OMD. [L'Inde, premier pays de contrebande] : D'après l'OMD, l'Inde est le premier pays d'origine des produits pharmaceutiques illicites. Ces derniers sont des vrais médicaments mais sont introduits en contrebande, d'autres sont même mal conditionnés ou périmés. D'autres encore sont contrefaits mais fabriqués le plus souvent en Chine.Publié le :
7 décembre 2017Par:
Fatou DiagneCrime contre l’humanité ? Oui la prolifération de médicaments contrefaits tue en masse. La prolifération de médicaments contrefaits, falsifiés ou de qualité insuffisante a des conséquences tragiques. « La contrefaçon n’est pas seulement un acte criminel », écrit le Professeur Pierre Ambroise-Thomas, expert de l’OMS en paludisme et parasitoses tropicales, dans le Mediterranean Journal of Haematology and Infectious Diseases. « Le terme d’homicide convient parfaitement, quoique certains préfèrent parler de meurtre. » Malheureusement, les sanctions ne sont pas assez lourdes pour être dissuasives, soulignent les chercheurs Gaurvika Nayyar et Joel Breman dans un rapport de juin 2012 publié dans Lancet Infectious Diseases. En Ouganda en 2009, un raid mené par Interpol et IMPACT (Groupe spécial international anti-contrefaçon de produits médicaux, soutenu par l’OMS) a ainsi conduit à la découverte de cinq tonnes de faux médicaments dans le centre et l’est du pays. Dans un rapport de l’AEI, Fred Kiyaga, à l’époque responsable d’Interpol Ouganda, indique que seules cinq personnes ont été déclarées coupables et condamnées chacune à une amende de seulement 520 dollars. MM. Nayyar et Breman souhaitent vivement que la « production et la distribution d’antipaludiques contrefaits fassent l’objet de poursuites à titre de crime contre l’humanité ».Publié le :
7 décembre 2017Par:
Lago TapeCertains individus mal intentionnés n’ont aucun mal à transformer un morceau de craie, un peu de farine ou d’amidon en un comprimé ou une pilule. Difficile de dire à l’œil nu s’il s’agit d’un « faux ». L’étiquetage et l’emballage sont souvent imités à la perfection. Le commerce mondial de médicaments de contrefaçon, qui pèse un milliard de dollars, se porte bien en Afrique. Les médicaments contrefaits et de mauvaise qualité inondent les marchés. Se rendre à la pharmacie, c’est un peu jouer à la roulette russe. Choisir la mauvaise boîte peut vous coûter la vie. En Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 100 000 décès par an sont liés au commerce de médicaments contrefaits. Le groupe de réflexion britannique International Policy Network estime que les faux antituberculeux et antipaludiques sont à l’origine de 700 000 décès par an dans le monde, l’équivalent de « quatre avions gros-porteurs remplis de passagers s’écrasant chaque jour ». Pour l’OMS, un médicament contrefait est « un médicament dont l’identité et/ou l’origine est délibérément et frauduleusement falsifiée », qu’il s’agisse de produits de marque déposée ou de génériques. Dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, plus de 30 % des médicaments vendus sont des contrefaçons, indique l’OMS. D’après une étude publiée en 2012 par The Lancet, la détection est maintenant plus difficile, en raison de « la plus grande habileté des contrefacteurs à reproduire les hologrammes et autres procédés d’impression complexes ». Certains vont même jusqu’à ajouter des ingrédients actifs qui satisfont au contrôle de qualité sans procurer aucun effet bénéfique au consommateur.PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
7 décembre 2017Par:
BI MICHEL