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La crise politique s'aggrave au Kenya

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Le retrait de Raila Odinga de l’élection présidentielle du 26 octobre et la possible réélection du président sortant, Uhuru Kenyatta, laisse augurer des affrontements devant la justice.

L’appel à la mobilisation nationale n’aura pas rassemblé : seules quelques centaines de supporteurs de l’opposition sont venus manifester dans le centre de Nairobi. Ils répondaient au discours prononcé la veille par leur leader, Raila Odinga, au cours duquel il avait annoncé son retrait de l’élection présidentielle du 26 octobre. La commission électorale, selon lui inféodée au président sortant, allait forcément agir à son encontre le jour du scrutin. «L’équipe qui est à la tête de la commission est composée de criminels. Et ce sont ces mêmes criminels qui vont organiser l’élection du 26 octobre, nous ne pouvons pas y participer», expliquait mardi Kalonzo Musyoka, candidat à la vice-présidence. 
Le cortège s’est arrêté devant le siège de la commission électorale kényane protégée par de nombreux policiers lourdement armés, les leaders de la Nasa (National Super Alliance) ont rappelé qu’ils n’accepteraient pas la réélection d’Uhuru Kenyatta, président sortant et seul candidat officiellement en lice pour l’élection, désormais qualifié de dictateur par les soutiens d’Odinga.

Manifs à venir

«Si nous votons le 26 octobre comme c’était initialement prévu, le pays sera coupé en deux. Ce sera une élection pour la région de Kenyatta, pas pour le reste du pays», éructe l’un des supporteurs, pierre à la main, menaçant la police. Malgré la faible mobilisation, la Nasa a annoncé que les manifestations seraient quotidiennes dès la semaine prochaine.«Nous voyons clairement des signes qui montrent que le Kenya est en train de devenir un pays autoritaire. Nous avons déjà vaincu un dictateur par le passé, si Kenyatta devient aussi un dictateur, il aura affaire à nous», explique Simba Arati, député de Nairobi.
Les signes avant-coureurs dont il parle, ce sont les deux lois votées en urgence par le Parlement ce mercredi. La première interdit à la Cour Suprême d’annuler une élection – comme elle l’a fait le 1er septembre. La deuxième prévoit que si une élection était annulée, un second scrutin serait organisé, et que si l’un des deux candidats retirait sa candidature, l’autre obtiendrait automatiquement la victoire. Une situation… semblable à celle que connaît actuellement le pays, depuis le retrait de la candidature de Raila Odinga mardi après-midi. Pas encore votées par le Sénat, il fait peu de doutes que les deux lois seront adoptées dans les jours qui viennent.
Quelle sera alors la suite des événements ? Personne ne semble le savoir. Uhuru Kenyatta, actuel président, a d’ores et déjà annoncé qu’il y aurait bien un vote le 26 octobre. L’opposition, elle, demande un démantèlement de la commission électorale, la nomination d’autres dirigeants et l’organisation d’un nouveau scrutin dans les quatre-vingt-dix jours. De son côté, la commission électorale s’est réunie durant la journée de mercredi mais rien n’a filtré des décisions prises lors de ces rencontres. Il semble dorénavant probable que l’opposition, le parti du président Kenyatta et la commission électorale s’affrontent de nouveau devant la justice…
Aude Massiot



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