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Le virus du sida traqué dans ses retranchements

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Depuis une vingtaine d'années, les scientifiques savent que la guerre contre le sida ne pourra être gagnée que s'ils trouvent le moyen d'aller anéantir ce virus au sein des cellules dans lesquelles il se cache. Ces fameux réservoirs sont capables de libérer leur mortel contenu dès que le traitement est interrompu. Or une équipe française, issue de la collaboration entre plusieurs organismes et hôpitaux (*), vient d'identifier un marqueur qui permet de différencier les cellules « dormantes » infectées par le VIH des cellules saines. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques. Elle est publiée ce mercredi matin dans la revue Nature.
Le VIH est un virus redoutable. L'une de ses caractéristiques est de pouvoir se cacher dans des globules blancs (des lymphocytes T) faisant office de « réservoirs cellulaires » pendant plusieurs dizaines d'années pour échapper à la réponse immunitaire normalement chargée de le détruire et aux traitements antirétroviraux. Il ne donne alors aucun signe de vie, il n'exprime aucune protéine. Pour les médecins, la charge virale est alors indétectable. Mais tout danger n'est pas écarté pour autant. En cas d'arrêt du traitement, le VIH se multiplie massivement. C'est pourquoi les patients sont contraints à un traitement à vie.

Éradiquer les virus « planqués »

La première étape indispensable avant d'envisager d'éliminer ces virus dormants était de trouver le moyen de distinguer les cellules réservoirs infectées de leurs homologues saines, et cela, malgré leur grande ressemblance. C'est donc ce que vient de réaliser l'équipe française. À l'issue de longs travaux menés en laboratoire sur des cellules, elle est parvenue à identifier un marqueur, une protéine présente à la surface des lymphocytes infectés et d'eux seuls. Des expérimentations sur des échantillons provenant de malades ont confirmé leurs résultats. Tout comme l'étude des prélèvements de sang de douze patients vivant avec le VIH et sous traitement. Pour finir, les chercheurs ont montré que l'activation de ces cellules infectées (in vitro, évidemment) entraînait la production de virus capables de réinfecter des cellules saines. Quant à leur élimination, elle a provoqué un retard important de la production virale.
Comme le précise le CNRS dans un communiqué, « cette découverte ouvre la voie à une meilleure connaissance fondamentale des réservoirs viraux, qui pourront désormais être facilement isolés et directement analysés. À plus long terme, elle devrait déboucher sur des stratégies thérapeutiques visant à éliminer de l'organisme le virus latent ». Une fois encore, il convient de rappeler qu'il s'agit de recherche, que l'éradication des virus « planqués » n'est pas pour demain. Mais, quand un ennemi est localisé, il est toujours plus facile d'envisager la riposte.
* Le CNRS, l'université de Montpellier, l'Inserm, l'Institut Pasteur, l'hôpital Henri-Mondor AP-HP de Créteil, l'hôpital Gui de Chauliac (CHU de Montpellier) et le VRI (Institut de recherche vaccinale)



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