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Politique

Affaire Mangoua :Le procureur Koné Braman : « Nul n’est au-dessus de la loi »

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Le procureur de la République, près le tribunal de Bouaké, qui avait à charge le dossier Jacques Mangoua, était au journal de 13h de la télévision nationale, le dimanche 6 octobre 2019, pour éclairer l’opinion sur cette affaire. « Il ne s’agit nullement d’un procès politique. Ce n’est pas parce que M.Mangoua est un acteur politique, qu’on faire la qualification en fonction de cela », a déclaré Koné Braman, balayant du revers de la main des allégations tendant à faire croire que ce procès a un lien avec l’actualité politique.
Par ailleurs, le procureur a martelé qu’il s’agit, par ce procès, de montrer que tout citoyen est justiciable devant la loi. . « Nul n’est au-dessus de la loi », a-t-il martelé. Auparavant, il a mis en garde toute personne qui serait détentrice d’armes ou de minutions de façons illégale. « Je voudrais profiter de votre antenne pour rappeler la mise en garde. Mon parquet est résolument engagé à poursuivre toute personne, qu’elle soit homme politique, religieux, chef traditionnel, qui sera trouvée en possession d’armes ou munitions sans autorisation administrative. Mon parquet n’hésitera pas du tout à interpeller la personne et la traduire devant le tribunal pour que la loi soit appliquée », a prévenu Koné Braman.
Le procureur a par ailleurs saisi la tribune offerte par la télévision nationale pour réagir aux accusations selon lesquelles le procès aurait été expéditif : «  Il ne s’agit pas d’un procès expéditif parce que durant tout le temps de la garde à vue, il appartenait à M.Mangoua d’apporter la preuve », a commencé par dire Koné Braman. Et le procureur de renchérir : « Sur la base du code de procédure pénale, le procureur a des pouvoirs qui lui permettent de choisir le mode de poursuite qui sied par rapport aux faits. Or, en l’espèce, il n’y vat rien d’autre à vérifier ».
Selon lui, en effet, l’argument soutenu par la mis en cause ayant été démonté, rien ne faisait obstacle à l’ouverture rapide du procès. « Durant toute la garde à vue, M.Mangoua n’avait qu’un seul axe de défense, à savoir que les gens sont passés par la clôture. Or, cet axe de défense s’était déjà écroulé. Donc, nous avons jugé utile de le faire juger rapidement, de sorte que si le tribunal estime qu’il est innocent, on le libère », a expliqué le procureur.
Il a relevé, au passage, que cette affaire Mangoua est différente de l’affaire Soul to Soul, du nom de l’ex-directeur de protocole du président de l’assemblée nationale, Guillaume Soro. On se rappelle que des armes de guerre avaient été découvertes à la résidence de celui-ci à Bouaké. Ce qui lui avait valu d’être arrêté, incarcéré des mois durant pour finalement être relâché. « Dans le cas de l’affaire Soul to Soul, il s’agissait d’entreposage d’armes alors qu’ici il s’agit de détention d’armes ; c’est une infraction matérielle, factuelle. Il nous faut donc faire la part des choses », a expliqué le juriste.
Karine Koré
 
 
 


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