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Sport

L'histoire du football ivoirien de 1920 à nos jours

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 Est-ce que les votants pour le président de la FIF ont lu cette thèse sur l'histoire du football de 1920 à nos jours?
Dognimalass Coulibaly les y invite. En attendant, voici son analyse de la situation 
Les griefs des anciens footballeurs à l'encontre de Didier Drogba me font dire qu'il est la solution. Pourquoi ?
J'ai fait le tour de la toile pour mieux comprendre les pourfendeurs de Didier Drogba. Je leur ai porté un regard attentif pour comprendre leur motivation. Je les ai lu et relu. Je retiens trois griefs fondamentaux:
- le premier, il est reproché à Drogba de ne pas venir les voir afin qu'eux portent sa candidature à la présidence de la FIF.
-le second, il lui est reproché son absence aux réunions de l'association ou amicale des anciens footballeurs alors qu'il en est le président d'honneur, puis son inexpérience à occuper une telle fonction.
-Le troisième, il est reproché à son projet de ne pas faire la place aux anciens footballeurs et d'avoir de nombreuses insuffisances alors que le projet de Sory Diabaté les place au coeur de la fédération.

Voilà en substance ce que ces anciens footballeurs reprochent à Didier Drogba.
 
J ai eu la chance de lire et d'instruire une thèse de doctorat d'histoire sur le football ivoirien la première d'ailleurs dans ce domaine de la recherche. Cette thèse de doctorat s'intitule : l'histoire du football en Côte d'Ivoire de 1920 à 1999. Elle a été écrite par Lassiné Coulibaly mon homonyme. J'ai lu cette thèse de 858 pages au moins trois fois et j'ai compris les problèmes du football ivoirien. Voilà pourquoi j'avais demandé à Didier Drogba d'introduire dans son projet la mise en place d'une intelligence humaine donc composée d'experts, d'une cellule de réflexion composée d'historien du football, de sociologue du sport, de crisologue, de médecin du sport et d'économiste et de juriste chevronnés. Ce groupe de réflexion et d'orientation devrait l'aider dans la réorganisation de notre football et dans sa gestion au quotidien. Mais des trois griefs faits à Didier Drogba, aucun ne prend en compte véritablement les problèmes du football ivoirien tels que mentionnés dans cette thèse monumentale. Aucun. Mais au contraire ces griefs faits à l'endroit du candidat Didier Drogba constituent les problème de notre football. La gestion paternaliste de notre football l'a conduit à sa perte. Il ne s'agit pas de venir à la fédération avec l'aide des courtisans. Non. Il ne s'agit pas de clientélisme dans le football. Non. Il s'agit de rupture d'apporter un regard innovant sur la gestion de notre football. Je préfère un candidat qui a côtoyé de grands dirigeants dans ce monde et qui a joué dans de prestigieux clubs qui viendra copier et appliquer simplement son vécu au sommet de notre football qu'un candidat qui a toujours fait partie du système où il n'y avait auprès de lui que des courtisans et des clients. 
 
Le clientélisme nous a conduit où nous sommes surtout lors des choix de nos entraîneurs.
 
Souvenez vous de l'affaire Sabri Lamouchi ça nous a coûté une CAN. Souvenez vous de l'affaire Wilmot ça nous a coûté une qualification pour la coupe du monde et une défaite cinglante, une humiliation à la limite, car battu ici par le Maroc. Souvenez vous du dernier entraîneur des éléphants bien qu'ivoirien avait-il la compétence nécessaire pour diriger une telle équipe ? On s'interroge encore mais ça nous a coûté une CAN et le fait d'être dans une posture peu confortable pour la qualification de la CAN au Cameroun. Nous avons parlé en vain. A quoi sert l'opinion publique en Côte d'Ivoire ? A rien du tout. Les anciennes footballeurs du moins pour la plus part ont été nommés à la FIF. Ils y sont il y a moins d'un an de cela pour certains. Pourquoi ces nominations en cascades dans un tel contexte? C'est bien pour des objectifs électoralistes. J'ai jamais vu ces anciennes gloires faire des propositions à la FIF sur la gestion de notre football. Je ne les ai jamais vu apporter leur médiation dans la crise entre la fédération et le GX. Mais au contraire je garde en souvenir leur récrimination contre la fédération. Récrimination qui a d'ailleurs disparu quand certains d'entre eux et non des moindres ont été nommés à la fédération ivoirienne de football.
 
Soyons sérieux pour une fois dans le choix de ceux qui nous dirigent.
 
La légitimité de leur choix en tant que votants leur incombe certes mais le poste de président de la FIF est très sérieux pour qu'on en face un problème de personne. Je peux accepter qu'ils fassent une étude comparée du programme de Sory Diabaté et de Didier Drogba et nous montrer pourquoi celui de Sory est plus structuré et réaliste que celui de Didier Drogba afin que nous qui ne votons pas nous puissions nous faire notre propre opinion sur la question. Je pouvais les comprendre s'ils étaient constants dans leur attitude envers la FIF car il s'agit de notre football. Tantôt ils la decrient quand il n'y étaient pas tôt l'adoubent quand ils y sont. Je pouvais comprendre qu'ils nous disent que nous avons fait le choix de Sory Diabaté parce que président de ligue et donc fort de cette expérience acquise en terme de longévité à ce poste donc son bilan parle pour lui. Mais que non ils nous posent là un problème de personne. J'ai toujours dis que pour réussir dans le contexte africain il faut maîtriser trois choses.
 
La première c'est le regard paternaliste sur la gestion de la chose publique.
 
Ce regard paternaliste ne nous permet plus d'avoir de l'autorité. On ne peut plus sanctionner. On est là pour des résultats et non pour plaire. La seconde c'est d'être entouré de courtisans et de clients dans ce cas au moment où toi tu auras pour ambition de porter ton projet au sommet eux te tireront vers le bas car vous n'avez pas les mêmes objectifs. La troisième c'est de ne pas avoir une gestion futuriste et d'être enfermé dans un "mandarinat" qui ne dit pas son nom par des anciens. Et c'est ces trois griefs que les pourfendeurs de la candidature de Didier Drogba lui font car ayant refusé d'épouser ces idées la. Bien triste tout ça. Mais ce qu'ils semblent omettre est que les élections pour la présidence de la FIF se jouent ailleurs et non à la maison de verre à Treichville.
Ainsi se font les élections sous nos cieux. Ainsi se fait la gestion de la chose publique sous nos cieux. Pauvres que nous sommes.
Dr Coulibaly Dognima
Historien moderniste.



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