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En Côte-d’Ivoire, la célébration de la dot rivalise avec le mariage civil

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Considérée comme le mariage traditionnel, la dot, principale cérémonie marquant l’union officielle d’un couple dans les cultures ivoiriennes, est de plus en plus célébrée, à Abidjan surtout, avec les mêmes codes organisationnels qu’un mariage civil, voire plus.
Location de salle de réception, demoiselles d’honneur, dame de compagnie, parrains de cérémonie, dragées… elle semble has-been, l’époque où seuls les parents du couple, parfois en l’absence des concernés eux-mêmes, scellaient l’union de leurs enfants dans le cadre intimiste de la pure tradition africaine.
Vêtue d’un pagne Kita et parée d’or de la tête aux pieds (principaux signes distinctifs du peuple Akan de Côte d’Ivoire), Espérance Lia apparaît avec un make-up impeccable et une tenue soignée qu’elle changera deux fois, pour “représenter” ses origines et celles de son époux, pendant cette cérémonie que ses proches et elle ont voulu “grandiose”.
“Les tenues traditionnelles, ça coûte cher. Il faut prévoir au moins 100.000 FCFA” pour la location et les “accessoires” (bijoux, etc), indique Espérance, qui se réjouit d’avoir pu “gérer” les imprévus liés à l’organisation.
Son mariage traditionnel a coûté environ un million de FCFA pour 150 invités attendus. La décoration du lieu de réception et les dragées ont gracieusement été offerts par sa famille.
 
Odile Kouamé et son conjoint Hervé ont, eux, dépensé “au minimum” trois fois plus pour l’organisation de leur cérémonie avec 300 invités.
A leur dot, chacun a arboré six tenues traditionnelles. Un gâteau de quatre étages, une maquilleuse professionnelle pour Odile, une salle de réception avec décoration florale et lumière tamisée, un shooting de haute qualité numérique, ont émaillé la cérémonie. Il ne manquait plus que la robe blanche et le maire pour donner un caractère “civil” à ce mariage.
“C’est un choix qu’on assume parfaitement”, affirme Odile, estimant que “le mariage traditionnel est plus important que le mariage à la mairie parce qu’il unit les familles, est reconnu par la Bible et représente une façon d’honorer les parents”.
“Tout dépend de la valeur qu’on accorde à la dot”, ajoute-t-elle, avant de préciser que la cérémonie civile, considérée comme une “formalité administrative”, se fera “à quatre”, c’est-à-dire uniquement en présence du couple et ses deux témoins.
Les couples regardent de moins en moins aux dépenses pour la célébration de la dot qui du reste, demeure interdite en Côte d’Ivoire, quoique depuis toujours largement pratiquée.
L’article 20 de la loi N°64-381 du 07 octobre 1964 sur le mariage dispose, en effet, que “l’institution de la dot, qui consiste dans le versement au profit de la personne ayant autorité sur la future épouse, par le futur époux ou la personne ayant autorité sur lui, d’avantages matériels conditionnant la réalisation du mariage traditionnel, est immédiatement abolie”.
Les prestataires de services ne peuvent que se réjouir pour leur part de cette touche de modernité, visiblement inspirée des mariages traditionnels au Nigéria, tels que représentés dans les clips ou films produits dans ce pays.
La décoration du lieu de réception, en fonction de ses dimensions, va de “100.000 FCFA au moins à 500.000 voire un million FCFA selon les goûts du couple”. Les photographes proposent des offres allant jusqu’à 300.000 FCFA, quand les dragées traditionnelles composées, entre autres, de coco grillés (sorte de bonbons de coco frits), toffis (caramel) accompagnés de mots de remerciement, coûtent au moins 30.000 FCFA pour 50 pièces, selon les prestataires.



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