Le couvert forestier en Côte d’Ivoire est en danger. Il risque de disparaitre dans 20 ans si rien n’est fait. Il ne reste plus que 61% de forêt partagé entre les régions de l’ouest et de l’est ivoirien. A l’occasion des festivités marquant les cinquante ans de la Société de Développement de la Forêt (SODEFOR), Mamadou Sangaré, directeur général de cette structure a dressé un bilan très « mitigé » depuis 1996. Les chiffres avancés par le D.G n’irrite aucun investisseur à s’intéresser à la forêt aujourd’hui. Et cette situation qui très peu reluisante, il l’impute aux différentes crises qui ont secoué le pays. En dépit des progrès réalisés par la SODEFOR, elle reste en proie à de grandes difficultés. Dont la plus importante reste l’altération des ressources financières. « D’un financement de 8 milliards en 1996, nous sommes en 2016 à un financement de 435 millions de francs. Ainsi, la SODEFOR ne dispose plus de ressources suffisantes pour mener sa mission». Par contre, il se réjouit du bond qualitatif enregistré au niveau de l’aménagement. « Sur un total de 4 millions 200 milles hectares, ce sont plus de 2 millions 500 milles hectares qui disposent, à ce jour, d’un plan d’aménagement ». Toute fois, la SODEFOR dispose de deux centres de bouturage, d’une chambre froide, d’un laboratoire d’analyse germinatif avec plus de 300 hectares de plans de vergers et de 210 milles hectares de reboisement toutes essences confondues. Le président Alassane Ouattara, à la tribune des Nations-Unies indiquait l’objectif à atteindre en matière de la forêt. Il souhaite que le pays atteigne 20% de son couvert forestier en 2030. Bientôt, un atelier sera organisé avec tous les acteurs du secteur de la forêt afin de plancher sur les mécanismes à mettre en place en vue de relever le défi du gouvernement ivoirien.
Bosco de Paré
