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Les causes réelles d’une revendication

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Jeudi 05 janvier 2017. Il est 22 heures (heure locale). Des tirs nourris ont été entendus par les populations de Bouaké, Katiola au centre du pays. Ces mouvements d’humeur se passent aussi à Daoukro, chez l’ancien président Ivoirien, Henri Konan Bédié. Des militaires expriment ainsi des sauts d’humeur. Ils revendiquent le paiement de primes à eux promises depuis les années 2003 dans le cadre du maintien de la paix en Côte d’Ivoire avec l’ECOMOG. Primes estimées selon les militaires revendicateurs à 5 millions par tête plus une villa. De sources très crédibles, des poudrières ont été cassées. Des armes sont emportées. Des tirs sporadiques ont tenu en haleine, toute la nuit du jeudi. C’est la première fois depuis 2014 où les soldats ont manifesté pour réclamer de meilleures conditions sociales et salariales. Ce vendredi, ces militaires sont encore dans les rues. Les corridors sud nord et ouest sont fermés à Bouaké. Le commerce est encore fermé depuis ce matin. La situation est encore confuse. Et Daloa vient d’entrer en dans la danse. Les mutins progressent dans la ville de Bouaké, capitale de la rébellion ivoirienne. Des informations font état de ce qu’’ils se retrouvent au niveau de N’djébonoua, à une vingtaine de kilomètre au sud de Bouaké.
 
Causes réelles d’une revendication
De sources militaires, le problème est loin d’être une simple revendication. Cette question n’est que la face visible de l’iceberg. En effet, il s’agit d’une question de positionnement au niveau de l’assemblée nationale. Selon ces sources militaires, l’exécutif serait en train de manoeuvrer pour écarter Guillaume Soro du perchoir. Et positionner Ahmed Bakayoko. L’ex patron de la rébellion qui a rejoint les rangs du rassemblement des républicains (RDR) parti du président Ouattara est certainement devenu trop gênant. Ce que n’entendent pas d’une oreille certains responsables militaires restés fidèles à Soro. Le président de la République a quant à lui nettoyé son écurie d’Augias. Le lieutenant-colonel Chérif Ousmane, précédemment proche de sa garde rapprochée a été déposé. Et remplacé. La situation reste délétère. Le patron de la 3ème légion militaire de Bouaké, le lieutenant-colonel, Touré Hervé Pélikan alias Véctho présent dans la capitale économique lors des événements, a rejoint sa base tôt ce vendredi matin pour y mettre de l’ordre. Parviendra-t-il a calmé les ardeurs des jeunes gens ? Il est de toute évidence que de ce qui ressort du témoignage d’un haut gradé militaire, ils sont loin de lâcher du lest. Et ce qui se passe ressemble vraisemblablement à une rébellion en gestation. Nous y reviendrons
 
 
Bosco de Paré
 
 
 



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