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Pierre à pierre, nous devons construire un environnement salubre et sain, il y va de notre santé.

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Voici la fable de colibri, le plus petit des volatiles, et de tatou, non moins petit des quadrupèdes, contée dans le mensuel Le monde diplomatique : Lors d’un incendie, le colibri allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour conjurer les flammes, le tatou lui dit, tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu éteindras le feu, le colibri lui répond, je le sais, mais je fais ma part.
Oui, chacun doit faire sa part comme le colibri pour rendre notre environnement sain et viable. Les ivoiriens sont incultes de cette philosophie, cette manière de raisonner. Par exemple, on interdit la production et la consommation des emballages en matières plastiques, on continue de les produire et de les utiliser pour rendre notre environnement malsain, bouger les caniveaux. Chaque jour, chaque semaine, la Ministre de la salubrité publique, par des actes, nous demande de rendre propre notre habitat qui n’est pas seulement limité par nos quatre murs, mais au-delà. J’ai lu dans un journal que les actes qu’elle pose commencent à porter ses fruits. Tant mieux ! Mais si cela est vrai dans les autres quartiers d’Abidjan, il n’en est pas de même pour les quartiers d’Adjamé,  d’Abobo et de Yopougon. Les habitants de ces dits quartiers, peut-être par ignorance ou par incivisme, ne se soucient guère du milieu pollué dans lequel ils vivent. Ils s’y plaisent. Les sensibiliser c’est comme prêcher dans le désert. Il ne faut pas avoir peur de le dire, ces quartiers sont habités par le « déchet » humain issu du phénomène exode rural, ils désertent la zone rurale au profit des villes, espérant trouver un hypothétique mieux-être ; ils sont en majorité analphabètes et manquent de savoir vivre en milieu urbain. Dans les zones rurales les ordures ménagères sont déversées à quelques pas de la cour familiale ; la toilette est faite en plein air. Un parent me disait, pour lui s’asseoir sur la cuvette du W.C. lui paraissait comme il déféquait dans une chambre, il n’est pas à l’aise ; ça semble étonnant, mais c’est la réalité ; depuis sa tendre enfance on lui a appris que la nature est une usine de traitement des déchets humains. Il est difficile de le faire changer de comportement du jour au lendemain.
On se demande par quels moyens faut-il employer pour faire comprendre à la population qu’il va de leur bien-être de ne pas jeter n’importe où les ordures ménagères. Un travail de longue haleine en éduquant, en sensibilisant. Cela ressemble un travail de tonneau des Danaïdes.
Les collectivités doivent s’impliquer en créant par exemple des brigades de salubrité qui auraient pour tâches, entre autres, le curage permanent des caniveaux ouverts qui ne consisteraient pas seulement à laisser le contenu sur le trottoir qui serait reversé dans le caniveau dès la première pluie ; se débarrasser des commerces qu’ils ont laissés s’installer dans le désordre sur le trottoir ou sur la chaussée. Leur laxisme et leur complicité ont contribué à créer l’état impropre de nos communes. Sources de déchets polluants et de réserve de microbes ; sensibiliser les habitants de nettoyer aux abords de leur cour. Ces actes seront suivis de sanctions pour ceux qui sont réfractaires aux consignes. Trop de liberté tue l’ordre et la discipline. Nous le constatons chaque jour dans les quartiers (bruits sonores nuisibles, barrage des voies pour des cérémonies familles, etc.). Les habitants des villes se comportent comme ils se trouvent dans un no man’s land : le non-respect du code de la route, le non-respect des décrets d’interdiction (téléphoner au volant, fumer dans les lieux publics, se servir des caniveaux comme égouts collecteurs des fosses septiques, tec.).
L’autodiscipline est une denrée rare chez l’ivoirien de telle sorte que les européens font chez nous ce qui est interdit chez eux (fumer dans les lieux publics). Rappeler à quelqu’un de ramasser le mégot ou le kleenex usagé et jeté par terre par inadvertance, c’est recevoir de sa part des injures et des quolibets. J’ai eu à faire la remarque à un européen qui fumait à côté de moi dans un snack-bar où nous prenions le café, il m’a fait comprendre que tout le monde le fait, je lui ai rappelé qu’il ne peut pas faire cela chez lui où son acte est interdit ; nos échanges ont été houleuses à la fin ; il est sorti en claquant la porte. C’est préférable.
Voici comment on nous traite par notre comportement incivique. Ne soyons pas étonnés quand on nous lance des jurons grossiers comme « sale nègre ». Mon professeur d’économie politique du lycée technique d’Abidjan nous disait quand il venait en Afrique ses parents lui conseillaient de faire attention, nous sommes de petits singes sautant de branche en branche ; il était surpris de nous voir assis sur des bancs l’écoutant. Ces genres d’histoires racontées au sujet des africains sont légion sous plusieurs versions. Essayons d’effacer ces clichés déshonorants et dévalorisants. Ne prêtons pas le flanc.   
 
N’goran Brou
Cadre comptable et financier à la retraite
 



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