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Enquête/ Cherté de la vie : Voici ce qui ruine les Abidjanais

Publié le :

Selon une enquête publiée par le cabinet américain Mercer, Abidjan figure dans le top 10 des villes les plus chères en Afrique. Elle occupe, selon cette étude, la 7eme place. 
Les témoignages recueillis auprès de certains habitants de la capitale économique de la Côte d’Ivoire confirment bien cherté de la vie est à Abidjan.  
Christian G L, employé dans une société spécialisée dans la vente de vêtements, en fait l’amère expérience . Il loue une maison de 3 pièces au Plateau Dokoui dans la commune d’Abobo, qui lui revient à 100 000 Fcfa par mois. Pour la popote de sa famille, composée de 6 personnes, il débourse 5 000 Fcfa par jour. Ce qui lui revient à 150 000 Fcfa par mois. «Ces dépenses n’ont rien avoir avec les frais de transport pour aller et revenir du service, la scolarisation des enfants, les dépenses liées aux charges médicales en cas de maladie et autres. Ce n’est pas facile», se lamente-t-il.
Ce n’est pas Michel B, chaudronnier exerçant à son propre compte, qui dira le contraire. Ayant à sa charge une famille de 9 personnes, il donne, à l’instar de Christian, 5 000 Fcfa pour la popote, tout en demandant à ses deux compagnes de se débrouiller pour faire à manger pour tout le monde. « La vie est chère. Je ne peux pas faire plus. Mes moyens ne me le permettent pas », avance le chaudronnier. Il fait savoir qu’il prend 5 000 Fcfa par jour pour le carburant de son véhicule. Qui, selon lui, est indispensable pour son travail.
En somme la popote et le carburant lui coûtent, au bas mot, 300 000 Fcfa mensuellement, sans compter le loyer de 60 000 Fcfa. « Je suis obligé de serrer la ceinture pour tenir », confie-t-il. Il dit avoir demandé à ses compagnes de faire de petites activités pour avoir leur argent de poche. De son côté, en dehors de l’activité qu’il mène, Michel a ouvert un cybercafé pour arrondir ses fins de mois.      
Le loyer et le transport coûtent les yeux de la tête
Bien que cadre dans une compagnie d’assurances, Eric L, atteste également que le coût de vie est effectivement fort élevé à Abidjan. 
Pour éviter d’engloutir des sommes faramineuses dans la popote, il dit avoir eu l’ingénieuse idée de recommander à sa bien-aimée de faire le marché en gros. Il explique, en effet, que cela lui revient en moyenne à une dépense journalière comprise entre 3 et 5000 Fcfa pour une famille de 6 membres.  
Edmon G, agent dans une entreprise de communication, n’a pas adopté le même procédé que Eric. Il explique que chaque mois, il achète un sac de riz, qui lui revient à 12 000 Fcfa, puis tous les 15 jours, il s’approvisionne en attiéké (semoule de manioc cuite à la vapeur) pour un montant compris entre 8 et 10 000 Fcfa. Sur cette base, il dépense entre 25 et 30 000 Fcfa par semaine, pour la popote pour les 6 personnes que compte sa famille. 
Outres les dépenses pour l’alimentation, le transport constitue l’un des gros soucis des Abidjanais. Ceux rencontrés soutiennent que c’est le transport qui leur rend la vie difficile à Abidjan. « Je dépense 40 000 Fcfa par mois pour rallier mon service, situé dans la commune de Port-Bouet, à Abobo où je réside », se plaint Théodore Kouassi, informaticien. Il confie que s’il veut emprunter l’autobus, il risque d’être en retard tout le temps. Il voudrait bien prendre l’autobus à sa descente, mais le hic est qu’à l’heure de descente, il n’y en a plus. 
Les habitants des quartiers de Cocody, de Yopougon et bien d’autres se plaignent également du transport. « Aux heures de pointe, tôt les matins ou en début de soirée quand il y a l’affluence, les chauffeurs laissent les clients à mi-chemin, les obligeant à payer le double pour le même trajet », dénonce sous le couvert de l’anonymat, une résidente de Angré château, dans la commune de Cocody.     
Les personnes en quête de maisons pour se loger ne sont pas à l’abri des  tracasseries liées à la cherté de la vie à Abidjan. Elles connaissent des fortunes diverses. Michelle M, infirmière dans une clinique, en sait quelque chose. Elle qui dit avoir dépensé 540 000 Fcfa pour se loger dans le studio américain de 90 000 Fcfa qu’elle occupe à ce jour à la Riviera palmeraie. « Sur les 540 000 Fcfa, il y a eu 3 mois de caution, 2 mois d’avance et 90 000 Fcfa se sont retrouvés dans la poche des employés de l’agence qui m’ont aidé à trouver le studio. Sans compter que j’ai payé 5 000 Fcfs pour les frais de visite. Ils m’ont laissé entendre que c’était à prendre ou à laisser », révèle l’infirmière. Elle proteste vivement en soutenant que c’est parce qu’il y a un laisser-aller que chacun fait ce qu’il veut.   
Salomon K, vendeur au Black Market d’Adjamé, a, quant à lui, porté son choix sur une chambre en sous-location à Adjamé au quartier Ebrie, d’un coût de 35 000 Fcfa ; le loyer et l’eau y compris. Il a payé 2 mois de caution et 2 mois d’avance. Seulement, la propriétaire de la maison exige qu’il vive seul, qu’il n’ait pas de réfrigérateur, mais juste une télévision, une radio et un ventilateur. La facture d’électricité est repartie entre les différents occupants de la maison.
A Angré dans la commune de Cocody, un employé d’agence immobilière révèle que plusieurs personnes font des sous-locations : 100 000 Fcfa pour une chambre et une partie du salon. Toujours à l’en croire, à Yopougon, une chambre est sous louée à 20 000 Fcfa au minimum.
L’augmentation régulière des coûts des denrées alimentaires, des frais de transport, du logement et autres sont autant de facteurs qui font que la vie est chère à Abidjan et le restera encore longtemps.
Jeremy Junior    
 
 
 



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