L'expression ivoirienne " Boribana" signifie "fin de parcours" ou le brusque arrêt d'une action ou d'une situation. Tel est fort malheureusement le cas pour cent cinquante et un Ivoiriens bloqués dans des camps de rétention dans des zones libyennes après avoir tenté de traverser la frontière pour rejoindre l’Europe. Ils ont été rapatriés en Côte d’Ivoire, ce qui porte le nombre d’immigrants clandestins à 1031 de retour au bercail.
Dans la soirée du mardi 21 mars 2017. Un charter affrété par les autorités Ivoiriennes et l’organisation internationale des migrations a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. A son bord, 151 clandestins immigrants Ivoiriens. Après avoir tenté l’aventure durant plusieurs mois, ils sont de retour ces Ivoiriens qui ont, semble-t-il, renoncé à leur vie. Ils ont été maltraités durant ce séjour sur les côtes Libyennes. Des traitements inhumains qu’a relatés un jeune Ivoirien dès sa descente du charter. Une jeune dame avec son fils de quelques années seulement était de ces migrants. Interrogée par Rfi, la mère a expliqué avoir emprunté le chemin de l’aventure pour retrouver son époux parti depuis plusieurs années. Elle se réconforte de son retour mais garde l’amertume pour n’avoir pas retrouvé son mari. Djénéba Konaté, responsable du bureau de l’organisation internationale des migrations ( O.I.M) évoque quant à elle la situation « difficile » dans laquelle se retrouvaient ces Ivoiriens avant leur retour au bercail. Une prise en charge des autorités Ivoiriennes et de l’OIM leur sera accordée. Ces migrants devront recevoir des kits et un peu d’argent pour tenir un tant soit peu. Ce sont un peu plus de 12.000 Ivoiriens qui ont migré vers le large de la Libye selon l’organisation internationale des migrations. L’Union Européenne classe la Côte d’Ivoire dans le top 4 des pays migrants voire le premier pays candidat à l’immigration « clandestine ».
Bosco de Paré
