Le président ivoirien, Alassane Ouattara a officiellement ouvert la campagne référendaire samedi 22 octobre 2016 au stade Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. C’était en présence de l’ancien président, Henri Konan Bédié et de plusieurs membres de la coalition au pouvoir.
Alassane Ouattara ne s’est pas privé de l’occasion solennelle pour asséner ses vérités à ses détracteurs qui l’accusent de vouloir s’accaparer du pouvoir. « Beaucoup de gens me disent mais comment vous pouvez accepter de partager le pouvoir avec quelqu’un d’autre ? Tandis que dans beaucoup de pays en Afrique, les gens changent les constitutions pour avoir tous les pouvoirs. Je dis aux uns et aux autres que moi, je ne suis pas venu pour asseoir un pouvoir. Je suis venu pour partager le pouvoir avec toutes les femmes et tous les hommes de compétence » a clarifié le président de la République devant de millier de militants qui ont effectué le déplacement du stade. Le chef de l’Etat a fait savoir que la constitution actuelle est le fruit du compromis. « Tous, bien évidemment ne sont pas personnellement d’accords avec ce qui est dans la constitution actuelle sur un certain nombre de dispositions. Mais c’était le compromis qui a été arrêté par la classe politique. Nous ne voulons pas donner le sentiment que parce que nous sommes au pouvoir, nous allons tout simplement négliger le point de vue des autres. Quelques critiques que j’entends çà et là sur telle ou telle disposition, le problème de l’âge, le problème de l’origine etc., tout cela, c’était des compromis que nous avons arrêtés. Nous ne sommes pas nécessairement tous d’accords avec ces rédactions. Mais quand cette décision politique devienne une résolution des Nations-Unies, il faut la respecter. Et c’est ce que nous avons fait dans cette constitution. Il appartiendra aux prochaines générations ou aux prochains gouvernements s’ils le jugent nécessaire d’améliorer cette constitution car aucune oeuvre humaine n’est parfaite. Cette constitution, nous l’avons voulue autant consensuelle que possible. Nous aurions souhaité que nous soyons tous unanimes à dire que cette constitution est bonne pour la Côte d’Ivoire, c’est une bonne constitution pour notre pays, pour nos jeunes, pour nos femmes, c’est une bonne constitution pour nos générations à venir ». Alassane Ouattara a insisté sur le respect de la tenue de l’élection présidentielle qui est prévue pour le dernier dimanche du mois d’octobre 2020. Et de la passation des charges entre le président sortant et le nouvel élu prévue au 2ème lundi du mois de décembre 2020. Pour conclure, il a invité les ivoiriens à voter à « au moins 96% » le ‘‘OUI’’ le 30 octobre.
Bosco de Paré
