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Dr Tanoh Méa (Coordonnateur PNLP) : Le paludisme ne se transmet pas par le soleil ou la fatigue, mais...... »

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Dr Tanoh Méa invite les populations à utiliser les moustiquaires et à maintenir leur cadre de vie propre pour éviter le paludisme.

A L’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme ce 25 avril 2018, Dr Tanoh Méa Directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a   mis fin à certaines rumeurs concernant la transmission de ce mal.
On entend souvent dire que le paludisme se contracte par simple contact avec un « soleil agressif », suite à une fatigue ou en consommant régulièrement des aliments comme l’attiéké au poisson communément appelé « garba ». Confirmez-vous cela ?
Le paludisme n’est pas dû à la fatigue, ni au soleil, ni à la consommation du « garba ». Seule une piqûre du moustique femelle appelé anophèle peut transmettre le paludisme. Une à deux semaines après, les symptômes apparaissent et on fait la maladie. On peut développer cette maladie suite à un état de fatigue, un contact avec le soleil ou après avoir consommé des aliments. Mais ce n’est pas la cause du paludisme comme on le dit souvent.  Le paludisme ne se transmet pas par le soleil, la fatigue et encore moins le garba.
Comment se passe le traitement ?
Le paludisme simple se traite sur trois jours. Et ce traitement est disponible gratuitement, dans les centres de santé public.  Le dépistage par le Tdr ou la goutte épaisse puis le traitement sur trois jours est totalement gratuit. Si les populations sont victimes d’abus sur le terrain, il faut qu’elles le signalent. C’est leur droit. Bien traité, le paludisme ne peut entraîner des complications. Si le cas est plus grave, il y aura hospitalisation et le traitement est plus spécifique. Le paludisme qui tue est celui qui se manifeste par des convulsions, comas et l’anémie. Il faut donc faire le diagnostic gratuitement dans un centre de santé public pour avoir la confirmation avant tout traitement. Maintenant quand le test est négatif, on peut penser à autre chose. Car les symptômes de ce mal sont semblables à ceux d’autres maladies comme la fièvre typhoïde. Raison pour laquelle, on dit souvent que la fièvre ne justifie pas un paludisme vu que ce n’est pas le seul signe. Pour l’éviter, il faut dormir sous une moustiquaire imprégnée et rendre son environnement propre (détruire tous les gites larvaires au sein et en dehors des maisons et maintenir nos logis propres).
Pouvez-vous nous faire l’état des lieux de la lutte  contre le paludisme en Côte d’Ivoire ?
Le paludisme connaît une nette régression en Côte d’Ivoire. Si on part de 2012 à maintenant, nous connaissons une bonne réduction. La prévalence hospitalière (nombre de personnes venant à l’hôpital pour le traitement du paludisme) est passée de 50% à 33%. Il y a donc une véritable baisse. En 2012, on était pratiquement à 5 millions de cas de paludisme dans le pays. Aujourd’hui, nous sommes à 3 millions de cas. Le nombre de cas de décès de 2017 était  à près de 4 000 cas et on a connaît une baisse de près de 1000 cas actuellement. Mais des mesures ont été également prises pour obtenir  ces résultats.  Nous sommes passés à la gratuité du traitement. En effet la prise en charge de ce mal est gratuite. Et cela permet à tout le monde d’avoir accès à un centre de santé. Et tous ceux qui n’ont pas accès et sont situés à plus de 5 km des centres de santé, les agents de santé vont vers eux pour les dépister. Nous sommes aussi allés dans le privé, dans les entreprises pour que tous les secteurs où se trouvent des cas soient pris en compte. Plus de 15 millions de  moustiquaires ont été distribué récemment distribués lors de la campagne.
Parlant de la distribution des moustiquaires imprégnées, peut-on dire qu’elle a contribué à la régression de mal ?
La moustiquaire contribue toujours à la réduction de la maladie, si on l’utilise! Si 80% de la population qui a reçu les moustiquaires l’utilisent de façon permanente, nous connaitrons une réduction de la maladie d’ici 2020. Car en l’utilisant, ils ne contracteront plus la maladie et le nombre de cas va diminuer. Le taux d’utilisation des moustiquaires à Abidjan est de 35% quand nous avons plus de 90% dans les villages. Ce qui donne un taux couverture national de 60%. En ce qui concerne le taux d’incidence de la maladie, nous avons eu une incidence en baisse de 45 points de 2015 à 2017 chez les enfants de moins de 5 ans et de 22 points chez les adultes. De manière spécifique, nous sommes passés de 292 cas/1000 chez les enfants à 247cas/1000. Au niveau des adultes, de 156 cas/1000 nous sommes passés à 134 cas/1000. Mais à côté de cela plusieurs actions dont des sensibilisations ont été menées par le gouvernement accompagné de partenaires internationaux dont le Fonds mondial de lutte contre le paludisme.
 
Larissa Gbaguidi

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