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Politique

Lutte contre la corruption : Tshisekedi devrait s’inspirer de l’exemple angolais

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Au cours d’une vidéo-conférence organisée hier mardi 11 février à Washington, le département d’État américain a loué les efforts déployés par le président angolais, Joao Lourenço dans la lutte contre la corruption en très peu de temps. En même temps, les États-Unis ont félicité le président Félix Tshisekedi qui s’était rendu à Luanda pour s’imprégner de la manière avec laquelle l’Angola est en train de réussir sa transition, en luttant contre la corruption et en engrangeant des dividendes économiques. L’allusion au nom de Fatshi dans cette conférence de presse est un message très fort.
L’alternance au sommet de l’État en Angola a été marquée par des mesures essentielles qui témoignent du sérieux et de la fermeté avec lesquels le nouveau président, Joao Lourenço, a enclenché la lutte contre l’acceptation et la banalisation des antivaleurs pour la gestion de son pays.
La RDC doit emboîter le pas à l’Angola
Sans tergiverser, le remplaçant de José Edouardo Dos Santos s’est investi à freiner et même à empêcher certaines des pratiques les plus préjudiciables au Trésor public et aux intérêts de la population angolaise. Dès lors, plus personne ne bénéficie de privilèges ! Un signal fort qui fait que les Américains considèrent l’Angola et son président comme des exemples, mieux, comme des modèles.
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, devrait absolument suivre cet exemple de leadership et de lutte contre la corruption, estime le département d’État américain. « …Nous voulions vraiment féliciter le président Lourenço pour ses réformes économiques et politiques, ses efforts anti-corruption extrêmement puissants et son leadership régional très fort. Si les gens se souviennent du moment où Tshisekedi a été élu président de la RDC, son tout premier voyage a été de voir le président Lourenço en Angola, et le président Lourenço vient de réaliser des réalisations remarquables en son temps là-bas. Et absolument, nous voulons étendre nos liens économiques avec l’Angola. L’Angola offre d’énormes promesses dans un certain nombre de domaines, et encore une fois, comme vous le savez tous, pour le Bureau de l’Afrique, notre objectif numéro un est d’augmenter considérablement le commerce et les investissements américains et, c’est pour cela que nous sommes là ». (Version traduite de la réponse, en anglais, d’un haut fonctionnaire américain).
Pour rappel, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2017, M. Lourenço a lancé une purge de grande ampleur dans l’administration et les entreprises publiques. Cette action a visé, pour l’essentiel, les proches de son prédécesseur Jose Eduardo dos Santos.
Voisine de l’Angola, la RDC qui a également connu, il y a une année, l’alternance au sommet de l’État, est appelée à rythmer davantage ses efforts dans la nouvelle dynamique de la lutte contre la corruption. C’est pourquoi, Félix Tshisekedi déjà rassurant sur la question et bénéficiaire du soutien américain, devrait agir vite pour approfondir le partenariat entre les États-Unis et notre pays.
Concrètement, le pays de Donald Trump attend de Félix Tshisekedi la matérialisation rapide de sa promesse de mettre fin au règne des « intouchables corrupteurs et corrompus » dans un pays où, depuis des années, la corruption implique aussi bien les «fonctionnaires subalternes» que les «membres les plus hauts placés de l’État».
La démarche américaine rencontre le vœu de la Société civile en RDC. Déjà en octobre dernier, le Comité laïc de coordination (CLC), fer de lance de la contestation face au prédécesseur de Félix Tshisekedi, avait donné de la voix pour inviter le nouveau président à mettre effectivement fin au règne de l’impunité.
Mettre fin au règne des intouchables
Après une année d’observation particulièrement active, le président de la République a décrété 2020 « Année de l’action ». Les premières mesures prises dans le domaine de la justice, indiquent que le moment choisi se positionne comme le point de non retour. D’ailleurs, son avenir politique dépend de l’exécution, ou non, de sa vision partagée.
Ainsi, les nominations par Félix Tshisekedi des hauts magistrats en remplacement de ceux qui sont présumés proches ou sous la coupe de l’ancien président Joseph Kabila, sont perçues comme un pas dans la bonne direction. Car, comme l’Angola, les mesures fortes pour planter finalement le décor du changement passent par le système judiciaire. C’est à une justice exemptée des interférences politiques qu’incombe le défi de traitement de tous les dossiers en lien avec les soupçons de corruption et de détournement en RDC.
Il est, dès lors, entendu que toutes les institutions et tous les services commis à la traque des fonctionnaires indélicats dans la gestion de la res publica se liguent, comme un seul homme, contre les délinquants en col blanc. Ainsi donc, l’Inspection générale des Finances, la Cour des comptes, les Parquets, sont exhortés à identifier les prédateurs de l’argent public, les commissionnaires occultes, les corrupteurs et les corrompus. Pas de répit pour les fossoyeurs du Bien commun.
Une fois débusqués et convaincus de leurs forfaits, les délinquants devront payer cher leur égocentrisme. À leur égard, le parquet devra judiciairement se montrer impitoyable.
C’est à ce prix que prendra corps l’ambition du président Félix Tshisekedi d’œuvrer pour le développement, en suscitant plus d’investissements correspondant aux attentes de la population congolaise.



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