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Voilà ce qui rend fou Bolloré

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Le groupe Bolloré a porté plainte contre France 2 après la rediffusion d’un documentaire consacré à son patron Vincent Bolloré. L’entreprise, présente dans les médias (Vivendi, Canal+), les transports (Autolib’), ou encore la logistique en Afrique, estime son préjudice à 50 millions d’euros ! 
Vincent Bolloré voit rouge. Trois mois après la diffusion sur France 2 d’un documentaire sur l’homme d’affaires, jugé « totalement à charge à l'encontre du Groupe Bolloré, », sa rediffusion « caractérise désormais une volonté avérée de lui nuire en le dénigrant gravement », a annoncé l’entreprise dirigée par le magnat breton, en précisant avoir assigné en justice la chaîne publique devant le tribunal de commerce de Paris.
Pour ceux qui n’ont pas vu le reportage de « Complément d’enquête » (disponible en replay), voici les allégations qui n’ont pas plu – du tout  – au milliardaire breton. On l’accuse notamment de : 
Maltraiter des ouvriers dans des plantations 
Le groupe Bolloré est indirectement propriétaire de plantations d'hévéas et de palmiers à huile via une holding luxembourgeoise, Socfin. Le reportage de « Complément d’enquête » dénonce les mauvaises conditions de travail des ouvriers, qui sont très mal équipés et vivent dans des cabanes en bois délabrées. Le groupe est accusé de faire travailler des mineurs, dont un enfant de 14 ans, que l’entreprise aurait ensuite payé (4 euros) pour déclarer être majeur face à un huissier… Le groupe Bolloré conteste toutefois ce témoignage sur le fond et argue par ailleurs qu'il n'a aucune responsabilité dans la gestion de cette plantation.
 Repousser les limites du lobbying en Afrique
Alors que 80% des bénéfices du groupe Bolloré proviennent de ses activités en Afrique, le reportage affirme que les hommes politiques du continent sont choyés par le milliardaire breton. Le groupe Bolloré est accusé d’avoir retourné un appel d’offres en sa faveur pour obtenir la concession du port de Kribi au Cameroun. Une candidature au départ disqualifiée car « économiquement peu viable ». En Guinée, Vincent Bolloré aurait indirectement participé à la campagne du président Alpha Condé afin d’obtenir la concession du plus grand port du pays. Un gigantesque concert dans la capitale, Conakry, a notamment été organisé par Vivendi, où le candidat Condé est allé jusqu'à monter sur scène. 
 Lancer des procédures judiciaires pour faire des exemples
Après avoir pris en toute discrétion des parts dans l’agence de publicité Havas, Vincent Bolloré est parvenu, avec une participation de seulement 22%, à prendre le contrôle de la société en 2005. Une fois président de Havas, il se sépare de l’équipe dirigeante, contre laquelle Havas (HAV-7,58 € 0,25 %) va engager des poursuites judiciaires non fondées selon le reportage. Ces procédures et ces années d’enquête n’ont pas abouti et n’auraient qu’un seul objectif : faire un exemple et décourager ceux qui voudraient lui résister.
Payer des salariés licenciés pour qu’ils se taisent
En revendant les chaînes Direct 8 et Direct Star à Canal+ contre des actions Vivendi, Vincent Bolloré a réalisé un coup de maître. Il contrôle aujourd’hui le conglomérat en tant que premier actionnaire (avec 15% du capital) et président du conseil de surveillance de Vivendi (VIV-17,73 € -0,23 %) mais aussi de Canal+. Dans la chaîne cryptée, il a immédiatement renvoyé une trentaine de cadres, les obligeant à signer une clause de confidentialité en échange d’un gros chèque, selon le documentaire, qui ajoute que 38 millions d’euros auraient été dépensés à cette fin. 
 Contrôler l’information des médias
Selon les journalistes de « Complément d’enquête », Vincent Bolloré se servirait régulièrement des médias qu’il possède ou contrôle « pour faire ses affaires ». Des interviews positives sur Autolib’ ou des chefs d’Etat africains auraient notamment été réalisées par la rédaction de Direct Matin. Plus récemment, il aurait annulé la diffusion d’un reportage mettant en cause le Crédit Mutuel, actionnaire de Vivendi, dans une affaire de blanchiment d’argent. C’est également l’homme d’affaires qui aurait pris la décision de mettre un terme à l’émission culte « Le Zapping » ou de faire passer « Les Guignols » en crypté. 
Le fait que le groupe Bolloré ne porte pas plainte en diffamation mais devant un tribunal de commerce montre à quel point il craint que ces allégations entachent son image. La somme colossale demandée pourrait aussi dissuader certains médias de dénigrer à l'avenir les activités du groupe Bolloré…
 
 
 
 
 



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