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Amadé Ourémi, l’homme qui se croyait invincible( acte1)

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Amadé Ourémi est détenu à la prison de Dimbokro et n'a pas encore été jugé,

Il était une fois Amadé Ourémi, la terreur du mont Péko. Nous vous livrons l’acte 1 du récit de la fin de règne du plus tristement célèbre chef de milice tribale, qui a opéré, pendant la crise de 2002 à 2011, et soupçonné d’être l’exécutant principal des massacres de Duékoué, lors de la crise postélectorale. Il a été arrêté fin mai 2013, par les forces régulières. C’est un récit qui l’emprunte au genre romanesque. Il est signé de Anni Maxime Kouamé.
Informé de la nouvelle donne, à savoir que son frère n’avait pas trouvé la mort du fait de l’alcool mais par la volonté d’un homme, Amadé prit ses hommes et embarquèrent dans les véhicules en direction du lieu du crime.
Habillés de tenues militaires délavées, chaussés de sandales, de chaussures en plastic, armés cette fois-ci de vraies armes, de kalachnikovs en bandoulière, de grenades défensives et surtout d’une quantité innombrable de gris-gris, ils quittèrent Bagohouo en trombe sous les regards interrogateurs des populations et souvent admiratifs de nombreuses copines Guéré des éléments.
Amadé Ourémi, l’homme qui se croyait invincible
Roulant à tombeau ouvert, soulevant la poussière, tout villageois qui les croisait, fuyait dans les broussailles. Après tout, il s’agissait de l’armée du grand Amadé. En quelques minutes, ils débarquèrent de leurs véhicules respectifs à Tohibly Bangolo.
Pendant que le cortège présidentiel fonçait en direction de Man à vive allure. Amadé n’avait pas sienne la pensée de Ibn Zaïd qui conquit le royaume d’Arabie disant et je cite « lorsque j’étais faible et ignorant, j’étais audacieux, maintenant que je suis devenu fort, je préfère passer pour prudent et pour lâche».
Malheureusement lorsqu’on est entouré des louangeurs et des couacs, sans un minimum de jugeote, on fonce droit dans l’abîme. Et finalement, on est seul face à son destin. Et comme le disait Norman, la plus grande tragédie de la vie n’est pas la mort mais ce qui meurt en nous.
Ayant un pouvoir qu’il a acquis à force de terreur et de violence qu’il croyait infini et illimité dans le temps, il en a abusé. Or un penseur disait, plus grand est le pouvoir, plus dangereux est l’abus.
Amadé et ses hommes se rendirent automatiquement à la gendarmerie. Ils ordonnèrent au commandant de brigade de leur remettre le Malien. Ils reçurent un refus poli mais ferme de l’autorité. Face à la détermination d’Amadé de prendre vaille que vaille l’indélicat meurtrier de son frère, les gendarmes opposèrent à celui-ci leur abnégation et courage pour l’application stricte de la loi.
 
Allant à Man pour la mission présidentielle et voyant un attroupement monstre auprès de la brigade et en charge de la sécurité du Président, des militaires firent une escale pour mieux appréhender la situation. Quelle ne fut leur surprise de voir Amadé et ses hommes voulant forcer les locaux de la gendarmerie.
Menant une brève médiation entre les gendarmes et Amadé, les militaires rebroussèrent chemin. Ils montèrent dans leur véhicule et prirent la direction de Man. Têtu, Amadé ne voulait pas entendre raison. Jusqu’au passage effectif du Président qui ne voyait pas les populations aux abords des routes, mais plutôt attroupées en un seul endroit.
Voulant connaître les raisons de l’attroupement humain, il demanda à un soldat dans le véhicule d’aller se renseigner (…)
Par Anni Maxime Kouamé
 



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