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Gambie, un pas vers la guerre civile

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C’est un coup pour rien. La délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) venue en Gambie, mardi 13 décembre, pour convaincre Yahya Jammeh de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle, s’est heurtée à un mur.
 
Conduite par Ellen Johnson Sirleaf, la présidente du Liberia et de la Cedeao, composée du nigérian Muhammadu Buhari, du ghanéen John Dramani Mahama et du sierra-léonais Ernest Bai Koroma et du représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, la délégation a admis son échec en termes diplomatiques.
« Nous ne sommes pas venus pour un accord, nous venons aider les Gambiens à organiser la transition. Ce n’est pas quelque chose qui peut aboutir en un seul jour, il faut y travailler », a expliqué Ellen Johnson Sirleaf, à l’issue de leur entretien avec le président sortant, mardi soir.
La manoeuvre de Yahya Jammeh
Yahya Jammeh, qui a pourtant félicité le 2 décembre 2016, son principal opposant, Adama Barrow, donné vainqueur de l’élection présidentielle par la Commission électorale indépendante (CEI), est bien décidé à ne pas céder le pouvoir : en cela fidèle à la manière dont il exerce le pouvoir en Gambie depuis 22 ans.
Pour ce faire, son parti politique, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), a saisi la Cour suprême pour demander l’annulation des résultats de l’élection. Une Cour qui attend la nomination d’un tiers de ses membres par le président sortant pour siéger de nouveau : autant dire que son indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif est nulle.
L’épreuve de force a commencé
Preuve de l’autorité que détient toujours Yahya Jammeh, la police a fermé les locaux de la CEI. Les forces de sécurités sont déployées dans les rues de la capitale. Et le chef d’état-major de l’armée, le général Ousman Badjie, a fait savoir, mardi 12 décembre, qu’il soutenait le président sortant. Sans l’appui de l’armée gambienne, il sera difficile pour l’opposant Adama Barrow de défendre ses droits.
Un pas vers la guerre civile
Samedi 17 décembre, les chefs d’État de la Cedeao doivent se réunir à Abuja, au Nigeria, pour statuer sur le cas gambien. Plusieurs voix de l’organisation régionale en appellent à prendre des « sanctions draconiennes », voire des décisions militaires, pour défendre les droits d’Adama Barrow. C’est, par exemple, le point de vue du président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain de Souza.
Parmi les pays prêts à prendre une part active dans la résolution de la crise gambienne, le Sénégal voisin : Dakar est résolu à soutenir Adama Barrow contre Yahya Jemmeh. Tout montre que les ingrédients d’une guerre civile comparable à celle qu’a connue la Côte d’Ivoire sont en train de se mettre en place dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest.
 



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