Ce séminaire qui avait pour thème « Mieux maîtriser les règles de base du métier de correcteur de presse » a vu la participation d’une trentaine de journalistes et/ou correcteurs. La formation dispensée par Zio Moussa a été fort enrichissante. Les participants ont découvert ou redécouvert des aspects insoupçonnés de leur métier.
Pour le formateur, « la correction est l’épine dorsale de la qualité d’un journal ». Aussi exige-t-elle de grandes qualités intellectuelles. « Le correcteur doit en savoir un peu plus que ceux dont il corrige les copies », commente-t-il.
Au-delà de la correction des fautes grammaticales, orthographiques… tout correcteur doit connaître la typologie des fautes, leurs origines, l’identité stylistique du journal ou la créer au besoin. Il doit aussi maîtriser la ponctuation qui donne du sens à la phrase. Sans oublier les sept caractéristiques de l’écriture journalistiques, la structuration d’un article de presse, etc. « Le correcteur professionnel de presse doit pouvoir soutenir son intervention dans le papier d’un journaliste avec des arguments techniques fondés sur des documents scientifiques. Sinon, il n’est qu’un simple chasseur de coquilles », a souligné le formateur.
Pour donner ces « connaissances solides et conventionnelles » à ses auditeurs, des exercices pratiques sur la stylistique, la syntaxe, le vocabulaire, les tournures linguistiques, la ponctuation… ont permis aux correcteurs d’aiguiser leur savoir.
Le Groupement des éditeurs de Côte d’Ivoire (Gepci) s’est, par la voix de son secrétaire exécutif, André Ouohi, félicité de la mobilisation des correcteurs, eu égard à leur contrainte professionnelle. Il a vivement remercié Zio Moussa pour ce séminaire de mise à niveau de ce maillon essentiel que sont les correcteurs dans la qualité rédactionnelle des journaux ivoiriens.
Assa Diarra, journaliste-correctrice à « Le Nouveau Navire », a remercié le formateur au nom de l’Union nationale des correcteurs de Côte d’Ivoire. Elle a souhaité que la formation soit rééditée pour une presse ivoirienne de plus en plus irréprochable du point de vue du maniement de la langue française.
N.B
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COMMENTAIRES
Publié le :
11 juin 2019Par:
Forestier de Lahou"Lago Tape" je suis d'accord avec toi quand tu dis "Chaque auteur a ses manies, ses tics d'écriture, ses faiblesses". ça s'appelle le style ! Il n'appartient pas au correcteur de gommer le style, mais seulement les "fautes". Pour ce qui est du style, ou bien il est plein de fautes et l'écriveur n'est pas professionnel et doit être viré (ou renvoyé à l'école), ou bien il n'est pas conforme à la ligne éditoriale du journal et c'est au rédacteur en chef d'en débattre avec l'auteur, mais cela n'est pas du ressort du correcteur. En tous état de cause, mon expérience montre qu'une relecture par une tierce personne est indispensable. Quand on relit soi-même un texte qu'on a trop travaillé, on ne voit plus les fautes, on est trop concentré sur le fond. Il m'arrive de relire des choses que j'ai écrites il y a plusieurs années et d'y retrouver des coquilles ! Au-delà, on peut se poser quelques questions sur le bien-fondé de cet article, qui sort d'une session de sensibilisation à une fonction particulière de la Presse. Quand viendra le tour des D.A., on lira "la maquette est le fondement de la qualité d'un journal", puis les chefs de pubs "la pub est l'aliment de base d'un journal", puis jusqu'à l'expert balayeur (pardon : techniciens de surface) qui dira "une rédaction propre c'est la vie d'un journal", etc. Chacun prêche pour sa petite paroisse...Publié le :
11 mai 2019Par:
Forestier de LahouIl faut leur faire manger le Grévisse ! Au siècle de Kandia Camara et de l'info via les réseaux sociaux, quand le président de la première puissance mondiale gouverne le monde via Touiteur, qui va encore s'emm...er à corriger la prose des journalistes ?Publié le :
11 mai 2019Par:
Lago TapeSe relire, quand on écrit, c’est une précaution. Quand on est journaliste, cela devient un devoir. Mais il ne suffit pas de relire soi-même ce qu’on écrit pour garantir au lecteur que le texte qu’il lira dans le journal sera irréprochable. Chaque auteur a ses manies, ses tics d’écriture, ses faiblesses. Le journalisme professionnel considère la double relecture comme une discipline impérative. Malheureusement, nos journaux ivoiriens sont bourrés de fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe. Cela n'honore pas la presse écrite sur papier et en ligne. La double relecture est donc une obligation vertueuse : (En principe), aucun texte ne doit paraître avant d’avoir été relu et, au besoin, corrigé par quelqu’un d’autre que son auteur. Les correcteurs professionnels sont en voie de disparition partout dans le monde. C’est regrettable parce qu’aucun logiciel de correction ne remplacera jamais le regard d’un prote, comme on appelait naguère le correcteur en chef. Il appartient aujourd’hui aux équipes rédactionnelles d’organiser elles-mêmes la relecture et la correction des textes avant parution. Il n’y a aucune exception à la règle: quel que soit son auteur – un stagiaire ou le directeur du journal – aucun article n’obtient le droit d’être publié avant d’avoir été soumis à une relecture critique. L’organisation d’une chaîne de production attentive à la qualité des écrits publiés prévoit deux niveaux de relecture : au départ, là où l’article est rédigé (la rubrique ou le service) et à l’arrivée, là où l’article est validé avant d’être mis en page (la rédaction en chef ou le secrétariat de rédaction). Le schéma le plus cohérent est celui qui organise le partage de la relecture des textes entre les chefs de service et leurs adjoints.PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
11 juin 2019Par:
Lago Tape