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Politique

Gouvernance : Roch Kaboré chute de 0,21 point

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Noté 4,91/10 en décembre 2018, le chef de l’Etat obtient pour le premier semestre de 2019 la note de 4,72/10 soit une baisse de 0,21 point. 
Les résultats du sondage d’opinion du premier trimestre de l’année indiquent que le président du Faso devra redresser la courbe à seize mois de la fin de son mandat et des prochaines échéances électorales pour convaincre ses concitoyens et donc conserver les clés de Kossyam pour encore cinq ans.
Le sondage a été fait du 1er au 10 juin auprès d’un échantillon de 3024 citoyens. Les données de l’enquête menée par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) dans le cadre du présimètre, « plateforme impartiale de dialogue et de veille citoyenne », ont été rendues publiques le vendredi 14 juin 2019 par Issoufou Nana, membre de l’équipe technique, chargé de la réalisation du sondage.
Il est pris en compte les engagements du chef de l’Etat dans le cadre du sondage d’opinion. Il est ainsi fait référence à ses annonces dans le programme présidentiel. Dans celui-ci, Roch Kaboré s’engage à « prendre à bras le corps les questions relatives à la réforme de l’Etat, à la justice, à l’Armée, aux forces de sécurité, à nos relations de partenariat ainsi qu’à l’implication de la diaspora aux efforts de construction nationale ».
Pour le premier trimestre de l’année, sur le plan des réformes institutionnelles et de la modernisation de l’administration, les citoyens interviewés notent une « avancée significative dans le processus de décentralisation et de transfert », se disent satisfaits des « initiatives de modernisation dans le paiement des impôts » et de la tenue du procès du putsch. Il revient cependant un « pessimisme sur la remise à plat des rémunérations des agents publics de l’Etat, la non effectivité et/ou absence de visibilité des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, la persistance de la corruption » et la primauté de la « camaraderie politique » lorsque vient le moment de nommer des citoyens à des postes de responsabilité.
Dans son programme le président Kaboré s’engage également à « consacrer beaucoup d’efforts et de ressources au système national de santé, à l’éducation, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, l’emploi des jeunes, la protection sociale des travailleurs et la promotion de la femme».
Les résultats indiquent que pour ce qui est de la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi, les insatisfactions des citoyens portent sur les critères d’octroi de financement, l’absence de routes ou leur mauvais état. Il a été détecté chez les personnes sondées un « sentiment général de ne pas pouvoir profiter du boom minier ». Comme éléments de satisfaction, elles font ressortir le port du Faso danfani et la facilitation de création d’entreprise formelle (représentation des chambres de commerce).
Résultat du sondage. capture d’écran.
Tous ces éléments ont valu la notation de 4,72/10. Désagrégé, c’est au niveau rural que la gestion du pays par le président Kaboré est le plus mal notée. Le chef de l’Etat écope ainsi la note de 4,67 auprès du monde rural et celle de 4,84 en milieu urbain. Cette « photographie dans le temps » relève de l’« évidence » pour David Moyenga, ancien député sous la Transition. « Nous avons atteint le seuil de compétences de ceux qui gèrent aujourd’hui l’Etat. Cela veut dire qu’ils ne peuvent pas dépasser une certaine valeur supérieure. Nous sommes dans l’épuisement », caricature-t-il. Sa conclusion à lui : « il faut autre chose ».
Zézouma Sanou du parti présidentiel MPP impute le résultat de la perception des citoyens sondés sur ce qu’il considère comme étant le « péché » du gouvernement. A savoir qu’il « ne vante pas ce qu’il fait ».  Ce militant qui dit être « sur le terrain » trouve qu’« il y a beaucoup de choses qui ont changé dans ce pays ». Cependant, relativise-t-il, « on doit être réaliste. Il y a des problèmes ».
Après la présentation des résultats du sondage, l’occasion a été donnée à Alain Siri, secrétaire permanent du PNDES de partager avec l’auditoire des réalisations faites par le gouvernement. S’attardant sur la réduction des inégalités, il a estimé qu’il s’agissait d’« une question complexe qui peut en elle-même motiver l’insatisfaction ».
Sa plaidoirie n’aura visiblement pas convaincu le public venu prendre connaissance des résultats du sondage présimetre. Les quelques récriminations faites à ce sujet ont, elles, été accueillies par des applaudissements du public. « Il ne faut pas chercher à justifier certaines situations en présentant des présidents français (une comparaison a en effet été faite dans ce sens  ndlr) où ils ont presque tout réalisé. Il faut affronter avec lucidité les difficultés que nous rencontrons et ne pas trouver des boucs émissaires », commente le porte-parole de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA).
Mais le mal serait plus profond qu’il n’y parait. « Le politicien est de plus en plus perçu comme n’étant pas une personne qui est au service des populations », concède Aziz Dabo. Pour lui, « ce qui est présenté ici, c’est la réalité des populations des villes et des campagnes ». La posture à adopter ? « Que les autorités se réveillent, relèvent la barre et que le Burkina Faso aille de l’avant ! »
Oui KOETA



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