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Reportage/ Rentrée scolaire: Les classes attendent les élèves

Publié le :

Lundi 9 septembre 2019. Il est pratiquement 13 heures 21 quand nous foulons le lycée moderne Djedji Amondji Pierre des 220 logements à Adjamé, en ce premier jour de l’année scolaire 2019-2020.  
La cour du lycée est pratiquement vide, hormis quelques élèves qui déambulent et des parents d’élèves venus certainement pour inscrire leurs enfants. 
Nous nous dirigeons au bureau du proviseur pour nous enquérir de la situation de son établissement au sujet de la rentrée. Sa secrétaire laisse entendre que son supérieur hiérarchique est en réunion avec les censeurs. Au bout d’un peu plus d’un quart d’heure d’attente, la réunion s’achève. Le proviseur, répondant au nom de Jean-Baptiste N’Dja Kole, libère ses collaborateurs et nous reçoit. « Nous sommes satisfaits en ce premier jour de classe, puisque plus de 65 % des élèves étaient là. Nous n’avons pas de reproches à nous faire puisque toutes les listes de classes sont affichées. Même si l’enfant n’est pas inscrit, il vient à l’école pour suivre les cours », explique-t-il
Puis, il tente de justifier l’impression de lieu déserté que ressent le visiteur qui met les pieds dans le lycée. «  Les professeurs ont eu les emplois du temps. Les deux parties se doivent alors d’être là. Les élèves et les professeurs étaient là jusqu’à  13 heures. Tout le monde est parti parce que le premier jour, les professeurs donnent la liste des fournitures à acheter. Nous comprenons les difficultés des parents qui ont plusieurs enfants. Qu’ils laissent leurs enfants venir en classe. Ils ont jusqu’à la fin du mois pour les inscrire », nous fait savoir le proviseur.
Nous mettons ensuite le cap sur le groupe scolaire Delafosse du même quartier, situé à une centaine de mètres, derrière le commissariat de police du 7eme arrondissement d’Adjamé. C’est pratiquement le même décor que l’on constate dans la cour de l’école. L’établissement est quasiment désert. L’une des rares salles ouvertes est celle des directeurs. Parlant à tour de rôle, deux des 4 directeurs du groupe laissent entendre qu’il y a eu la prise de contact, mais que les cours n’ont pas encore commencé. « C’est aujourd’hui que certains parents d’élèves viennent chercher les bulletins de la fin de l’année écoulée de leurs enfants », lance l’un des interlocuteurs, tout brandissant quelques-uns. 
Pour ces deux directeurs, il n’y a pas d’affluence,  en dehors de quelques parents qui viennent inscrire leurs enfants. L’un d’entre eux confie que l’instituteur d’une classe de CMI n’a pas encore pris fonction. Selon lui,  la plupart des parents d’élèves vont encore trainer les pas, car ils sont préoccupés par la situation de « leurs magasins qui ont été cassé par le service technique de la maire d’Adjamé », ironise-t-il.   
Le lendemain, à savoir le mardi 10 septembre, cap est mis sur la commune d’Abobo. A 9 heures 32 minutes, nous nous retrouvons au groupe scolaire Liberté au quartier Ebrie. Cet établissement comprend 3 écoles primaires et une école maternelle. Certains bâtiments ont fière allure, comme s’ils ont eu droit à un toilettage. Ils sont recouverts de peinture fraichement faite. Dans la cour, l’heure est à la joie pour de jeunes écoliers qui jouent au football en tenue, tandis que les filles, également en tenue scolaire, jouent à la marraine. 
Dans le brouhaha fait par cette bande joyeuse, des parents d’élèves on aperçoit des parents d’élèves se dirigeant vers l’administration, certainement pour inscrire leurs enfants ou prendre des renseignements. On note la présence de quelques élèves dans des salles de classe, mais pas d’instituteurs. L’un des collaborateurs directs d’une directrice du groupe refuse de nous faire le point de la situation. Néanmoins une élève jouant dans la cour de l’école nous apprend que les cours n’ont pas encore commencé. 
Le lycée moderne d’Abobo où nous arrivons aux environs de 14 heures, est pratiquement désert à l’instar du lycée moderne Djedji Amondji Pierre. Quelques personnes assises sous des arbres, échangeaient joyeusement. Nous parcourons une bonne partie de l’école. Les salles de classe sont tous vides, sauf les aires de jeux qui sont occupées par des jeunes qui jouent au football. 
Non loin de là, se trouve le bureau du proviseur du lycée moderne d’Abobo. M. Koné admet que ce début d’année scolaire est timide. Il indique que les prises de contacts entre les professeurs et les élèves ont eu lieu, que les emplois du temps ont été donnés. Il ajoute que les inscriptions au sein de l’établissement, qui comprend le lycée moderne I et le lycée moderne II, ont été suspendues par une note du ministère de tutelle. Cette suspension s’explique, selon Koné, par le fait que le mode d’inscription pourrait subir une modification. « Les élèves viennent au cours et pourront s’inscrire par la suite », explique le proviseur. 
Au groupe scolaire Akeikoi municipalité, du quartier Akeikoi-extension, où nous mettons les pieds, peu après 16h, les directrices des deux écoles primaires du groupe sont bien présentes à leur poste, probablement occupées à travailler sur les dossiers des élèves. Elles font savoir que les cours ont commencé, mais qu’ il n’y a malheureusement « pas assez d’affluence ». Elles espèrent que d’ici une à deux semaines, les élèves seront tous présents pour suivre les cours. 
 
Jeremy Junior 
             
     
   
    
 
 
 
 
 



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