Dans la nuit du mardi 9 janvier 2018, l’altercation entre des militaires du 3ème bataillon d’infanterie de Bouaké va se muer en véritable combat entre militaires et éléments du CCDO, une force mixte créée par les autorités ivoiriennes pour lutter contre le grand banditisme.
Des militaires après s’être emparé des armes lourdes de la poudrière ont attaqué le camp du CCDO. Cette attaque qui aurait pu se solder par plusieurs morts n’a cependant enregistré aucune victime dans le camp des forces de sécurité visées. N’eut été l’intervention de la gendarmerie nationale, l’affrontement entre forces de l’ordre se serait terminé par un bain de sang. Informé de l’intention de ces militaires d’en découdre avec les éléments du CCDO, la gendarmerie selon de sources sécuritaires a conseillé aux frères d’armes d’abandonner leur cantonnement. Chose faite.
Des militaires arrivés sur les lieux ont pilonné à l’arme lourde le camp du CCDO détruisant le bâtiment principal de cette unité de lutte contre le grand banditisme. C’est à leur corps défendant que les autorités administratives et politiques de la ville de Bouaké ont découvert dans la matinée du mercredi 10 janvier 2017, le désastre des militaires. Sans sommation aucune, ils ont offert le feu faisant de nombreux dégâts matériels avec des véhicules pulvérisés.
Après avoir reconnu que depuis deux jours, il y avait « des petits problèmes entre les militaires et une faction du CCDO », le Préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké constate : «Tout un bâtiment est parti en fumée, c'est dommage. Ce bâtiment qui a été réhabilité, il y a à peine deux ans afin de permettre au Ccdo de fonctionner. »
Poursuivant il a indiqué que le gouvernement a beaucoup fait suite aux revendications des militaires. Et de souligner : " Ces situations que nous déplorons souvent anéantissent tous les efforts du gouvernement".
Aux militaires, il a demandé de mettre balle à terre. « Faites en sorte que les populations qui souvent n’ont rien avoir avec ces problèmes-là, ne souffrent pas trop. Parce que ce traumatisme permanent est difficile à supporter.»
Pour sa part, le premier magistrat de la ville de Bouaké, M. Djibo Nicolas n’est pas allé de main morte. Par rapport à cette attitude d’une partie de l’armée, il dira qu’au « final, c’est l’isolement de la Côte d’Ivoire et le recul de Bouaké » qu’ils recherchent. « Le président Alassane Ouattara a réussi quelque chose d’extraordinaire depuis qu’il est au pouvoir avec la tenue du sommet Ua-Ue. Cette rencontre a repositionné la Côte d’Ivoire à un très haut niveau », a-t-il fait remarquer. Avant de supplier les jeunes militaires responsables de l’attaque du camp du CCDO de ne pas détériorer l’image de la Côte d’Ivoire. Et surtout faire fuir les investisseurs de Bouaké. « Nous avons passé ces dernières années à faire la cour aux chefs d’entreprises et des patrons des firmes multinationales pour qu’ils viennent investir à Bouaké. Beaucoup m’ont évoqué la récurrence de ces genres de violences comme l’objet principal de leurs hésitations », dira-t-il.
Interpellant ces militaires, il leur a demandé au nom de l’amour qu’ils ont pour la Côte d’Ivoire et pour la cité de Bouaké de revenir à la raison et de penser à la population.
Ben Salia
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On n'est pas dans la jungle du far-west pour se tirer dessus à balles réelles à l'arme lourde en raison d'un "simple" malentendu, en pleine ville de Bouaké. Il faudrafaire juger les fauteurs de troubles par un Tribunal Militaire et les fusilller pour que le calme revienne. Sinon, cette pagaille au sein des Forces Armées continuera...
Publié le :
1 décembre 2018Par:
Forestier de Lahou