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Politique

En Tunisie, la course à la présidentielle est lancée

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Plus d’une trentaine de Tunisiens convoitent le poste suprême pour le scrutin du 15 septembre. Le dépôt des candidatures sera clos le 9 août au soir.
De jour en jour, d’heure en heure, la liste des prétendants au poste de président de la République tunisienne s’allonge avant la clôture du dépôt des candidatures le 9 août. Ils sont déjà plus d’une trentaine de candidats à vouloir succéder au président Béji Caïd Essebsi dont le décès le 25 juillet dernier a précipité le calendrier électoral, fixant le scrutin présidentiel le 15 septembre au lieu du 17 novembre.Parmi eux, on retrouve des candidats plus ou moins farfelus qui se sentent investis d’une mission mais ne survivront pas à l’examen de leur dossier et de leurs parrainages par l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) – celle-ci a jusqu’au 31 août pour arrêter la liste des postulants.
On retrouve aussi une palette variée de personnalités. D’abord l’ancien président Moncef Marzouki, le premier démocratiquement élu onze mois après la chute de l’autocrate Zine el Abidine Ben Ali début 2011. Il y a également le ministre de la défense Abdelkrim Zbidi, au profil « rassurant », soutenu par le parti du défunt président Nidaa tounes et qui jouit de la popularité de l’armée. Enfin les anciens premiers ministres Mehdi Jomaa et Hamadi Jebali, ce dernier se présentant en indépendant après sa rupture avec le parti islamiste Ennahda qu’il avait contribué à fonder.

Deux outsiders contestés font la course en tête

Mais ce sont deux outsiders très contestés qui font pour l’instant la course en tête avant le possible chamboule-tout de la campagne électorale : le juriste Kaïs Saied et le magna des médias Nabil Karoui, patron de la chaine privée Nessma TV et président du parti Cœur de la Tunisie aux largesses bien connues pour s’attirer la sympathie de ses téléspectateurs-électeurs. « Cela illustre le rejet des partis, le mouvement de fond anti-système, souligne Kamel Jendoubi, l’ancien président de l’Isie. Les Tunisiens sont terriblement déçus par la politique. » Toutefois l’Isie a enregistré 1,5 million de nouveaux inscrits qui portent à sept millions le nombre d’électeurs et ouvrent le jeu électoral.
Il est bien loin le temps où le premier ministre Youssef Chahed caracolait en tête des sondages. Il est aujourd’hui donné hors compétition. « Il veut se prononcer le dernier sur sa candidature pour jauger ses forces », estime Kamel Jendoubi. Longtemps Youssef Chahed a semble-t-il misé sur une alliance avec Ennahda. « Il n’a jamais affronté les islamistes très présents au gouvernement », poursuit Kamel Jendoubi. Et réciproquement Ennahda a envisagé de se ranger derrière le premier ministre avant de renoncer à miser sur un cheval perdant.

Un échiquier politique totalement dispersé

Après quatre jours de débats houleux entre tenants et opposants d’une candidature islamiste, le parti a finalement choisi d’avoir son propre candidat – à la différence des élections présidentielles de 2011 et 2014 – en la personne d’un de ses fondateurs Abdelfattah Mourou, actuel président du parlement par intérim. Ennahda prend donc le risque d’affronter un tir de barrage anti-islamiste au cas où son représentant parviendrait à se hisser au deuxième tour.
Pour autant, si le parti s’est effiloché et a perdu près des deux tiers de ses 1,5 millions de votants de 2011, il pèse encore très lourd, d’autant plus que le reste de l’échiquier politique est totalement dispersé. « Rien ne se fait sans eux », relève le politologue Hamadi Redissi.
Il est clair à ses yeux que les islamistes ont pesé de tout leur poids pour que les élections législatives – à un tour – soient maintenues au 6 octobre et se trouvent ainsi positionnées entre les deux tours de la présidentielle. Et éviter ainsi qu’une possible déconvenue au scrutin présidentiel ne les désavantage aux très décisives élections parlementaires.



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