publicité

Politique

Guinée-Bissau : la Cour suprême appelle à un recomptage des voix

Publié le :

Peu après la confirmation, par la commission électorale, de la victoire d'Umaro Sissoko Embalo, la Cour suprême a appelé à une clarification du décompte du scrutin.
La Cour suprême de Guinée-Bissau a exigé vendredi soir un recomptage des voix du second tour de l'élection présidentielle du 29 décembre dernier. Cette décision survient après la publication le même jour des résultats définitifs donnant la victoire à Umaro Sissoko Embalo avec 53,55 % des suffrages contre 46,45 % pour Domingos Simoes Pereira. Les juges justifient leur décision en invoquant des violations des opérations de vote au niveau national. À leurs yeux, la commission électorale devrait procéder à toutes les opérations de recomptage nécessaires.

Une validation dans la confusion

La commission n'a pas encore répondu à la décision du tribunal. Cet arrêt est diversement interprété par les deux camps. Celui du vainqueur déclaré Embalo estime qu'il ne remet pas en cause sa « victoire » tandis que celui du candidat du parti historique et dominant, Domingos Simoes Pereira, affirme le contraire. Pour ce dernier c'est à la Cour de trancher la validité du scrutin du 29 décembre. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux jeudi avant la publication attendue le lendemain de la part de la commission électorale, il affirmait que le dernier mot n'appartenait pas à celle-ci et qu'il attendait que « la Cour suprême délivre la vérité démocratique, électorale ». Dans ce bras de fer, notons que l'ONU et les observateurs régionaux ont estimé que la présidentielle s'était déroulée régulièrement. Ils ont même déjà qualifié le scrutin

Une ombre jetée sur la présidentielle

Le porte-parole de la Cour suprême, Salimo Vieira, a indiqué à l'AFP que la Cour examinait un recours du PAIGC. « Je ne saurais vous dire si la décision qui en découlera pourra annuler ou confirmer les résultats proclamés par la CNE », la commission électorale, a-t-il dit. L'un des enjeux majeurs de cette présidentielle était la stabilité de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest de 1,8 million d'habitants en état de crise politique permanente. Une stabilité indispensable aux réformes nécessaires pour combattre les maux de cette ancienne colonie portugaise coincée entre le Sénégal, la Guinée et l'océan Atlantique : pauvreté, corruption, trafic de cocaïne en provenance d'Amérique du Sud à destination de l'Europe.
 
Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d'État, seize tentatives et une valse continue de Premiers ministres. La présidentielle de 2014 a marqué le retour à un ordre constitutionnel jugé fragile. L'armée s'est tenue à l'écart, mais les gouvernements ont continué à se succéder depuis 2014. S'il est investi, Umaro Sissoko Embalo, candidat d'un parti aujourd'hui dans l'opposition, devra composer avec une assemblée dominée par le PAIGC.
 

GENERATED_OK



publicité

FIL INFO

1 juillet 2025

Le Sénat américain prolonge les débats sur la loi budgétaire de Trump

1 juillet 2025

Gouvernement Biya : Bello Bouba et Nana Aboubakar quittent la barque

1 juillet 2025

Tchad : Succès Masra suspend sa grève de la faim

1 juillet 2025

Crash d’un aéronef à Minembwe : l’armée évoque une violation de l’espace aérien congolais

1 juillet 2025

Gao : 11 terroristes de l’EIGS se rendent aux forces armées maliennes



Fanico

Dr Kanaté Dahouda Soumahoro, PhD. 5 mai 2025
Le Pradoïsme est un humanisme
Bamba Alex Souleymane 2 mars 2025
Foncier urbain : Bruno Koné dérange les intérêts mesquins de bandits à col blanc et des parrains de la pègre
Mandiaye Gaye 4 février 2025
Mais qui a peur d’une enquête sérieuse et indépendante sur les évènements de 2021 à 2023 ?
Fier 19 décembre 2024
RTI : le DG intérimaire en situation de conflit d'intérêts ?


Annonces
publicité